" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

samedi 30 avril 2011

Lindberg , l'aviation la vraie

Charles Augustus Lindbergh (

 

 

Anecdotes sur son exploit

Lindbergh raconte dans ses mémoires qu'il dut lutter contre le sommeil. À plusieurs reprises, il se réveilla alors que le train d'atterrissage touchait les vagues. L'avion avait été délibérément conçu sur un profil aérodynamique instable, de façon à ce que ses mouvements réveillent le pilote s'il s'endormait.
Il avait embarqué, en tout et pour tout, 2 000 litres d'essence, quatre sandwichs dont il mangea le premier en arrivant au-dessus de l'
Son avion était équipé d'un énorme réservoir de 1 440 litres, situé entre le moteur et le cockpit pour des raisons de sécurité. De ce fait Lindbergh ne disposait pas de pare-brise, mais était équipé d'un
À la foule qui l'accueillit lors de son atterrissage à l'
À l'issue de sa traversée, Lindbergh écrivit une lettre au patron de
Lors de son séjour à Londres, quelques jours après sa traversée de l'Atlantique, Lindbergh rencontre le roi Georges V qui lui demande comment il a pu satisfaire ses besoins naturels pendant les 33 heures de vol. L'aviateur répond qu'il a utilisé un thermos qu'il a ensuite jeté à la mer. Mais cela ne serait pas conforme à la vérité. Sa combinaison de vol a en effet dû être jetée, irrécupérable.




Irlande, et deux barres de chocolat.périscope pour voir vers l'avant si nécessaire.aéroport du Bourget, il se contenta de répondre : " Well, I did it! " (" Eh bien, je l'ai fait ! "). Pendant ce temps, les collectionneurs de souvenirs déchiraient des morceaux de toile de l'avion…Longines, lui décrivant en détail un modèle de montre-bracelet pour pilote, qui aiderait à la navigation. La montre fut effectivement réalisée, et des répliques sont encore produites à ce jour.
4 février 1902 à Détroit - 26 août 1974 à Hawaii) est un pionnier américain de l'aviation. " L'aigle solitaire ", comme on le surnommait, entre dans la légende en devenant le premier pilote à relier New York à Paris entre le 20 et 21 mai 1927 en 33 heures et 30 minutes, à bord de son avion Spirit of Saint Louis.

C'est fou fou fou ... de l'adrenaline,rien que de l'adrenaline !

Blague,il faut bien rire un peu

Deux fermiers se retrouvent nez à nez dans leur prairie, l'un
dit à l'autre :

" Tu viens boire l'apéro ?"
J'arrive lui dit son voisin , le temps de rentrer mes poules !
Il se met à appeler ses poules par leur  prénom.
" Sophie , au poulailler ! Carole , Brigitte au poulailler ..."

Les  poules rentrent toutes à l'appel de leur prénom !
  Le voisin , tout surpris , lui demande :
" Tu crois que cela marcherait avec mes lapins ? Pourquoi pas, il s'agit de leur apprendre leur prénom !"
 
  Plusieurs mois se passent.
Le voisin décide de lui rendre l'invitation à l'apéro .

L'autre l'accepte et lui dit :
" Le temps de rentrer mes lapins !"
Et il se met à les appeler.
"Sarko , au clapier , Mam , Hortfeux, Geant au clapier !"

Les lapins,  à l'appel de leur prénom , s'exécutent !
Son voisin, lui dit donc :
Tu vois, ça marche aussi avec des lapins !
Mais , tu peux me dire pourquoi tu leur as donné des prénoms politiques ? L'autre lui répond :
" Cela me fait moins mal quand je dois les tuer

Capitalisme mafieux

Vaclav Havel un intellectuel qui a eu les cartes du pouvoir en main, à l’heure de quitter le pouvoir en République Tchèque était pessimiste lui aussi sur notre avenir et s’inquiétait. Il s’est exprimé lors de son discours d’adieu en ses termes : « le capitalisme mafieux étend ses ramifications à tous les niveaux de l’état, et je ne sais pas s’il est encore temps d’arreter sa progression. Des sommes considérables sont passées de main ; des méthodes incroyablement sophistiquées ont été mises au points dans le seul but de détourner des milliards de dollars. C’est une inquiétude majeure et un état de fait grave pour l’avenir de nos démocraties. »


vendredi 29 avril 2011

Esclavage et Lobbying

Eisenhower déjà à l’époque nous alertait et nous mettait en garde sur l’existence d’un Etat dans l’Etat :la Super Entreprise.En effet dans son discours d’adieu,le 17 janvier 1961,Eisenhower affirmait : « Nous avons été obligés de créer une industrie d’armement permanente et de grande ampleur avec la guerre froide.En outre,3.5 millions d’hommes et de femmes sont engagés dans l’institution militaire…Cette conjonction d’une immense institution militaire et d’une vaste industrie d’armement est une chose nouvelle dans l’histoire des Etats-Unis.Son influence globale-économique,politique et meme spirituelle-est ressentie dans chaque ville,dans le gouvernement de chaque Etat,dans chaque administration fédérale.Nous reconnaissons l’impérative nécéssité de ce développement.Cependant nous devons absolument comprendre qu’il a de sérieuses implications.Notre labeur,nos ressources,et nos moyens d’existence sont tous concernés,ainsi que la structure meme de notre société.Dans les spheres gouvernementales,nous devons nous prémunir contre le développement d’une influence justifiée,recherchée ou non,du complexe militaro-industriel .La possibilité du developpement désastreux d’un pouvoir déplacé est réelle et elle persistera.Nous ne devons jamais laisser le poids de cette conjonction mettre en danger nos libertés et le fonctionnement de la démocratie.Nous ne devons rien considerer comme allant de soi.Seuls des citoyens vigilants et informés peuvent imposer l’imbrication correcte de l’énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos objectifs pacifiques,de sorte que la sécurité et la liberté puissent prosperer ensemble ».

20 ans plus tard, Vaclav Havel un intelligent qui a eu les cartes du pouvoir en main, à l’heure de quitter le pouvoir en République Tchèque était pessimiste lui aussi sur notre avenir et s’inquiétait. Il s’est exprimé lors de son discours d’adieu en ses termes : « le capitalisme mafieux étend ses ramifications à tous les niveaux de l’état, et je ne sais pas s’il est encore temps d’arreter sa progression. Des sommes considérables sont passées de main ; des méthodes incroyablement sophistiquées ont été mises au points dans le seul but de détourner des milliards de dollars. C’est une inquiétude majeure et un état de fait grave pour l’avenir de nos démocraties. »



Déjà avec Eisenhower on découvre les prémices de la main mise de grands groupes industriels tels que l’industrie militaire,pharmaceutique,alimentaire,…sur notre monde économique,politique,mais aussi social et spirituel ;ces Super Entreprises ne reculant deja devant rien (lobbying,pôts de vins, « assassinats »,…) pour imposer leurs directives et fagocitant petit à petit nos instances dirigeantes mettant en péril par là-meme les démocraties et nos libertés.Ainsi nos digeants sont devenus de vulgaires pions voire meme des mercenaires sans scrupules ni manieres sur les échiquiers industriels et financiers.Le 1er avril 2002,Condoleezza Rice,alors conseiller de la maison blanche pour la sécurité nationale declarait : « Nous chercherons à dissuader tout adversaire potentiel de poursuivre son développement militaire (et pourquoi pas imaginer économique !) dans l’espoir de surpasser ou d’égaler le pouvoir des Etats-Unis et de leurs alliés ».
Parce que ces puissances économiques privées,internationales,multinationales,transnationales,ne s’encombrent pas du souci de plaire,ne font pas de charme ni d’etat d’ame,ne s’embarrasse pas de morale, pour faire fonctionner l’entreprise planetaire au bénéfice des « forces vives » unies à savoir leurs dirigeants et propriétaires,les peuples du monde entier doivent descendre dans la rue pour sauver nos democraties.Eisenhower nous avait alerté mais nous n’avons pas su l’écouter.Aujourd’hui le monde qu’il craignait tant est en place et sa puissance est tel que seul l’affrontement en viendra à bout malheureusement.Aucune hypothese pacifique n’est envisageable tant l’ennemi de la démocratie est installé à des postes clés dans nos institutions.



Parce qu'il faut en avoir conscience,je le dis et je l'écris : faites-le savoir à votre tour pour notre avenir .

Sunday Bloody Sunday


Michael Collins

Indignez-vous,engagez-vous !

De tels propos sont intolerables de notre président:c'est clairement le retour de l'esclavage de l'homme par l'homme et cautionné en plus par le représentant du peuple:notre Président ! :

Travailler est devenu si important qu’il ne faut plus se soucier ni du type de travail ni de la rémunération !!!

Et personne ne réagit ! Oh peuple,que t'est-t-il arrivé toi qui a montré au monde en 68 que nul ne pouvait te dédaigner .


Droits de l'Homme , reagissons d'urgence pour l'arretter !

LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME VIENT DE DRESSER CE JOUR vendredi 29/04/2011 UN BILAN BIEN PEU FLATTEUR ET INQUIETANT DU " REGNE DE SARKOSY " :
ET VOUS VOUS POSEZ ENCORE LA QUESTION POUR LES PROCHAINES ELECTIONS,MOI PAS !
Nicolas Sarkozy. Celui dressé par la LDH n’est pas flatteur pour le chef de l’Etat. "La République défigurée", c’est le titre du document dont Libération publie jeudi les principales conclusions. La LDH revient notamment sur le discours de Grenoble, prononcé au cœur de l’été 2010 par Nicolas Sarkozy et qui marque le virage sécuritaire. Mais aussi le symbole de "l’éthnicisation des rapports sociaux" d’après la LDH. "Un discours ultra-sécuritaire qui divise le peuple français en faisant émerger une nouvelle catégorie, les Français d’origine étrangère pour qui la nationalité ne serait pas acquise ou de droit, mais précaire et conditionnelle", note Malik Salemkour, vice-présidence de la LDH. le discours tenu vis-à-vis des Roms prouve "l’intégration de l’origine comme paramètre d’appréciation des faits délictueux en renforçant des préjugés racistes séculaires", note la LDH.

Hausse de la précarité et "contre-réformes"

Quant au volet "égalité", il est également malmené, note l’organisation, en raison d’un hiatus entre le discours et la politique menée. "L’année 2010 de la présidence Sarkozy fut une illustration de ce remplacement de l’action politique par un discours conjoncturel dont l’objectif reste la conservation du pouvoir au profit d’un clan", notent François Dumont et Dominique Guibert. "Depuis le début des années 2000, la tendance à la réduction des inégalités s’est interrompue", ajoutent-ils, ciblant les inégalités scolaires, en matière de soin, ou face à la
La LDH s’inquiète également de
retraite. Des écarts accentués par "la dégradation des missions de services publics".la montée de la précarité dans la société française. "Il ne faut plus considérer la précarité comme une marge mais plutôt se demander si son expansion n’est pas en train d’opérer une reconfiguration profonde du monde du travail dans le sens de la fragmentation", note l’organisation. Or, selon le sociologue Robert Castel, la hausse de la précarité est due à "une offensive politique menée à partir des plus hauts sommets de l’Etat au nom du ‘travailler plus pour gagner plus’ et d’une survalorisation du travail qui conduit paradoxalement à sa dégradation".
En substance, travailler est devenu si important qu’il ne faut plus se soucier ni du type de travail ni de la rémunération !

Réagissons avant qu'il ne soit trop tard !



A un an du premier tour de la présidentielle, c’est déjà l’heure du bilan pour
Et ce discours est passé aux actes, notamment avec les contrôles au faciès basé "selon l’apparence des personnes" plutôt que leur "comportement" . De même,

j'accuse ! oui j'accuse !

J'accuse les hommes un par un et en groupe
J'accuse les hommes de cracher dans leur soupe
D'assassiner la poule aux yeux d'argent
De ne prévoir que la destruction.

J'accuse les hommes de salir les torrents
D'empoisonner le sable des enfants
De névroser l'âme des pauvres gens
De pourrir le fond des océans

J'accuse les hommes de violer les étoiles
Pour faire bander le cap Canaveral
De se repaitre de sexe et de sang
Pour oublier qu'ils sont des impuissants.

De rassembler les génies du néant
De pétroler l'aile des goélands
D'atomiser le peu d'air qu'ils respirent
De s'enfumer pour moins se voir mourir

J'ACCUSE!

J'accuse les hommes de crimes sans pardon
Au nom d'un homme ou d'une religion
J'accuse les hommes de croire des hypocrites
Moitié PD, moitié hermaphrodite

Qui jouent les durs pour enfoncer du beurre
Et s'agenouillent aussitôt qu'ils ont peur
J'accuse les hommes de se croire des surhommes
Alors qu'ils sont bêtes à croquer la pomme!

J'accuse les hommes, je veux qu'on les condamne
Au maximum qu'on arrache leur âme
Puis qu'on la jette aux rats et aux cochons
Pour voir comment eux il s'en serviront!

J'accuse les hommes en un mot comme en somme
J'accuse les hommes d'être bêtes et méchants
D'être à marcher au pas des régiments
De n'être pas des hommes tout simplement!

michel Sardou

j'accuse !

J'accuse
j'accuse les hommes de n'etre que des bouchers !

Dieu machiavélique , Dieu a donné son fils pour se racheter ...

La bible revele de façon croissante un Dieu toujours plus engagé du côté des victimes et de moins en moins lié à la violence (ancien et nouveau testament : à relire impérativement,c'est éloquent !).
Dieu a changé et pour se faire oublier ou plutôt pour faire oublier ses premiers pas peu louables a donné son fils en pature pour se racheter .
Je m'explique:
C'est parce qu'il se dit "fils de Dieu" que le Christ fait apparaitre l'aveuglement des hommes comme "volonté secrete de tuer" et...comme "rancune cachée contre dieu" ou encore..."comme enseignement de Dieu".Achevant la tradition prophétique,ce "dernier sacrifice" débusque un sentiment fondamental et fondateur;un sentiment de renouveau : il défait l'unanimité des lyncheurs et met un terme "à tous les sacrifices injustes et imparfaits" et "à tous les actes de vengeances commandés par Dieu lui-meme dans l'ancien et le nouveau testament".

Dieu de la Violence

Dieu à l'origine etait
le Dieu de la Vengeance donc de la Violence  (ancien testament et nouveau testament)
métamorphosé en Dieu de la Paix (bible) !

bouc émissaire,je t'ai compris

Le Bouc émissaire ,
mécanisme victimaire à l'origine de toutes les sociétés humaines !!!

passion meutriere

Une caractéristique de la colere humaine apparait par comparaison avec l'instinct des animaux :

Entre riveaux de meme especes , il se produit tres souvent des combats , mais ils se terminent tres rarement par la mise à mort du plus faible.le comportement des animaux est orientés par des instincts incluant des mécanismes d'inhibition innés . Les combats s'interrompent d'eux-memes à un moment donné .
Comme l'éthologie comparée l'a constaté à la suite de longues observations , l'animal le plus faible fait un geste de soumission et d'humilité ; ainsi la poussée d'agréssivité du vainqueur est presque immédiatement stoppée et le combat intérrompu .

Mais les hommes ne possedent pas ou que tres rarement ce mécanisme d'inhibition .

Qu'ils se mettent en colere , et leur agréssivité n'est pas automatiquement freinée à partir d'un certain seuil . Au contraire , ils ne seront alors que trop facilement capables de s'entretuer . Quelle force empecherait qu'avec le temps ils ne s'entretuent tous dans la fureur qui les consume tres vite ? Est-ce la raison ?
L'histoire,l'ethnologie et la litterature nous ont si souvent montrés que les hommes se sont laissés rarement guidés par la raison ...


Car les hommes sont des etres de passion !

Vengeance

La vengeance est un plat qui se mange froid !

La colere nous aveugle

L'Homme est un etre de passion .
Il n'est que trop facilement submergé par la rage et la colere.Quelle que soit la culture ou la religion à laquelle il appartient,rien ne ressemble plus à un homme en colere qu'un autre homme en colere.
La colere produit en chacun presque les memes réactions psychologiques et physiologiques.
...surtout elle rend les hommes également aveugles et les amene à n'attribuer la méchanceté qu'à l'adversaire .

Monsieur le Président,je ne suis pas dupe !

La colere est puissante et aveugle . parce qu'elle est puissante , la raison et la bonne volonté sont pratiquement incapables de lui resister frontalement . Mais parce qu'elle est aussi aveugle , elle perd facilement de vue l'objet de son excitation et se rue sur un autre objet .

Ainsi peut elle etre manipulée...

Nos gouvernants en savent quelque chose quand ils font des immigrés des boucs émissaires pour nous faire oublier ce pourquoi on est réellement en colere !

Ecouter avec son coeur ...

Les grandes personnes aiment les chiffres. Quand vous leur parlez d'un nouvel ami, elles ne vous questionnent jamais sur l'essentiel.
Elles ne vous disent jamais : "Quel est le son de sa voix ? Quels sont les jeux qu'il préfère ? Est-ce qu'il collectionne les papillons ?"
Elles vous demandent : " Quel âge a-t-il ? Combien a-t-il de frères ? Combien pèse-t-il ? Combien gagne son père ?

A méditer .

Ma rose , c'est le temps que j'ai perdu pour elle ...


C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante !

L'amour éternel !

Je fais souvent ce reve étrange et pénétrant ,
d'une femme inconnue que j'aime et qui m'aime,
et qui n'est chaque fois ni tout à fait la même,ni tout à fait une autre .

Un poete dont j'ai lamentablement oublié le nom ...

Femmes ... je vous aime

Quelquefois
Si douces
Quand la vie me touche
Comme nous tous
Alors si douces...

Quelquefois
Si dures
Que chaque blessure
Longtemps me dure
Longtemps me dure...

Femmes...Je vous aime
Femmes...Je vous aime
Je n'en connais pas de faciles
Je n'en connais que de fragiles
Et difficiles
Oui...difficiles

Quelquefois
Si drôles
Sur un coin d'épaule
Oh oui...Si drôles
Regard qui frôle...

Quelquefois
Si seules
Parfois ell's le veulent
Oui mais...Si seules
Oui mais si seules...

Femmes...Je vous aime


Julien Clerc

Que les mots peuvent etre puissants , n'est ce pas ?

Quand tes cheveux s' étalent
Comme un soleil d' été
Et que ton oreiller
Ressemble aux champs de blé
Quand l'ombre et la lumière
dessinent sur ton corps
Des montagnes des forêts
Et des îles aux trésors

Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime,
Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime !

Quand ta bouche se fait douce
Quand ton corps se fait dur
Quand le ciel dans tes yeux
D'un seul coup n'est plus pur
Quand tes mains voudraient bien
Quand tes doigts n'osent pas
Quand ta pudeur dit non
D' une toute petite voix

Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime,
Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime !

Quand tu n'te sens plus chatte
Et que tu deviens chienne
Et qu'à l'appel du loup
Tu brises enfin tes chaînes
Quand ton premier soupir
Se finit dans un cri
Quand c'est moi qui dis non
Quand c'est toi qui dit oui

Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime,
Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime !

Quand mon corps sur ton corps
Lourd comme un cheval mort
Ne sait pas ne sait plus
S' il existe encore
Quand on a fait l'Amour
Comme d'autres font la guerre
Quand c'est moi le soldat
Qui meurt et qui la perd

Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime,
Que je t'aime, que je t'aime, que je t'aime !

Johnny Haliday

Les paroles sont sublimes , n'est ce pas ?

A faire pâlir tous les Marquis de Sade,
A faire rougir les putains de la rade,
A faire crier grâce à tous les échos,
A faire trembler les murs de Jéricho,
A faire flamber des enfers dans tes yeux,
A faire jurer tous les tonnerres de Dieu,
A faire dresser tes seins et tous les Saints,
A faire prier et supplier nos mains,
Je vais t’aimer.

Je vais t'aimer
Comme on ne t'a jamais aimée.
Je vais t'aimer
Plus loin que tes rêves ont imaginé.
Je vais t'aimer. Je vais t'aimer.

Je vais t'aimer
Comme personne n'a osé t'aimer.
Je vais t'aimer
Comme j'aurai tellement aimé être aimé.
Je vais t'aimer. Je vais t'aimer.

A faire vieillir, à faire blanchir la nuit,
A faire brûler la lumière jusqu'au jour,
A la passion et jusqu'à la folie,
A faire cerner à faire fermer nos yeux,
A faire souffrir à faire mourir nos corps,
A faire voler nos âmes aux septièmes cieux,
A se croire morts et faire l'amour encore,
Je vais t'aimer.

Je vais t'aimer
Comme on ne t'a jamais aimée.
Je vais t'aimer
Plus loin que tes rêves ont imaginé.
Je vais t'aimer. Je vais t'aimer.

Je vais t'aimer
Comme personne n'a osé t'aimer.
Je vais t'aimer
Comme j'aurai tellement aimé être aimé.
Je vais t'aimer.

Michel Sardou

Si tu m'apprivoises ...

Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.
On ne voit bien qu'avec le coeur.
L'essentiel est invisible pour les yeux.

Autosatisfaction dangereuse , Fuir l'autosatisfaction !

IL FAUT TOUJOURS SE MEFIER DE LA SATISFACTION,DU CONTENTEMENT DE LA PERSONNE ARRIVéE.
LA REALISATION DE SOI DOIT RESTER UN PROJET VIVANT POUR EVITER QU'UN JOUR VOUS VOUS PRENIEZ POUR DIEU.
JE M'EXPLIQUE:
Ce qui importe,c'est d'etre en tension vers le but plutôt que de l'atteindre:c'est de garder la flamme allumée du Désir.
De toute façon,le seul véritable aboutissement,c'est la Mort;il ne faut pas l'oublier.
Peut etre qu'à cet égard,le désir de la réalisation de soi n'est qu'une maniere de conjurer l'angoisse de la mort.Sans la conscience de cette fin,il n'y aurait sans doute pas cette pression qui nous oblige au dépassement de soi.
...sauf peut etre pour les gens qui sont imbus de leur personne et qui partiront seuls et médiocrement.

INSURECTION PACIFIQUE

Les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraitre moins nettes qu'au temps du nazisme;
Mais "cherchez et vous trouverez" :
L'écart grandissant entre les tres riches et les tres pauvres
L'état de la planete
Le traitement fait aux étrangers,aux immigrés,aux roms et aux sans-papiers
La course au "toujours plus"et à la compétition
La dictature des marchés financiers
et ... jusqu'aux acquis bradés de la Résistance (retraite,sécurité sociale,...)

Alors ouvrez les yeux et indignez-vous,engagez-vous avant qu'il ne soit trop tard et que nous soyons obligés de prendre à nouveau les armes pour se faire entendre (guerre civile,révolution,...)
Pour etre plus éfficace,il faut,comme hier vous exprimer,vous faire entendre,...en creant votre propre blog et en faisant connaitre aux autres mon blog et d'autres blog encore.
Pour etre plus éfficace,il faut,comme hier,agir en reseau : ATTAC,AMNESTY INTERNATIONNAL,FEDERATION INTERNATIONNAL DES DROITS DE L'HOMME,...signer LA DECLARATION DE PARIS ( Les Arenes-Déclaration de Paris-33 rue Linné-75005 Paris ),...

Emboitons le pas de Stéphane Hessel lorsqu'il appelle à une " INSURECTION PACIFIQUE " ...
Sinon j'ai peur qu'un jour cela se finisse dans un bain de sang comme au Moyen Orient aujourd'hui lorsque nous aurons plus à manger dans nos assiettes pour nos enfants,lorsque la rancoeur nous aveuglera .


à mediter

Mon ennemi , c'est moi !

Gouvernements , on ne peut pas leur faire confiance !

" Les Gouvernements , par définition , n'ont pas de conscience . "
Albert Camus

jeudi 28 avril 2011

Misérable , vous ne valez pas la peine que l'on vous aime

Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle-seule elle est plus importante que
vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelques fois se taire. Puisque c'est ma rose.

J'ai tant souffert

Je suis Souffrance
et Solitude tant le Mal que m'ont fait Automobiles Citroën est immense .

Le plus insupportable est que mes bourreaux n'ont même pas eu le courage de me regarder en face , même pas une seule fois .

Me regarder en face pour voir le Mal qu'ils m'ont fait,lire dans mes yeux la Souffrance mais aussi la Violence de leurs actes et la Vengeance gronder de l'Humiliation qu'ils m'ont fait vivre ...

Avoir à leur tour Peur du Jugement Dernier .


Bombe humaine ou comment notre société a créé ces sacrifiés

Comment comprendre que des hommes, comme Tarik Ramadan et quelques autres, gâtés financièrement et intellectuellement par leur famille et leur culture, s'engagent dans un processus qui mène précisément à la mort de cette culture? Cela vient de loin…Le christianisme, dès sa naissance, il y a 2.000 ans, s'est présenté comme une religion de paix. Le mot «amour» y est souvent prononcé. La guerre, vécue comme une calamité, est combattue par des comportements désarmants: «Si l'on te frappe sur la joue droite, tends la joue gauche». Quelques siècles plus tard, les Sarrasins dirigés par leur roi Al-Mansour surgissent de l'Afrique et occupent l'Espagne jusqu'aux confins de La Gaule. A la même époque, ils s'installent en Palestine et expulsent les chrétiens. Les moines, chargés de véhiculer les paroles d'amour du Christ, prennent alors les armes pour défendre leur patrie. «Tués les armes à la main en combattant les musulmans, ils obtiennent la couronne des martyrs», comme l'indique Jean Flori dans son ouvrage «Guerre sainte, jihad, croisade; violence et religion dans le christianisme et l'islam». En 1095, à Clermont au centre de la France, le pape Urbain II prêche pour une croisade pour libérer les lieux saints de Jérusalem. Il encourage la «reconquista», la croisade européenne qui visait à chasser les musulmans d'Espagne. Avant même que la première croisade ne soit déclenchée au Proche-Orient, une autre croisade avait commencé en Europe. Al-Mansour avait ravagé le royaume de Léon, incendié Saint-Jacques-de-Compostelle et pillé Cordoue. Après sa mort en 1002, l'émirat Omeyyade s'est divisé en une multitude de petits royaumes qui fragilisaient l'empire musulman. La reconquête chrétienne devenait possible mais pour galvaniser les hommes, il fallait sacraliser la guerre donc glorifier les martyrs. Alors le christianisme, religion d'amour et de paix, a envoyé au massacre ses propres hommes afin de tuer le plus grand nombre possible de musulmans. Aujourd'hui, mille ans plus tard, un phénomène analogue risque de se répéter, mais il est inversé. Ce ne sont plus les chrétiens d'Europe qui prêchent la guerre sainte et sacrifient des martyrs, ce sont certains chrétiens d'Amérique et certains musulmans. L'islam, religion d'ouverture et de tolérance, risque d'être instrumentalisé comme une arme politique pour fabriquer des martyrs.

Une psychologie particulière?Les Frères musulmans (1930), chassés d'Egypte, se sont installés à Genève et la révolution iranienne de 1979 a relancé un islamisme politique. La spiritualité, condition nécessaire à tout homme, est utilisée et même dévoyée en arme idéologique. Le martyre devient un combat spectaculaire dont on peut se demander s'il est efficace et si les candidats au martyre correspondent à une psychologie spécifique.Contrairement au préjugé, il s'agit très souvent d'hommes cultivés. Quand j'ai rencontré Tariq Ramadan, j'ai été charmé par son élégance intellectuelle. Mais quand, face à Sarkozy, il a demandé un moratoire pour décider si l'on pouvait lapider une femme, il n'y avait plus de discussion possible: quel que soit le crime de cette femme, les «lapidateurs» commettront un crime encore plus grand. Or, Tariq Ramadan et ses défenseurs se considèrent et se présentent comme des penseurs révolutionnaires de gauche!En 1789, la Révolution française a connu le même phénomène quand les aristocrates, la nuit du 4 août, se sont engagés eux-mêmes dans la voie de la révolution qui allait mener à l'extermination de leur propre groupe social. Les Frères musulmans en Egypte, le parti Refah en Turquie s'inspirent des gauchistes révolutionnaires européens des années 70, alors qu'il s'agit d'hommes venant de grandes familles et sortant de bonnes universités, ainsi que l'observe Yassaman Montazami dans «Martyre de l'islam: La tentation d'un adolescent en Iran».Nous revoilà donc à notre question du début: comment comprendre que des hommes gâtés financièrement et intellectuellement par leur famille et leur culture s'engagent dans un processus qui mène précisément à la mort de cette culture? Pendant la guerre de 1940, les SS avaient pris pour devise: «Vive la mort», celle des autres d'abord, même si elle doit entraîner la nôtre. Ces hommes étaient nés dans une culture scientifique et artistique d'une grande beauté. Or, c'est là qu'est né le nazisme qui, lui aussi, se prétendait de gauche, national et socialiste.

Le martyr au coeur de l'HistoireLà, je m'embrouille un peu quand je dis que la religion de l'amour mène à la croisade, que la religion de la tolérance prescrit la lapidation et que la culture de la science provoque la destruction!Je ne parviens à mettre un peu de clarté dans ce paradoxe que si j'admets que le martyre est au cœur de toute Histoire. Le candidat au martyre se tue pour vivre mieux! Mais avant de mourir pour exister ailleurs, il cherche à tuer le plus grand nombre possible d'ennemis dans le groupe de ceux qui humilient ses proches. Il y a donc une intention psychosociale dans ce désespoir glorieux. La mort n'est plus la fin organique d'un individu qui s'éteint. La mort devient sacrée et se rapproche de Dieu. Mais chaque religion, chaque contexte social met en scène des morts différentes. Le martyre chrétien n'a pas cherché à tuer les Romains alors que ce sont les Romains qui combattaient le plus les premiers chrétiens et les tuaient. Blandine, dévorée par les lions dans les arènes, gardait sa dignité devant ses bourreaux hilares. Sa mort justement, lui donnait sa noblesse.Quand les juifs du ghetto de Varsovie ont déclenché l'insurrection, ils savaient qu'ils allaient mourir face aux 30.000 Allemands surarmés de chars, d'avions et de lance-flammes. Mais ce martyre leur a permis de mourir dans la dignité. En tenant en échec l'immense armée allemande, ils ont déclenché la résistance européenne. Quand les Malaisiens «couraient l'Amok» pour tuer le plus possible d'Européens ou de passants, ils savaient qu'ils seraient tués à leur tour. Quand les Indiens se groupaient par trois pour attaquer l'armée américaine qui venait d'inventer la mitrailleuse, ils savaient qu'ils n'avaient aucune chance de rester en vie. Ils ne voulaient même pas gagner la guerre puisque c'était impossible mais, en mourant ainsi, ils redonnaient de la dignité à leurs proches bafoués. Leur sacrifice permettait à leur groupe désespéré de vivre mieux en ayant moins honte, et de mettre un peu de baume au cœur en admirant leurs enfants disparus.Le martyre permet donc à des jeunes en mal de personnalisation d'exister enfin, à leurs propres yeux en étant utiles à ceux qui les entourent.L'étonnement des familles et des témoins qu'on entend régulièrement commence à s'expliquer: «En se faisant sauter, il a tué deux ennemis, six passants innocents et des membres de son propre peuple. Je ne comprends pas. Il était sans histoire, bon élève, avec une famille gentille et pieuse». . Catastrophe pour tousA cette douloureuse interrogation, on peut commencer à répondre: un enfant bien entouré par une famille sans histoire, bien éduqué dans un collège arabe ou dans une université occidentale, devient candidat au martyre moderne parce qu'il est mal identifié dans un groupe social désespéré. Le martyr peut, dans un contexte socio-historique particulier, servir de prothèse identitaire en proposant un modèle glorieux, de faible durée dans la vie ici-bas, mais sanctifié dans l'infini de la mort. Le jeune, soumis à sa famille, façonné par plusieurs cultures auxquelles il s'identifie mal, ne sait pas qui il est, ce qu'il veut, ni ce qu'il vaut.Lors de sa jeunesse, vivant dans un contexte chamboulé et désespéré, il rencontre un modèle qui érotise la mort et la lui présente comme un moment merveilleux de vie. Lui dont l'existence était morne et sans sens se fait alors sauter dans un orgasme mortifère. Sa propre culture lui propose une mise en scène de son martyre: noble et passif pour Blandine la chrétienne, désespéré et habile pour les juifs du ghetto de Varsovie, courageux et effrayant pour les Indiens d'Amérique, féroce et glorieux pour les Frères musulmans. Ces enfants de bonne famille s'offrent en martyre pour sauver leur peuple. J'aurais dû dire «pour soigner leur peuple», car en envoyant ses propres enfants au martyre, dans une étreinte narcissique, le groupe agresseur, autant que celui qui est détruit composent un milieu où la mort glorieuse, offre un sursaut de vie, préférable à une survie morne et douloureuse.Tout le monde participe à cette catastrophe humaine: le groupe agresseur qui humilie, la communauté agressée qui sacrifie un de ses membres et le martyr, candidat au leurre qui mène à la mort pour vivre mieux!


"l'humiliation est la mere de toutes les vengeances"


"l'humiliation est la mere de toutes les vengeances et de tous les courages"-Nietzche

Faux témoignage , harcelement , pour ensuite me licencier ; c'est mon histoire : Citroën m'a humilié pour ensuite me detruire avec une violence sans pareil !

Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle car ma vie aujourd'hui est entre les mains de Dieu et personne d'autre.Je suis pret à me presenter devant lui des qu'il m'appellera
.J'ai la conscience tranquille
.Le plus important pour moi,c'est mon nom,mon honneur,ma dignité et ma place parmi les miens.Et je me battrai pour cela jusqu'à mon dernier souffle de vie comme je me suis souvent battu dans ma vie aussi pour les opprimés.Tout etre de chair doit un jour quitter ce monde
.Je ne veux pas la vie pour la vie,je veux la justice.La question pour moi n'est pas de demontrer mon innocence;elle est que l'accusation fonde ses arguments au delà de la suspicion legitime.Il ne s'agit pas de m'innocenter mais d'une considération plus haute:denoncer un injustice grossiere.
Un complot ignoble monté de toute piece par 3 individus,3 directeurs sans scrupules qui ont tout mis en oeuvre,du harcellement aux faux temoignages,des interrogatoires "gestapo" des RH à "une mise à mort"d'une violence sans pareil pour m'abattre sans sommation
.Et vous remarquerez que ces 3 individus ne m'ont jamais regardé en face...trop laches...
C'est peut etre l'eternel lutte du pot de fer contre le pot de terre.Mais il est une chose qu'ils ont oubliés:
"l'humiliation est la mere de toutes les vengeances et de tous les courages"-Nietzche.
J'aurai le courage de me battre jusqu'au bout tant ils m'ont humilié.Je veux Justice.


Emmerveillez-vous devant chaque mot et vous verrez ...

C'est alors qu'apparut le renard.
-Bonjour, dit le renard. ..
-Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
-Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
-Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli..
-Je suis un renard, dit le renard.
Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
-Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé
-Ah ! pardon, Et Je petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta:
-Qu'est ce que signifie « apprivoiser » ?
-Tu fi es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu!
-Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser » ?
-Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
-Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie « apprivoiser »?
-C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens... »
-Créer des liens ?
-Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons.
Et je n' ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
-Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
-C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses.
-Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué:
-Sur une autre planète ?
-Oui.
-Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
-Non.
-Ça, c'est intéressant! Et des poules ?
-Non.
-Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée:
-Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
-S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
-Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de
temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
-On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis.
Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
-Que faut-il faire ? dit le petit prince.
-Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
-Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après- midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens
n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur. Il faut des rites.
-Qu'est-ce qu'un « rite » ? dit le petit prince.
-C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les
filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
-Ah ! dit le renard... je pleurerai.
-C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal,
mais tu as voulu que je t'apprivoise...
-Bien sûr, dit le renard.
-Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
-Bien sûr, dit le renard.
-Alors tu n'y gagnes rien !
-j'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
-Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses.
-Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard
semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient gênées.
-Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. on ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu' elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même Quelquefois se taire. Puisque c' est ma rose.
Et il revint vers le renard:
-Adieu, dit-il...
-Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit
bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
-L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
-C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
-C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... lit le petit prince, afin de se souvenir.
-Les hommes ont oublié, cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
-Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.
Antoine De Saint-Exupéry

Blandine,c'etait à Lyon !

Bouleversant , le récit de Blandine par Edouard Laboulaye : laissez-vous tenter !

Blandine l’esclave martyr

RÉCIT HISTORIQUE
par
Édouard LABOULAYE

De toutes les vertus qui honorent une femme, la plus belle et la plus précieuse, sans contredit, c’est la piété, car elle contient en soi toutes les autres : la charité, le sacrifice, la modestie, le courage, l’amour de la justice et de la vérité. Les femmes de France se sont toujours distinguées par leur piété ; depuis la reine Bathilde et la mère de saint Louis jusqu’à Jeanne d’Arc, depuis sainte Geneviève jusqu’à l’épouse de Louis XV, la reine Marie Leckzinska, on peut citer auprès du trône, comme dans les conditions les plus obscures, une foule de femmes devenues célèbres par leur sainteté, non moins que par leur courage et par leur esprit. Mais parmi tous les noms qui sont venus jusqu’à nous et qu’entoure la vénération des siècles, il n’en est pas un qui mérite d’être conservé avec plus de respect que celui de la pauvre esclave Blandine, la première victime de la persécution païenne dans les Gaules, la première martyre de Lyon.

On sait que le christianisme vint de bonne heure en notre pays. Il y fut apporté par les disciples de saint Jean, venus d’Orient pour répandre la bonne nouvelle dans les Gaules. Dès le milieu du second siècle après Jésus-Christ, au temps de l’empereur Marc Aurèle, nous trouvons à Lyon une Église déjà florissante, quoique cachée ; cette Église a pour chef Pontinus, vieillard de plus de quatre-vingt-dix ans, qui avait dû entendre à Éphèse le disciple bien-aimé du Seigneur. Des chrétiens venus de la Grèce et d’Asie, des Romains et des Gaulois convertis, composaient la communauté nouvelle ; rien n’y manquait, pas même des esclaves instruits par leur maître. C’était là le spectacle jusqu’alors inconnu que donnait le christianisme ; pour la première fois l’esclave était traité comme un homme, et non plus une brute ; pour la première fois, le riche et le puissant respectaient dans le pauvre et l’opprimé une âme immortelle, rachetée par Jésus-Christ.

Les chrétiens étaient odieux aux païens ; leur religion, disait-on, était contraire aux lois de l’empire. Les païens ne se trompaient pas dans leur jugement. Les lois de l’empire soumettaient la conscience au prince ; c’était l’empereur, c’était le sénat qui décidaient quels dieux on devait adorer. Il n’est pas douteux que les chrétiens ne reconnaissaient pas cette tyrannie ; aucun d’eux ne voulait s’avilir devant ces dieux de pierre et de bois, que des gens corrompus et pervers prétendaient imposer à la crédulité populaire ; les fidèles préféraient la mort au mensonge et au déshonneur ; c’est pour cela qu’ils étaient saints et grands.

Un autre reproche que les païens faisaient aux chrétiens, une autre cause de haine et de mépris, c’est que les chrétiens, disaient-ils, étaient insociables. On ne les voyait jamais aux fêtes publiques ; jamais ils ne prenaient part à ces spectacles que les empereurs prodiguaient au peuple pour lui faire oublier sa servitude. En ce point encore, les païens avaient raison. Ces jeux qui faisaient la joie des Romains, ces chasses du cirque où des bêtes farouches déchiraient des malheureux sans défense, ces combats de gladiateurs où des esclaves s’entre-tuaient pour amuser l’oisiveté romaine, tout cela faisait horreur aux chrétiens. Ils vivaient loin de ce monde cruel et débauché ; ils se réunissaient entre eux comme des frères, communiant à la même table, ne cherchant d’autre plaisir que celui de s’entr’aimer et de servir Dieu d’un même coeur.

Ce qu’il y a de plus odieux aux hommes, et surtout aux grands, c’est qu’on ne partage ni leurs idées ni leurs amusements ; on commença par dédaigner les chrétiens ; on voulut bientôt les obliger de faire comme la foule et d’adorer les caprices de l’empereur. Ils résistèrent ; cette résistance fut un crime de lèse-majesté ; il fallait que dans l’empire il n’y eût d’autre volonté, d’autre pensée que celle du souverain. Marc Aurèle était un grand prince, sévère avec lui-même, sobre, courageux ; il avait toutes les vertus d’un soldat et d’un philosophe, mais il était empereur, et à ce titre, imbu de tous les préjugés de la puissance. La loi défendait aux chrétiens d’exister ; Mare Aurèle ne s’inquiéta pas de savoir si cette loi était injuste et cruelle ; il ne doutait pas qu’il n’eût le droit d’ordonner tout ce qui lui plaisait. Il avait autour de lui de savants conseillers qui lui prêtaient chaque jour cette maxime despotique : L’empereur était dieu, le Romain n’était qu’un esclave qui devait obéir et tout sacrifier, fût-ce même sa conscience. C’est ainsi que, malgré ses belles qualités et sa douceur, Marc Aurèle en arriva à la persécution.

Cette persécution commença à Lyon vers l’an 177 ; elle commença, comme de coutume, non par une accusation régulière, mais par des émeutes. La populace connaissait toujours les chrétiens ; c’étaient ces gens sévères et tristes qu’on ne voyait ni dans les temples, ni aux jeux, ni aux fêtes ; chacun pouvait les désigner du doigt comme des impies et des athées, car on ne les voyait jamais adorer les dieux de la patrie. On insulta les chrétiens dans la rue ; on les chassa de la place publique, où, suivant l’usage romain, les citoyens se réunissaient tous les jours, et on leur interdit les bains publics : on les força de se renfermer chez eux et de se cacher comme des criminels. Si, par hasard, on les rencontrait au dehors, la foule ameutée leur jetait des pierres ; on les frappait ; on pillait leurs maisons ; toute injure était sainte et toute violence légitime quand la victime portait le nom odieux de chrétien.

Il semble que les magistrats auraient dû protéger des innocents contre de pareils outrages ; car, dans un pays civilisé, il n’est pas permis d’user de violence, même contre un criminel reconnu, même contre un assassin avéré ; mais il n’y avait pas de justice pour les chrétiens ; ils étaient hors la loi. Le peuple qui les lapidait, les traînait devant le magistrat après les avoir insultés et demandait leur mort à grands cris. Le proconsul, quelle que fût son opinion, ne pouvait hésiter à punir les malheureux qu’on lui amenait ; la pitié et l’indulgence l’eussent rendu suspect à l’empereur. Il fallait donc punir comme des assassins des gens dont le seul forfait était de ne point sacrifier à de vaines idoles. Constater le crime n’était pas difficile ; ce crime, c’était de s’avouer chrétien, et jamais un fidèle ne reculait devant cet aveu. D’ordinaire il oubliait son nom, sa patrie, sa naissance, sa condition ; et à toutes les questions que lui adressait le proconsul il ne répondait que ces mots : « Je suis chrétien », ou : « Je suis l’esclave du Christ. » Ces mots, c’était l’arrêt du supplice et de la mort.

Le supplice était affreux : c’était la torture avec toutes ses horreurs. Tuer un chrétien, c’était, pour le magistrat, se reconnaître vaincu : celui qu’il avait tué était désormais un martyr, un témoin mort pour rendre hommage à Jésus-Christ. L’exemple de son courage engendrait de nouveaux dévouements, et il n’était pas rare qu’à la vue de la cruauté des bourreaux, de l’injustice des magistrats et du courage des fidèles, plus d’un païen ne se déclarât publiquement chrétien et ne demandât à mourir. « Le sang des martyrs, s’écriait un Père de l’Église, le fougueux Tertullien, c’est de la graine de chrétiens. » Il fallait donc non pas tuer le prisonnier, mais lui faire souffrir de tels supplices que la douleur le contraignit à se rétracter. C’était la triste victoire que poursuivait le magistrat, à force de menaces et de violences. Que la victime, vaincue par la douleur, dit un mot, qu’elle brûlât un grain d’encens à la statue du divin empereur, elle était libre et souvent récompensée ; mais si le chrétien préférait la vérité à la honte, on épuisait après lui toutes les inventions de la rage humaine, pour arracher à sa bouche meurtrie un soupir qu’on pût transformer en aveu. Le fer, le feu, rien n’était épargné par les bourreaux ; tant qu’un membre palpitait encore, tant qu’il restait autre chose qu’un cadavre, on s’acharnait après le martyr ; il n’y avait de salut pour lui que dans la mort, qu’on lui faisait atteindre si lentement et qu’on lui vendait si cher.

On conçoit donc quelle fut la terreur des chrétiens de Lyon quand la foule se mit à les poursuivre et à les livrer au magistrat. Ce n’était pas seulement la torture de la mort qui les effrayait, c’était aussi la crainte que parmi les fidèles il s’en trouvât quelques-uns qui n’eussent ni assez de courage ni assez d’énergie pour résister aux bourreaux. C’était toujours la grande inquiétude ; la rétractation d’un chrétien, son retour au paganisme, c’était la vraie et la seule défaite que redoutassent les disciples du Christ.

Il y avait surtout une classe de chrétiens pour qui la tentation de céder était bien forte : c’étaient les esclaves : s’ils adoraient la statue impériale, s’ils chargeaient leurs maîtres, on leur offrait d’ordinaire de l’argent et la liberté. Aussi voit-on, dans ces persécutions, qu’on commence par arrêter les esclaves, païens et chrétiens, et qu’on les présente à la torture pour les contraindre à déposer contre leurs patrons. C’est ce qui se fit à Lyon, et aussitôt parurent ces accusations stupides, que dans tous les temps on a imputées aux gens que poursuit la haine publique. « Les chrétiens, disaient les esclaves, se réunissent à des banquets communs ; là on égorge un enfant et on en boit le sang. » C’est ce qu’on nommait les festins de Thyeste, en souvenir de ce personnage fabuleux à qui son frère Atrée, par une vengeance abominable, fit servir la chair même de son fils. De pareilles calomnies sont si odieuses qu’il semble impossible de les croire. Mais la haine ne raisonne pas.

Parmi les esclaves arrêtés à Lyon, il y avait une femme nommée Blandine ; c’était une chrétienne que sa maîtresse avait convertie. Elle était de petite taille, faible et délicate ; aussi sa maîtresse, qui avait vaillamment affronté la torture, craignait-elle que la pauvre esclave ne fût pas de force à combattre avec le bourreau. C’était le souci de tous les frères (ainsi se nommaient entre eux les chrétiens) ; tous, captifs ou non, assistaient à ce terrible spectacle, pour s’encourager les uns les autres et s’animer à mourir pour la vérité.

On livra Blandine aux bourreaux ; c’était une esclave ; on n’avait rien à ménager avec ces créatures que dédaignait l’orgueil antique. Les Romains avaient moins de souci d’un esclave que nous n’en avons aujourd’hui d’un boeuf ou d’un cheval. Blandine fut mise à la torture ; il semblait que du premier coup on allait briser ses membres délicats, ou forcer la pauvre femme à crier grâce ; mais l’esprit de Jésus-Christ l’animait ; elle résista avec un courage héroïque et une force surhumaine. Depuis le point du jour jusqu’au coucher du soleil, supplices et bourreaux se succédèrent ; on s’acharna sur ce corps déchiré de coups et qui n’avait déjà plus forme humaine ; on le lacéra avec des ongles de fer ; on le troua de toutes parts ; plus d’une fois le chevalet rompit sous l’effort des cordes qui tendaient les membres de la victime, rien ne put réduire la noble martyre. « Elle était, dit le récit contemporain, comme un généreux athlète. La douleur même ranimait ses forces et son courage. On eût dit qu’elle oubliait ses souffrances et qu’elle trouvait le repos et une énergie nouvelle dans ces mots, qu’elle répétait sans cesse : Je suis chrétienne ; chez nous on ne fait rien de mal. »

Quand la nuit fut venue, on la jeta pêle-mêle avec les autres martyrs dans une prison obscure et sans air ; on lui plaça les pieds sur un bloc de bois, troué de place en place, si bien que la pauvre victime ne put même pas trouver de repos pour son corps brisé ; on la réservait pour un supplice plus éclatant. Elle avait bravé le proconsul et vaincu la menace des lois humaines, il lui fallait maintenant servir aux plaisirs sanglants du peuple ; c’est à l’amphithéâtre, un jour de fête, qu’elle devait mourir.

Pour hâter la vengeance et pour animer la rage populaire, le proconsul ordonna des jeux extraordinaires. Il s’était promis d’amuser la foule ; aussi chaque martyr devait-il mourir par un supplice particulier. Loin de s’effrayer de cette terrible épreuve, les frères voyaient arriver avec joie le jour et l’heure des tourments. La délivrance approchait. Ces supplices divers, qui allaient les réunir dans une même mort, c’était, disaient-ils, comme autant de fleurs de couleurs variées qui formaient une même couronne d’immortalité, offrande digne de plaire au Seigneur.

Parmi les martyrs réservés aux bêtes de l’amphithéâtre, on avait mis les plus courageux, ceux qui, après avoir lassé les bourreaux, sauraient le mieux affronter la dent des lions et des léopards. Au premier rang figuraient deux Romains, Maturus et Sanctus, avec un Grec, venu de Pergame, Attale, que l’on appelait la colonne de pierre angulaire de l’Église lyonnaise ; à côté d’eux, meurtrie et mutilée, mais, toujours indomptable, était la pauvre Blandine.

Maturus et Sanctus, qu’on avait torturés plusieurs fois, furent tourmentés de nouveau dans l’amphithéâtre pour assouvir la cruauté d’une foule insensée. On les battit de verges, on les jeta aux bêtes, qui les déchirèrent ; le peuple voulait une mort cruelle. Sur les cris de l’assemblée, on les retira de l’arène à demi morts, pour les asseoir sur une chaise de fer qu’on fit rougir. Malgré tout on ne put réduire leur constance ; Maturus ne poussa pas un soupir. Sanctus ne prononça d’autres paroles que celles qu’il avait répondues le premier jour au proconsul, et qui l’avaient soutenu au milieu des supplices : « Je suis chrétien. » Furieux de se voir vaincu par l’énergie de ces hommes sans défense, le peuple ordonna d’étrangler les deux martyrs. Le tour de Blandine était venu.

On l’attacha à un poteau, les bras étendus, pour l’exposer ainsi aux animaux féroces. Sur son visage fatigué brillait comme une lueur divine ; elle mourait pleine de foi et d’espérance, car elle mourait pour le Christ et par le même supplice. Pour tous les frères qui la contemplaient, c’était une joie profonde de voir et d’admirer le courage de leur soeur ; tous se rappelaient le divin martyr du Calvaire, et tous, bénissant le Seigneur, faisaient des voeux pour la délivrance et la gloire de Blandine ; mais les bêtes, moins féroces que les hommes, ne voulurent point toucher au corps de la sainte ; l’effort des bestiaires fut impuissant pour les animer. Elles rentrèrent en grondant au fond de la cage. Au grand déplaisir des spectateurs, il fallut détacher Blandine et la remettre en prison ; on la réservait pour une nouvelle fête de meurtre et de sang.

Attale restait le dernier ; c’était le plus odieux, car c’était le plus brave. Suivant toute apparence, c’était un missionnaire venu d’Orient, et, après l’évêque Pontinus, le principal apôtre de l’Église de Lyon. Le peuple demanda à grands cris qu’on fit descendre Attale dans l’arène. Il y parut le front serein, la tête droite, soutenu par sa conscience, prêt au combat, comme un soldat du Christ. On lui fit faire le tour de l’amphithéâtre, pour que la foule pût l’insulter à loisir ; devant lui un soldat portait un tableau où était écrit : « Voici Attale, le chrétien. » Malgré les clameurs du peuple, le proconsul ne put livrer ce jour-là le martyr au supplice ; Attale était un citoyen romain, ce n’était pas un esclave comme Blandine ; il fallait l’ordre de l’empereur pour le mettre à mort. Mais on avait écrit à Rome ; la réponse de Marc Aurèle n’était pas douteuse. L’empereur philosophe écrivait un beau livre rempli de nobles maximes sur la justice et l’humanité ; mais un chrétien n’avait pas de droits, ce n’était pas un homme, c’était l’ennemi du genre humain.

Tandis que Blandine attendait en prison qu’une lettre de César lui permît enfin de mourir, elle n’était pas inactive. C’était, disent ses contemporains, c’était comme une mère qui rassemble ses enfants et leur donne de nouveau la vie. À force de prière et d’argent, les fidèles se faisaient ouvrir les prisons, et tous couraient auprès de Blandine pour la saluer du nom de martyre. Mais son humilité repoussait ce titre honorable. « Ceux-là seuls sont martyrs, disait-elle, que le Christ a appelés auprès de lui ; la mort qu’ils ont courageusement soufferte est le sceau de leur gloire ; nous ne sommes que de pauvres et humbles confesseurs. »

Puis elle prêchait à tous la résignation, le courage, l’union, et, enfin, répandant des larmes, elle suppliait les frères d’adresser leurs prières à Dieu pour qu’elle obtînt la mort, qui devait l’affranchir.

Il ne manquait pas non plus de païens qui venaient pour séduire les prisonniers par de belles promesses ou pour insulter à ce qu’ils nommaient leurs vaines espérances. Blandine leur parlait avec douceur, mais avec une foi profonde et une liberté sans bornes. Les païens, émus, sentaient bien que cette femme ne craignait plus rien des hommes, et attendait tout de Dieu. Ils se demandaient d’où venait cette force qui leur manquait, et comment cette débile créature, seule et sans appui, bravait l’injustice et la violence avec plus de fermeté et d’énergie que n’en avaient jamais montré, en face de l’ennemi, leurs Scipions et leurs Fabius, soutenus par une armée. Il y a une sainte contagion dans le spectacle de la grandeur morale ; parmi ces païens venus par curiosité, peut-être y en eut-il plus d’un qui était entré dans la prison de Blandine en ennemi de la foi et qui en sortit déjà chrétien dans le coeur.

Enfin arriva la lettre de Marc Aurèle ; elle ordonnait la mort. Pour honorer l’empereur et rendre la vengeance plus solennelle, le proconsul attendit un des jours où se tenait l’assemblée de la province. Assis sur son tribunal, entouré de ses licteurs et de ses gardes, au milieu des pompes théâtrales, il se fit amener les chrétiens, et, après de nouvelles menaces et de nouvelles prières, lut à chacun d’eux l’arrêt de mort. Les citoyens romains eurent aussitôt la tête tranchée ; les autres, et Blandine était du nombre, furent renvoyés aux bêtes ; Attale aussi fut épargné le premier jour ; tout citoyen romain qu’il fût on l’avait réservé pour l’amphithéâtre, afin que l’ignominie du supplice fût un châtiment de plus pour ce que le proconsul appelait l’obstination d’un insensé, et ce que nous appelons aujourd’hui la foi d’un chrétien.

Au jour dit, le peuple emplit le vaste amphithéâtre, criant qu’on livrât les chrétiens aux lions. Quand les grilles s’ouvrirent, il se fit un profond silence, et alors parurent Attale, Blandine et un enfant de quinze ans, nommé Ponticus. Comme ses devanciers, Attale souffrit tous les tourments que demanda le caprice ou l’ivresse sanglante de la foule. Lui aussi, après l’avoir battu de verges et livré aux bêtes, on le fit asseoir sur le fauteuil de fer rougi. Au milieu du supplice, l’injure et la calomnie le poursuivaient encore. On lui reprochait de dévorer des enfants ; il se tourna dédaigneusement vers les lâches qui l’outrageaient, et, leur montrant ses membres réduits par le feu : « Voilà, leur dit-il, ce qui s’appelle dévorer des hommes. Pour nous, loin de dévorer des enfants, nous ne faisons de mal à personne. » Et, comme on lui demandait le nom de son Dieu : « Dieu, répondit-il, n’a pas de nom, comme nous autres mortels. » Après cette réponse, il mourut.

On avait réservé pour la fin Ponticus et Blandine, une femme, un enfant. On les avait forcés d’assister à tous les supplices ; on espérait que la vue de tant de souffrances effrayerait et dompterait des âmes aussi sensibles et aussi tendres ; on les suppliait de jurer par les images des dieux, car on sentait ce qu’il y avait d’odieux à écraser ainsi du même coup la faiblesse et l’innocence. Tout fut inutile, Blandine et Ponticus étaient chrétiens. La foule entra alors en fureur et ne voulut épargner ni l’âge ni le sexe. Ponticus fut le premier saisi ; le peuple demanda qu’on épuisât tous les supplices sur cet enfant. Battu de verges, livré aux bêtes, il résista à toutes les épreuves. Au milieu des tourments qui le brisaient, on entendait la voix de Blandine qui encourageait son jeune frère à souffrir des douleurs d’un instant pour conquérir une gloire qui ne finirait pas. Ni menaces ni coups n’arrêtaient la chrétienne ; c’était une mère qui voulait enfanter son fils à la vie éternelle. Ponticus résista aussi longtemps que ses forces le lui permirent, et ce fut en souriant à Blandine qu’il rendit le dernier soupir.

L’enfant mort et dans le sein de Dieu, on vit Blandine marcher aux bêtes de l’amphithéâtre, non pas comme une captive qui va à la mort, mais comme une fiancée qui prend place au festin nuptial. Sur l’ordre du peuple, on la suspendit dans un filet, et on l’exposa ainsi à un taureau indompté. Trois fois l’animal, de sa corne furieuse, jeta en l’air la pauvre Blandine, trois fois il la foula aux pieds, pour assouvir sa rage sur la victime qu’on lui livrait ; on n’entendit ni plaintes ni pleurs, mais seulement quelques mots de prière, une invocation au Christ sauveur. Enfin on la tira du filet à demi morte et on l’égorgea comme un agneau qu’on égorge à l’autel.

Le spectacle était fini ; mais l’ivresse de la foule avait cessé ; le peuple sortit en silence, sans jeter au ciel le nom de César. Chacun se disait que jamais femme n’avait supporté de tels supplices et n’avait montré un courage plus indompté ; le proconsul, qui tremblait devant les serviteurs de César, se demandait quelle était donc cette religion nouvelle qui affranchit la conscience, chasse toute frayeur, donne la liberté au milieu des fers, et met une esclave au-dessus même de l’empereur.
Blandine n’avait plus rien à craindre des hommes ; c’était elle maintenant qui faisait trembler les ministres de César. Cette dépouille sanglante, ce reste de chair et d’os, qui avaient échappé à la dent des bêtes et au fer des bourreaux, voilà des trésors que se disputaient les chrétiens. Pour obtenir ces saintes reliques, un fidèle offrait sa fortune ; si on la refusait, il se glissait dans l’ombre des nuits pour ravir ce qui, pour lui, était plus précieux que l’or. Les magistrats n’ignoraient pas que si ce cadavre leur échappait, on se disputerait chacun des cheveux de Blandine, et que chacun des possesseurs serait un nouvel ami de la vérité, un nouvel ennemi du despotisme impérial. C’est là qu’était le danger pour ces bourreaux qu’effrayait la pâle figure d’une pauvre femme qu’ils avaient égorgée.

Pendant six jours on exposa les restes des martyrs à toutes les injures du temps, à tous les outrages des hommes ; le septième jour, on les brûla, et les cendres furent jetées dans le Rhône. Les païens s’imaginaient ainsi défier Dieu et empêcher la résurrection qu’attendaient les chrétiens ; ils voulaient ravir aux fidèles toute espérance, en même temps leur ôter tout souvenir. Impuissance de la force !

Toutes ces violences ne trahissaient que la crainte. Les siècles ont passé ; le paganisme est tombé ; le nom des bourreaux a disparu sous l’exécration publique. Mais le nom de Blandine est resté. De cette douce et courageuse victime, l’Église a fait une sainte, et tant qu’il y aura des fidèles sur la terre, le cri de Blandine restera la devise de la société chrétienne : « Nous nommes chrétiens, et nous ne faisons rien de mal » ; belles et saintes paroles qu’on ne saurait trop méditer.

C’est ainsi que par sa foi, son amour de la vérité, son dévouement à Dieu, Blandine, la pauvre esclave, a mérité de vivre dans l’histoire. Aussi longtemps qu’il y aura en France des femmes chrétiennes, elles respecteront sa mémoire, elles admireront l’exemple de cette héroïne chrétienne qui, du sein de sa faiblesse et de ses misères, nous crie qu’on peut toujours s’élever en faisant son devoir ; que la véritable grandeur de l’homme est dans son âme, et qu’on ne doit jamais avilir cette âme, que Dieu a faite à son image et qui n’appartient qu’à lui.