" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

vendredi 24 février 2017

Il vaut mieux mourir debout que vivre à genoux sous le joug de la finance et de quelques privilégiés !

Il vaut mieux mourir debout que vivre à genoux sous le joug de la finance et de quelques privilégiés !
 
 
 
Face à la corruption, s'indigner ne suffit plus !

Doit-on continuer à regarder le grand feuilleton des " affaires " qui fracassent la vie publique depuis trente ans comme on va au cirque ? En Roumanie, en Islande ou au Brésil, des foules manifestent contre la corruption des classes dirigeantes.
En France, rien. Il est aussi de la responsabilité des citoyens d'agir !
 
 

Il est en fait le syndrome d’un mal que personne ne nomme: l’irresponsabilité politique qui est au principe même de la Cinquième République !



 
 
Le "système", c’est la Cinquième



Le mot connaît un succès ravageur. Tous les candidats déclarés à l’élection présidentielle l’utilisent pour mieux s’en extraire: le "système" c’est les autres. Sauf qu’on ne sait plus trop à quoi il correspond. Il est en fait le syndrome d’un mal que personne ne nomme: l’irresponsabilité politique qui est au principe même de la Cinquième République.



Un mot des définitions savantes. La science politique connaît une théorie du système politique. Elle la doit à des chercheurs américains (le plus connu étant sans doute David Easton, décédé il y a deux ans). S’inspirant de la novation portée par la cybernétique, ils considéraient que le gouvernement d’une société relève de la science des systèmes. Cette " gouvernance " (il y aurait beaucoup à dire sur ce terme) est donc une organisation de nature technologique et rien d’autre. Les détenteurs de l’autorité y sont professionnalisés à un point tel que la politique ou l’idéologie n’ont pas de place dans l’exercice de leurs fonctions. Un système ainsi défini tire sa force de sa capacité à stabiliser et gérer des interactions, des demandes ou des intérêts contradictoires. Il tend donc à s’autonomiser pour survivre à un environnement toujours plus complexe. Bref, il refoule tout autant l’histoire que les questions touchant au pouvoir. Cette théorisation est fort critiquable mais on retiendra qu‘elle peut correspondre pour une part à la forme prise par le pilotage semi-automatique des sociétés néo-libérales contemporaines.
Mais revenons à notre actualité politique. A quoi peut correspondre le chorus antisystème ? Il procède, comme dans l’Amérique de Trump, d’une dénonciation commode des " élites " sans qu’il soit besoin de les identifier. On peut donc jouer sans fin sur le registre de leur incarnation selon les opportunités du moment : la presse, les juges, les étrangers " inside ", etc… Plus profondément la dénonciation du " système " stigmatise l’impuissance qui a saisi la politique : des gouvernants qui ne rendentt plus de compte, assujettis qu'ils sont à des puissances économiques, financières, bureaucratiques ; lesquelles supplantent les Etats et les nations.
Il y a donc une sorte d'aveu dans l’emballement antisystème de notre " classe politique ". Mais cet emballement manque l’essentiel : la responsabilité que le régime politique a dans la déchéance du système tout entier. On ne dira jamais assez combien la Cinquième République a porté à un niveau jamais atteint l’irresponsabilité des gouvernants à tous les niveaux. Ils peuvent se contredire, mentir, échouer ; ils restent inaccessibles. Le Président de la République est totalement irresponsable durant 5 ans. Il peut changer de politique (prendre le tournant de la rigueur en 1983, abandonner la fracture sociale en 1995, mépriser la rupture annoncée en 2007, oublier de réorienter l’Union Européenne en 2012), être désavoué par un référendum (en 2005), perdre les élections législatives (en 1986, en 1997), il reste en place et persévère. Du coup, le Premier ministre totalement inféodé au Président, doit gouverner contre sa propre majorité parlementaire. Et s’il le faut contre la base sociale de celle-ci. Le recours au 49.3 est dans toutes les mémoires. Le même Premier ministre est " chef de l’administration " mais c’est le Président qui nomme les chefs de celle-ci. La liste des " emplois discrétionnaires " n’a cessé de s’allonger au gré des présidences, faisant naitre une société de cour rappelant l’Ancien Régime. Le Parlement peut bien passer des heures en commission pour améliorer un texte de loi, il n’a pas les moyens de sauvegarder son travail jusqu’au vote final dont décide unilatéralement l’Exécutif. Et il ne peut pas suivre l’application de la législation qui lui est pourtant attribuée. Cette irresponsabilité est devenu un principe. "Pourquoi s'emmerder ?" comme disait Jacques Chirac au soir de son élection le 5 mai 2002 avec plus de 82% des suffrages.
C’est cette sphère entièrement circonscrite par le présidentialisme qui régit la politique en France, s'inflirte dans les moindres recoins de son centre à sa périphérie. Ceux et celles qui l’occupent et l’animent n’ont plus de rapports obligés à entretenir avec la société réelle. D’où la schizophrénie stupéfiante d’un François Fillon. La seule perspective d’accéder à " la magistrature suprême " a suffit à l’exonérer de la moindre préoccupation morale. Sauf qu’il ne s’agit pas de morale mais bien de politique. Tant que les institutions ne sacrifieront pas au critère de la responsabilité collective et personnelle, du renforcement des contre-pouvoirs, du respect de l’égalité des conditions entre élus et citoyens, les plus démagogues des antisystèmes gagneront la partie. Les candidats doivent donc clairement nous dire comment ils mettront fin, dés le lendemain de leur élection à cette infirmité démocratique : en France, le système c’est la Cinquième République.

La notion de "système", telle que la rejette de plus en plus d'électeurs, me semble concerner à la fois les institutions, la façon dont elles ont été mise en place, ou modifiées, mais surtout l'utilisation qui en est faite.

Petit rappel la Vè a été une réponse au colonialisme et à son rejet par ceux qui le subissait et face à ceux qui souhaitaient le prolonger.

Elle est intervenue dans un contexte de regain du capitalisme par le biais du consumérisme et de la loi du marché.

Elle correspond à une forme de captation des pouvoirs au service d'une oligarchie dominante.

Dans le même temps l'évolution du monde a vu l'émergence de nouvelles nations et les anciens empires coloniaux pratiquer une nouvelle approche de tutelle économique. Cela s'est accompagné d'une montée des inégalités et d'une mise en danger de l'humanité via la détérioration de l'environnement.

Enfin la notion de démocratie a pris le visage de la démagogie. Une démocratie réelle ne peut être pratiquée que par des citoyens libres, éduqués au respect de l'autre et à la notion d'intérêt général, et enfin dans le cadre d'une information à la fois ouverte, mais aussi maîtrisée, c'est à dire débarassée des rumeurs sans fondement.

Dans ce cadre, il est possible de construire une constitution facilitant le vivre ensemble tant au niveau d'une collectivité territoriale que nationale ou à l'échelle de la planète. Une telle constitution doit être vivante, c'est à dire comporter les moyens de son adaptation aux changements d'environnement. Elle ne doit en aucun cas prôner la nation d'abord, mais le respect par la nation des droits de tous les humains de la planète.

C'est cela, pour moi, sortir des systèmes en s'affranchissant du joug financier ou de nos addictions et de nos égoïsmes



 

 

le produit d’un écosystème parlementaire qui favorise l’abus d’argent public au lieu de l’empêcher. Scandale après scandale, sénateurs et députés refusent que leurs enveloppes soient contrôlées ! ! ! et pour cause, ils vivent (et abusent) tous de l’argent public, de l’argent de nos impots !

 
 
Transparence : ouvrez donc les yeux, observez, réalisez et indignez-vous : aucun (ou presque aucun) des parlementaires, aucun (ou presque aucun) des députés, aucun (ou presque aucun) des sénateurs ont crié " au loup " quand l’affaire Fillon a explosé aux yeux du grand public car ils vivent tous tres largement voire même se gavent sur la bête (les deniers publics , notre argent, l’argent de nos impots !)

Au-delà d’une faute personnelle, l’affaire Fillon est aussi le produit d’un écosystème parlementaire qui favorise l’abus d’argent public au lieu de l’empêcher. Scandale après scandale, sénateurs et députés refusent que leurs enveloppes soient contrôlées ! ! ! et pour cause, ils vivent (et abusent) tous de l’argent public, de l’argent de nos impots !

vite vite pour l'abolition des privilèges !

 
 
Les Fillon passent, les pratiques restent: pour l'abolition des privilèges !



Les affaires s'accumulent autour de François Fillon, et on entend de plus en plus des gens réclamer son départ. Ce serait une bonne chose, mais qui ne réglerait pas une grande question : comment se fait-il que nos représentants s'enrichissent autant, au point de perdre toute notion de la réalité de ce qu'ils gagnent ?




" Je pense qu’on ne peut pas diriger la France si on n’est pas irréprochable "
Voici ce que déclarait François Fillon en novembre 2016 pour discréditer ses rivaux à la primaire de la droite, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Maintenant que l’on soupçonne qu’il entretenait son épouse avec l’argent du contribuable, on peut moquer chacune de ses prises de paroles antérieures et dénoncer avec encore plus de virulence ses attaques régulières contre les " assistés ", qui sont en réalité de pauvres gens qui vivent le plus souvent sous le seuil de pauvreté, tandis qu’à eux deux les époux Fillon ont vécu des années durant au crochet de l’État pour plus de dix mille euros par mois. Mais ce qui frappe aussi, c’est le sentiment d’impunité dans lequel était monsieur Fillon pour pouvoir endosser ces derniers mois un rôle de père la vertu. Ne se rendait-il pas compte de l’énormité de sa contradiction ? N’imaginait-il pas le dégoût qu’il provoquerait lorsque ses pratiques supposées seraient rendues publiques ?

Certainement pas. Car monsieur Fillon évolue, comme beaucoup de ces notables de la politique, dans un monde où 500 000 € ce n’est pas une si grosse somme et où " vivre avec 4000 euros releve du cauchemard " comme le déclarait sans honte le sénateur-maire macroniste Gérard Collomb. Dans un monde où l’on peut faire ce qu’on veut sans avoir d’autre obligation que celle de remplir à l’arrache les déclarations à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Dans un monde où pour défendre leur népotisme, les députés répondent " alors qu’on interdise ça aussi dans le privé ! " parce qu’ils ne vivent entourés que de cadres supérieurs et de patrons qui gagnent encore plus d’argent qu’eux et qui les font complexer. Car la classe politique fréquente les mêmes cercles de sociabilité (Union interalliée, le Siècle), de loisir (Polo, Racing) que les puissances de l’argent alors que tout le travail politique consiste à en affranchir nos institutions.

Ce monde, il faut attendre pour en connaître périodiquement les frasques qu’un rival ou un allié malveillant balance l’information au Canard enchaîné ou que les rares titres de presse encore libres mènent des années d’investigations.

Dans ce monde, un député gagne 5 357,34 € nets par mois auxquels s’ajoute une indemnité représentative de frais de mandat non imposable de 5 805 € bruts mensuels et fait donc partie du 1 % des plus riches (en revenu) de la population française (on fait partie du 1 % lorsque l’on gagne plus de 9 000 € par mois).

Dans ce monde, être député est plus qu’une profession : c’est une rente à vie. François Fillon a pu conserver son mandat durant près de 36 ans sans que cela ne pose de problème à personne ou qu’il soit ennuyé malgré sa participation à la plupart des derniers gouvernements, qui n’ont pourtant pas brillé pour leur efficacité ou leur clairvoyance.

Dans ce monde, 20 % des députés font travailler leur famille, ce qui n’est pas immoral en soi, mais aucun statut, aucun contrôle ne viennent vérifier la juste allocation de cet argent. Les députés intérrogés par Guillaume Meurice semblent ne même pas comprendre pourquoi cela pose problème. Mais dans quel autre monde peut-on donc engager autant de dépenses sans rendre le moindre compte ?

Dans ce monde, nos dirigeants vivent dans un décor de roi, fait de palais historiques et somptueux que la République a attribués à la représentation publique, n’en modifiant que peu l’usage finalement réservé à la vie de l’élite politique (élue ou de droit divin, du pareil au même), meublé par une administration chargée de la conservation du Mobilier national. Ils sont voiturés et servis par une domesticité qui ne porte plus ce nom parce qu’elle a un contrat de travail. Déjà en 2009, le Canard nous révélait le dispendieux train de vie de l’intègre monsieur Fillon, alors Premier ministre " à la tête d’un État en faillite " : alors que son prédécesseur bénéficiait d’un appartement de fonctions de 78 m2, François Fillon avait annexé jusqu’à disposer de 309 m2 ; pour maquiller les dépenses de personnel, 49 des 70 membres de son cabinet n’étaient pas rémunérés sur l’enveloppe de Matignon.

Dans ce monde, la classe politique de niveau national a tout intérêt à s’accrocher à une carrière qui enrichit les rares qui n’étaient pas déjà riches avant et leur donne à tous un cadre de vie de Parisien nanti.

Si nous ne voulons pas en rester à une énième étude de cas, où Fillon sera transformé en question individuelle, avec ses parts d’ombres, ses névroses et ses peines, il faut faire le procès de ce monde et en abolir les privilèges.


La politique transforme en notable : quelle compréhension du monde social attendre d’eux ?
Quelle empathie le peuple pouvait-il attendre de Marie Antoinette à qui l’Histoire prête cette phrase : " S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche " ? L’époque a changé mais il semble parfois que l’écart soit resté le même. Pénélope Fillon qui dévoile les détails de son quotidien d’aristocrate républicaine aurait de quoi faire vomir de rage ceux qui triment au quotidien pour limiter le découvert en fin de mois et qui doivent pour cela accepter toutes les compromissions que la vie professionnelle leur réclame.

Imaginons une personne d’origine modeste qui parviendrait aux responsabilités, après un parcours de militant, un parcours d’élu : elle deviendrait immédiatement ce que la sociologie appelle un " transfuge de classe " puisque l’accès aux plus hautes fonctions enrichit. Cette personne c’est par exemple Myriam El Khomri qui a donné son nom à l’une des grandes lois de régression sociale des trente dernières années pour qui n’est pas un cadre concerné par le " droit à la déconnexion " (soit 11 % de la population).

Il y a urgence à changer car le mode de vie " déconnecté " de la classe politique a une conséquence : la représentation nationale représente les riches. Nos institutions permissives orientent le pouvoir à leur service et en ce sens elles font œuvre de corruption.


Des mesures de salut public : plus d’Intermarché moins d’Interalliée
Le plus choquant est que la majorité des pratiques de la classe politique est légale car c’est elle-même qui fait la loi. " On n’est jamais mieux servi que par soi-même ", dit l’adage. Jean-Louis Debré, ancien député, ministre, président de l’Assemblée nationale ou du Conseil constitutionnel ajouterait " et par les siens " : son Premier ministre de père a contribué à l’écriture de l’actuelle constitution. On serait bien naïf d’espérer que cette caste change quoi que ce soit à ses habitudes, autrement que par quelques mesurettes comme les fiches déclaratives à la HATVP. Alors, puisque les présidentielles approchent, imaginons ce que le peuple réuni d’une façon ou d’une autre pourrait faire pour assainir l’air politique d’un pays empuanti par des décisions prises à l’inverse de l’intérêt de la majorité par cette caste bien trop à l’aise pour se sentir contrainte à le considérer.


1. Limiter les mandats dans le temps :
En 2012, 82 % des députés et 77 % des sénateurs, sans doute trop âgés, cumulaient plusieurs mandats. En juillet 2017, les députés et sénateurs ne pourront plus cumuler ces fonctions de représentation nationale avec des fonctions locales. Mais un problème subsistera : il sera toujours possible de passer toute sa vie à vivre de la politique avec un salaire confortable. C’est pourquoi il faut faire en sorte qu’on ne puisse pas enchaîner les mandats indéfiniment.


2. Surveiller les conflit d’intérêts :
On pense tout de suite à Serge Dassault, sénateur de 91 ans, richissime industriel (à son crédit : il n’est pas sénateur pour s’enrichir), patron de presse, qui fait partie des quelques centaines de personnes qui ont le pouvoir sur les lois.


3. Aligner le salaire des responsables politiques sur le salaire médian :
Le site de l’Assemblée nationale nous indique que le salaire élevé des députés les protège de la corruption. Pourtant, si l’on considère que vivre parmi le 1 % des plus riches de la population crée une corruption des intérêts que les députés défendent, il faut que les députés aient un niveau de vie qui les fasse ressembler à la majorité de la population pour en défendre les intérêts, qu’ils passent davantage de temps au supermarché que dans les clubs privés.


4. Créer un organe de contrôle citoyen :
Actuellement il n’existe presque aucune mesure de contrôle. Seule la Cour des comptes peut fouiner mais n’est habilitée à en sortir que des " recommandations ". La Haute autorité pour la transparence de la vie publique commence à renvoyer quelques dossier en justice pour des fraudes avérées. Un organe de contrôle équivalent des jurys d’assises mettrait tout ceci au clair : les informations seraient présentées aux citoyens et ceux-ci seraient habilités à juger.


5. Permettre la révocabilité des élus :
Actuellement, rien ne contraint un élu à appliquer les quelques éléments de programme qu’il donne en pâture à ses électeurs. Hors élection, il est davantage sous pression de ses amis avocats et patrons que de ceux qui l’ont investi. Il est temps que les citoyens se rappellent au bon souvenir de leurs représentants grâce à une mesure simple : à partir d’une pétition rassemblant un certain pourcentage du corps électoral, on pourrait organiser un référendum de révocation d’élus qui feraient n’importe quoi : combien de députés PS auraient réfléchi à deux fois avant de voter la très impopulaire loi Travail si un tel système avait existé ? Nettement plus qu’actuellement, où tous ont d’abord pensé à leur prochaine investiture par le Parti pour conserver leur notabilité et leur rente.

Les Fillon passent, l’embourgeoisement de notre classe politique reste. S’il finit par dégager comme les autres, les éditorialistes et les politiques auront beau jeu de s’en réjouir et ça sera reparti comme avant. N’en restons pas là à faire le procès d’un homme et de sa moralité en carton-pâte. Faisons celui de la Ve République tout entière et demandons un changement de régime.


 

Allons, soyons beaux joueurs: pardonnons leur, ne votons surtout pas pour eux, qu'ils remboursent et qu'ils aillent se faire foutre ! ! !

 
 
Tu sais François Fillon, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec ton discours, avant même que toutes tes casseroles viennent te rattraper. Je n’aime pas les personnes comme toi, qui, parce que privilégiées par une bonne naissance se pensent investies d’une mission divine et imposent une vision rétrograde de la société.



J’ai toujours eu des doutes sur la fiabilité d’un politicien dès lors qu’il exige des autres une certaine forme d’exemplarité. Surtout quand il s’agit de toucher aux " privilèges des pauvres ", tu sais François, les pauvres, ceux que tu dénonces et stigmatises si bien dans tes discours, ceux qui en raison de leurs prétendus assistanats sont devenus les responsables du déclin français.

Tu sais François, il y a 10% des français qui touchent 1153€ net par mois. Cela s’appelle le SMIC. Je ne sais pas si tu as déjà vécu avec 1153€ par mois, en région parisienne par exemple tout en ayant à payer un loyer à 700€ charges non comprises pour un studio de 25 m2, mais cela ne s’appelle plus vivre, cela s’appelle survivre. Mais au vu de tes discours, lutter pour s’en sortir au quotidien doit t’être bien étranger.

Ce matin, le Canard Enchainé nous apprend que ta femme, Pénélope, a touché 45000€ d’indemnités de licenciement lorsque tu as mis un terme à votre collaboration professionnelle. Pour toi, François, cela ne représente rien. Pour les 10% de français au SMIC, cela représente une somme qu’ils ne pourront jamais économiser par exemple. Une somme qui pourrait pourtant leur permettre d’accéder à la propriété, de payer des études plus longues à leurs enfants, sans que ces derniers aient à cumuler job étudiants et cours à la fac, parfois même emprunter à la banque pour un crédit étudiant.

Mais tu vois, cette notion semble t’échapper François. Parce que même la rémunération de 4500€ par mois pour le stage de ton fils ne semble pas t’avoir pas choqué outre mesure, alors que cette révélation m’a tout simplement scandalisée. J’ai été stagiaire, mes amis ont été stagiaires. Nous n’avons jamais touché de telles sommes. Tu vois, François, 90% des français ne gagnent pas ces salaires, et seulement 10% de français touchent un salaire mensuel moyen de 3100€, quand 50% d’entre nous ont moins de 1780€ net par mois pour vivre.

Tu sais, François, j’ai suivi des cours de catéchisme pendant plusieurs années, et malgré le fait que ma foi ait disparu depuis un bon moment, je me souviens très bien du message transmis par Jésus, qui nous rappelle la nécessité de partager son manteau avec son prochain quand ce dernier se trouve dans le besoin. Alors, je me demande si tu n’es pas atteint d’une forme d’hypocrisie aigue lorsque tu fais référence à ta chrétienté ou si, par le plus grand des hasards, tu ne te foutrais pas un peu de nous.

Je trouve abject d’entendre un homme, déconnecté de toute forme de réalité, demander à son peuple des efforts quand lui-même n’en fournit aucun. Je trouve cela ignoble ce que tu nous imposes, cette division entre Français, cette haine, ce mépris de classe que tu as introduit dans le débat public, pour que finalement tes escroqueries finissent par être révélées au grand jour.

Depuis le début des révélations, je n’ai cessé de penser à toutes ces personnes qui gagnent 1153€ net par mois, qui luttent chaque mois pour s’en sortir et qui entendent chaque matin parler des milliers d’euros que tu as donnés gracieusement aux membres de ta famille. Ces mêmes personnes auxquelles tu demandais encore récemment de travailler plus pour gagner moins. C’est la honte la plus totale pour toi, François.

C’est un terrible affront que tu fais aux pauvres, à chaque français qui connaît la galère François, en continuant à te présenter. Quand on souhaite accéder à la fonction suprême, il faut savoir fédérer, créer de l’unité entre tous, et avant tout respecter chacun de ses citoyens.

François, je trouve ça odieux et indécent que tu persistes à te présenter à l’élection présidentielle. Déjà que tu nous as régulièrement manqué de respect auparavant, mais là, tu nous craches carrément au visage. Au final, on sait tous que personne ne sortira grandi de cette histoire, alors au lieu de t’acharner, il est grand temps que tu partes et que tu laisses la possibilité aux français de ne pas avoir à voter " contre " une fois de plus.



Allons, soyons beaux joueurs: pardonnons leur, ne votons surtout pas pour eux, qu'ils remboursent et qu'ils aillent se faire foutre ! ! !



Témoignage à charge ...

Lettre d'une infirmière, à la famille Fillon :

"Je suis infirmière depuis plus de 12 ans et j'ai reçu la paie de janvier hier. Je travaille en 12 heures et comme j'ai fait 3 week-ends et 10 nuits en décembre, je touche 1745 euros nets d'impôts. On est très loin des sommes à 6 ou 7 chiffres dont j'entends parler à la télé depuis une semaine.
"Dans la famille Fillon, je voudrai le père". Monsieur est payé depuis 1976 sur nos impôts car j'ai regardé son cv et entre assistant parlementaire, député, sénateur, ministre, premier ministre, président conseil général, monsieur n'a jamais bossé autrement que comme un parasite politicien qui voudrait maintenant présider la France pour mieux s'en mettre plein les poches. Hier soir, on apprenait via Médiapart que monsieur aurait aussi trempé les mains dans la magouille côté sénat. Pourquoi j'suis même plus étonnée ? Il y a quelques semaines on apprenait aussi que monsieur avait investit 1000 euros dans une société de conseil qui lui a rapporté 1500000 euros en 18 mois.
"Dans la famille Fillon, je voudrai la mère". Madame, réputée femme au foyer, est depuis peu médiatiquement assistante parlementaire de monsieur. Elle a gagné entre 3200 et 7900 euros par mois pendant des années. Avant que Saint Canard Enchaîné n'ébruite, madame était éloignée de la vie politique de son époux. On apprend aussi que madame a été payée 100.000 euros en 16 mois par une maison d'édition pour rédiger 3 ou 4 notes de lecture.
"Dans la famille Fillon, je voudrai les enfants". Là aussi les enfants ont été employés dans la holding parlementaire Fillon. Même quand ils étaient encore étudiants en droit, ils gagnaient déjà plus que moi chez papa.
Monsieur Fillon rebaptisé Monsieur Propre a fait du nettoyage son cheval de bataille et son programme électoral. Il a manifestement oublié de balayer devant sa porte. A lui qui veut supprimer 500.000 fonctionnaires et nous faire bosser 39 heures payées 35, je dis que moi, citoyenne contribuable, décrète qu'il faut supprimer toute cette racaille mafieuse politicienne qui nous pourrit la France. Le pire dans cette histoire est que la seule qui profite en se taisant est Marine Lepen.
Quand on fait la liste des familles Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Juppé, Hollande, Valls, Fillon qui ont conduit la France dans la merde actuelle avec 8 millions de chômeurs et autant de pauvres, il y a de quoi vomir. Quand on voit comment les gens se privent de soins parce que les mutuelles sont devenues trop chères, quand on voit comment Touraine nous ment en permanence sur la santé, il y a de quoi gerber. Quand on fait la liste des scandales politiques, la liste des scandales sanitaires pour ne citer que ceux-ci, il y a de quoi ne plus aller voter car oui ils sont tous pourris."


Le conflit d’intérêts est patent ! ! !

 
 
Bon Dieu, ouvrez les yeux :
Payé par Axa, Fillon en plein conflit d'intérêts !



François Fillon a dû révéler le 6 février qu’Axa avait été client de sa société 2F Conseil. Embarrassé, le groupe d’assurances a reconnu lui avoir versé 200 000 euros entre mi-2012 et mi-2014. L’ancien premier ministre l’aurait aidé " à ouvrir des portes à Bruxelles et à Berlin " dans le cadre de la discussion concernant la directive de régulation sur les assurances.



Comment justifier une telle activité avec un mandat parlementaire ? Le conflit d’intérêts est patent ! ! !