" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

samedi 29 octobre 2016

Une subversion de la société civile et des droits de l’homme par la police avec la complicité des politiques ?

France, d’un Etat de Droit à un Etat Policier au fil des jours avec la complicité des politiques !



Des policiers armés, cagoulés, utilisant leur véhicule de service pour monter sur l’Elysée : par certains aspects, la " colère ", le " ras-le-bol " de la police réveillent le souvenir des ces ligues d’extrême-droite qui, en février 1934, manifestaient contre la Chambre des députés. Référence sans doute un peu rapide et anachronique, il n’empêche que ce mouvement prétendument " spontané " éclaire d’un jour inquiétant la rapide dérive policière de l’ordre public.

Aujourd’hui, et notamment depuis l’instauration d’un état d’urgence devenu permanent, la police dispose de tous les pouvoirs. Que demande-t-elle ? D’en avoir encore davantage… Leurs revendications dépassent largement la tragique agression dont quelques-uns d’entre eux ont fait l’objet, notamment parce qu’elles empiètent sur un domaine qui n’est pas de leur compétence, celui de la justice. Après le rassemblement, hautement symbolique, sous les fenêtres de Christiane Taubira il y a quelques mois, les présentes manifestations devant les palais de justice et la critique récurrente du " laxisme " judiciaire illustrent la prétention des policiers à s’ériger en justiciers et à dicter leurs décisions à des juges qui ne leur sont pourtant pas foncièrement hostiles, comme le montrent par exemple les lourdes condamnations infligées le printemps dernier aux opposants à la loi Travail. Qu’une simple arrestation policière, effectuée le plus souvent avec brutalité, débouche automatiquement et immédiatement sur une peine de prison devrait donc devenir la règle. De cette profession qui ne cache pas ses préférences idéologiques pour le FN, le rétablissement de la peine de mort sera sans doute la prochaine exigence. De fait, tout spécialement depuis les années Sarkozy – mais les années Hollande n’ont fait qu’amplifier le dérapage – une large partie de la législation pénale, alourdie de mois en mois, a été adoptée sous la pression des syndicats de police. Pourtant, même un non spécialiste du droit constitutionnel sait qu’en démocratie, le parlement vote la loi, le gouvernement la fait appliquer, la justice condamne les infractions et la police recherche et si possible arrête les auteurs des dites infractions. A chacun son rôle. Avec l’intrusion policière dans la fabrication de la loi et le cours de la justice, on se rapproche de quelque chose qui tient davantage de l’état policier que de l’état de droit.

Malgré cela, malgré les principes – de plus en plus platoniques – qui font des pouvoirs publics les garants des libertés civiles, force est de constater que cette confusion des missions au profit de la police s’est faite avec la complaisance, la complicité non seulement des partis politiques qui, depuis longtemps, ont abandonné toute éthique en la matière, mais des institutions dirigeantes qui, à force de se coucher devant les revendications les plus extrémistes, les moins fondées, entretiennent la surenchère. Après tout, l’état d’urgence est-il autre chose qu’une satisfaction accordée aux organisations policières, visant à alléger les contraintes, les règles considérées comme autant d’obstacles à l’arbitraire et à la brutalité ? Et pourtant, quand voit-on des policiers condamnés ou même seulement inquiétés pour des comportements manifestement illicites ? Le prétexte des attentats n’est plus guère crédible au regard de cibles privilégiées depuis un an par un état qui n’est plus d’exception : rarement les terroristes mais bien plus souvent les réfugiés, les immigrés, les mouvements sociaux, les opposants politiques. Et pourquoi les contrôles d’identité au faciès, sources de tant de troubles et manifestation d’un racisme officiel, perdurent-ils, sinon parce que sur ce point là encore, les policiers FN ont fait plier le gouvernement ? La capitulation des politiques devant les prétentions sans fin de la police n’en finit pas de se dévoiler au grand jour, comme le montre par exemple l’éffarante circulaire du ministre de l’intérieur, visant à organiser, dans les prochaines semaines, des rafles policières massives contre les migrants, les zadistes de NDDL et plus généralement contre tout mouvement d’opposition à la politique gouvernementale. Avec l’interdiction, par le prefet de la Loire, d’une manifestation prévue samedi à Saint-Etienne " pour le désarmement de la police et la démilitarisation des conflits " - et d’autres interdictions du même genre devenues courantes ces derniers mois – plus rien ne semble pouvoir s’opposer à l’arbitraire : la police, car c’est elle qui se trouve derrière l’interdiction, peut désormais faire obstacle à l’exercice d’une liberté fondamentale, celle de manifester.

Une subversion de la société civile et des droits de l’homme par la police ? Les développements récents montrent en tout cas comment la paranoïa sécuritaire sciemment organisée, obstinément entretenue par les politiques et les médias, peut déboucher avec une facilité déconcertante sur l’émergence d’un état policier, au sens premier du terme, qui ne fait plus de la police le garant de la sécurité mais l’instigateur d’un certain ordre politique. Ces dernières semaines encore, dans les 63 000 établissements scolaires, 13 millions d’élèves ont fait l’objet de cette manipulation à grand spectacle,les exercices anti-intrusion, désormais rentrés dans les habitudes éducatives, sans susciter de réaction particulière de la part des enseignants ou des familles.

C’est bien ce silence assourdissant qui fait problème …
 

 



 

lundi 17 octobre 2016

François Hollande et son clan, veulent la destruction de la gauche, telle qu’elle s’est constituée en France sur les valeurs d’égalité et de fraternité, au profit d’un "parti du Progrès ", rassemblant les gagnants de la mondialisation " les " insiders " !





 
 
La lente agonie politique de François Hollande !



La parution du livre confession des deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Francis Lhomme, " Un président ne devrait pas dire ça… " signera-t-elle la non candidature de François Hollande ? Personne ne le sait ; l’homme étant tellement obstiné qu’il cherchera, jusqu’à la dernière seconde, le trou de souris pour s’y faufiler et tenter de conjurer la défaite programmée.



La parution du livre confession des deux journalistes du Monde, Gérard Davet et Francis Lhomme, " Un président ne devrait pas dire ça… " signera-t-elle la non candidature de François Hollande ? Personne ne le sait ; l’homme étant tellement obstiné qu’il cherchera, jusqu’à la dernière seconde, le trou de souris pour s’y faufiler et tenter de conjurer la défaite programmée.

Mais ce grand déballage, dans lequel le Président " normal " devient le Patrick Buisson de lui-même, s’auto enregistrant des dizaines d’heures durant, a au moins le mérite de révéler au grand jour ce que nous disons depuis les débuts de ce quinquennat désespérant et désespéré.

D’abord, François Hollande et son clan, veulent la destruction de la gauche, telle qu’elle s’est constituée en France sur les valeurs d’égalité et de fraternité, au profit d’un "parti du Progrès ", rassemblant les gagnants de la mondialisation " les " insiders ", à la manière de Macron. Les autres : les " sans-dents ", terme qu’il revendique, mais aussi les juges, les footballeurs issus des banlieues, les Verts " cyniques et emmerdeurs " … Sont insultés, vilipendés, méprisés comme jamais un Président ne l’aura fait avant lui, y compris Sarkozy, qui concentrait sa haine sur la " racaille " des quartiers. Pour Hollande, tous - sauf lui et ses semblables, bien sûr ! - sont réduits à n’être que des pions, que l’on jette dès qu’ils ne sont plus utilisables dans le grand jeu politique. Voilà qui en dit long sur son rapport monomaniaque et maladif au jeu politicien.

Ensuite, François Hollande parachève " l’œuvre " de Nicolas Sarkozy. Il a tellement abaissé la fonction présidentielle que, sans avoir besoin de modifier la Constitution, il réalise le projet de tous ceux qui veulent en finir avec la Vème République ; En se livrant, sur le divan, à une " analyse " de deux journalistes d’investigation transformés en psychanalystes de bazar, il aura tué le second corps du roi ; En voulant jouer de la transparence totale - y compris jusqu’à répondre à ses interlocuteurs privilégiés pendant la visite de responsables politiques étrangers ou durant des moments de crise - il a montré la faiblesse et l’impuissance de son pouvoir.

Nous sommes passés du président " bling-bling " au président " pipelette ", bavard impénitent ; La prétendue normalité du débit s’est muée en spectacle de son irrésolution, de son indécision permanente.

Le roi est nu, vive la République. Car en en inspirant le dégoût jusqu’à ses proches, il est devenu lui-même l’arme de destruction massive d’une Vème République à bout de souffle qui, loin d’avoir rompu avec les clans et les partis, comme le désirait le Général De Gaulle, leur a redonné la main cette dernière décennie en inventant le système des primaires. François Hollande, aujourd’hui, comme le prochain Président de droite, demain, est issu de ce processus mortifère, qui aboutit à l’américanisation de la vie politique française. La politique est devenue une course de chevaux, avec ses écuries et ses financiers, ses lads et ses jockeys.

Désormais, une clameur monte : " ils ne nous représentent plus ". Et ce cri de ceux d’en bas annonce que la crise politique, quel que soit l’élu, continuera de plus belle. François Hollande a ouvert la boite de Pandore. On l’a vu avec le premier débat de la Primaire de la Droite et du Centre, au cours duquel nous avons assisté à un festival du libéralisme le plus débridé : retraite à 65 ans, suppression de l’ISF, du CDI et, pour certains comme Jean François Copé, des syndicats !… Comment faire pour pousser la logique libérale plus loin que François Hollande ? Tel est désormais, pour la droite, le test de crédibilité du futur président… Cette galerie des horreurs ferait presque apparaître Marine Le Pen comme plus sociale que les prétendants à la Primaire de la Droite et du Centre, parmi lesquels un " FN compatible ", le démocrate-chrétien, Jean-Frédéric Poisson.

Après ce le livre autodestructeur, le PS, qui avait mijoté un remake de " Au secours la droite revient", reste muet. Ses dirigeants, qui ont tout cautionné depuis plus de quatre ans, paient au prix fort leur lâcheté et leur soutien au binôme Hollande Valls. Et si ce dernier, dans un sursaut autoritariste, veut masquer la déliquescence du pouvoir en s’attaquant aux Zadistes de Notre- Dame-des-landes, il prendra le risque, à six mois de l’échéance présidentielle, de créer un climat de guerre civile dans le pays.

Il est grand temps de tourner la page et d’en finir avec ces irresponsables qui nous gouvernent. François Hollande aura rendu au moins ce service à la gauche ; Il l’aura vaccinée contre l’illusion plurielle. Le cycle d’Epinay est bien fini. Il est temps de reconstruire, de bas en haut, notre camp, celui de l’écologie sociale et populaire, de l’insoumission à la mondialisation, du refus de la marchandisation, comme système de domination totale des corps et des esprits. Tout le reste n’est que bavardage et je le laisse au Président et aux prochains livres qui ne manqueront pas de paraître sur ce quinquennat trash où un Président consacra plus de temps à parler aux journalistes qu’à combattre les fractures sociales, territoriales, ethniques qui minent le pays. Quant aux " sans dents ", ceux de Florange le recevront ce lundi comme il le mérite. Avec le même mépris.

PS/1. La reconquête de Mossoul commence ce jour. L’Etat islamique sera vaincu sur le terrain? Peut-être. En tout cas, souhaitons le. Mais il risque d’être vainqueur à terme, si les diverses forces en présence (kurdes, armée irakienne, milices chiites, américains, turcs, iraniens ) ne s’accordent pas sur la suite. Cela fait 13 ans que l’invasion américaine a commencé en Irak. Elle n’a débouché que sur la destruction de l’Etat, la fragmentation du pays, le terrorisme de Daech, le chaos généralisé au Moyen Orient. Vus les intérêts en jeu, il est peu probable que cela finisse demain. Nous avons connu une guerre de cent ans, il y a quelques siècles. IL est possible que nous soyons dans le même cycle, de Bagdad à Damas.

PS/2. Les 19 et 20 octobre se tiendra le procès en appel des 8 de Goodyear, pour avoir défendu avec détermination leurs 1143 collègues qui ont été mis au chômage. Avec les annonces concernant Alstom, PSA, SFR, les licenciements boursiers continuent, malgré les promesses qui ont été faites. Après la loi Travail, c’est maintenant le temps de la répression sociale, à Air France, Goodyear et ailleurs. Faute d’urgence sociale, c’est l’Etat d’urgence qui s’applique aux salariés. Pathétique fin de règne.

PS/3. Une affaire de harcèlement de plus ; Cette fois, ce n’est pas un député écologiste ou un candidat à l’élection présidentielle américaine qui est en cause, mais une chaîne de télévision : C8, de Bolloré, où une agression sexuelle caractérisée a été commise en direct … A la grande satisfaction des fans de Cyril Hanouna, qui a fait exploser l’audimat à cet instant pathétique. Mais ce n’est pas tout, avec " Ambition intime ", sur M6, la télé-réalité-politique est en train de gangrener le cerveau des politiques, qui préfèrent la séduction à la confrontation. Cette concurrence dans la crétinerie télévisuelle est le signe de l’indigence du débat politique en cette fin de règne. Oui, il est grand temps de tourner la page. Car ce président Hollande à l’agonie a tout de même détruit la France, l’unité de la France et l’image de la France à l’étranger. Qu’il aille au diable !
 


 

dimanche 16 octobre 2016

Aujourd’hui, nous sommes au bord de l’explosion. La guerre civile approche en silence mais dangereusement !

Aujourd’hui, nous sommes au bord de l’explosion. La guerre civile approche en silence mais dangereusement !


Je ne vais pas y aller de main morte aujourd’hui, car si je n’avais pas une grande estime pour notre locataire du palais, disons-le clairement, ce gus vient de dépasser toutes les limites du convenable et il est en tout point indigne des fonctions qui sont les siennes. Je ne suis pas le seul à le penser car lorsque Le Point conclut un article en disant, en parlant de notre culbuto élyséen, que la " France a besoin d’un médecin et pas d’un malade " ils en arrivent à la même conclusion que moi.



Notre Président n’est pas seulement mauvais et incompétent. Il se montre aujourd’hui sous des atours dangereux pour notre pays et il vient de passer un point de non-retour, de franchir son Rubicon.
Il se prend pour Mitterrand mais il n’en a pas la carrure. Plus grave, le moment choisi pour jouer la " droitisation " de l’électorat n’est pas le bon. Il y a 30 ans, les risques de guerre civile étaient inexistants. Aujourd’hui, nous sommes au bord de l’explosion. Voir un homme de " gôche ", qui plus est le président en exercice, allumer la mèche n’est pas sans sel ni saveur !

Nos amis socialistes désemparés, idéologiquement… nus !




J’en rigole encore et je dois vous avouer que j’ai du mal à faire cesser mes spasmes et calmer mes zygomatiques.

Il faut dire que depuis 5 ans, nous avions atteint des sommets dans l’art des circonvolutions oratoires et dans la finesse de la bien-pensance et le contrôle lénifiant de la dialectique contrôlée dans ses moindres détails.

" Lézeureléplusombre ".

" Nauséabond ".

" Droite rance ".

" Faire le jeu de l’estrèèème droâte ".

" Fasciste ".

" Rasciste ".

" Nadine Morano "…

Et ne voilà pas que le Président lui-même, après avoir nommé Taubira dont le laxisme est assez légendaire et qui a permis de vider les prisons de gentils petits sauvageons (et que Valls annonce la construction de 33 nouvelles prisons!!), nous explique en bref que nous avons un problème avec l’islam ; que l’immigration il y en a trop et qu’il faut la faire cesser ; que les migrants ne sont pas tous gentils et qu’on sait pas quoi en faire ; que l’intégration elle est foirée, que c’est normal que les gens écoutent Nadine Morano et que même que 80% des Français pensent comme elles, qu’ils en ont rien à foutre de perdre 3 % de pouvoir d’achat mais que tous ces barbus qui lisent le coran dans le métro ça les emmerde. Bref… Voici Hollande le facho.

Hollande l’islamophobe.

Hollande l’encarté au F… Haine comme disaient hier les mêmes gentils socialos.

Hollande le rabatteur de voix de la Marine !

Le problème c’est qu’en fait de tout cela Hollande se fout éperdument. Sa seule ambition ? Son ambition.

L’effroyable stratégie, certes efficace, mais moralement impardonnable




Bon allez, disons clairement ce que fait notre goinfrosaure à crête rose.

Contre Juppé donné favori, il n’a strictement aucune chance de se faire réélire.

Les gens de droite voteront à droite.

Les gens de gauche à gauche, même pour une enclume comme lui. J’entends déjà mon cousin m’expliquer doctement qu’en tant que communiste, il préfère encore Hollande à tous les autres car c’est le " moinsse " pire (j’adore quand même mon cousin, c’est normal, c’est mon cousin) !

Ceci étant posé, pour avoir une chance de passer et de faire un deuxième mandat, notre psychopathe élyséen doit donc pourrir au maximum la campagne en la droitisant au maximum pour ringardiser Juppé qui est un " mou " du bulbe et qui ne manquera pas de se " chiraquiser " au bout de deux manifestations. Juppé est rassurant, tout le monde se disant qu’il est moins excité que les autres, ce qui n’est pas faux.

Il faut donc anéantir les modérés. Je vous laisse imaginer à quel point il faut être tordu, quand on connaît l’état de notre pays, pour vouloir par ambition personnelle anéantir les modérés de droite.

Il faut donc " déculpabiliser " le vote FN, et le vote Sarko, ce que Hollande s’emploie désormais à faire tout en sachant que les bonnes âmes de gôche ont également de plus en plus de mal à voir la " diversité " heureuse que l’on tente de vendre de Grigny à la Grande Borne…

Pour droitiser la droite, on tient à gôche un discours… de droite ! Du coup, Juppé le centriste en prend un gros coup sur la cafetière à la veille du premier débat des primaires. Sarko se frotte les mains et Marine se lèche les babines.

L’idée d’Hollande : choisir son adversaire car effectivement, 2017 se joue en novembre pour lui aussi. Hollande est entré en campagne contre Juppé et nous risquons fort d’assister à une chevauchée de Sarko dans la dernière ligne droite qui ira coiffer au poteau Juppé avec l’aide objective d’Hollande, quoi qu’il en coûte à la gauche, à la droite et surtout… à notre pays.

Sarko/Hollande ? Non… Marine !




Comme il l’a dit… " il est prêt ", ce qui peut se traduire par " je vais me représenter ". Il fera tout pour affronter Sarko et sa stratégie est techniquement la bonne.

À ceci près que nous avons déjà essayé ces deux présidents et que presque 70 % des Français ne veulent aucun des deux.

Au premier tour, nous atteindrons un taux d’abstention historique pour une présidentielle. En poussant un peu, surtout si nous avons un ou deux attentats de plus, alors Marine Le Pen pourrait être élue presque par défaut et faute de votants avec 50,01 % des voix au premier tour parce que personne ou presque n’ira voter pour le même choix qu’en 2012, ce qui serait une provocation démocratique.

Pire… Hollande sait que sa seule chance est de faire en sorte que le maximum de voix aillent au Front National et ce, dès le premier tour, car si les gens de gauche ne voteront jamais F " Haine " comme ils disent, les gens de droite, eux, excédés et déculpabilisés par les propos d’un Hollande " socialiste ", pourraient fort bien voter massivement Marine. À l’arrivée ? Un bon 35 % pour le FN, un 20 pour Sarko et 21 % pour Hollande qui pourrait, la tête haute, incarner le " front républicain ".

Conséquence logique dans les prochaines semaines et mois : Hollande fera tout pour exacerber les sentiments " droitiers " et va faire le jeu de " l’estrèèème droate ".

Nous avons besoin d’un médecin et pas d’un malade !




Le problème, mes chers amis, au-delà des convictions politiques et religieuses de chacun, c’est que nous dansons sur un volcan. Nous ressentons tous ce raidissement des communautés entre elles, et au bout du chemin, la confrontation qui pourrait survenir.

Le pire des scénarios pour un pays est celui de la guerre civile, or je peux vous garantir que la guerre civile est devenue la norme des guerres depuis la fin du siècle dernier et les années 90. 95 % des guerres SONT des guerres civiles.

Toutes les politiques menées de laxisme, d’immigration incontrôlée, de dérives religieuses acceptées, nous conduisent tout droit à un chaos prévisible à échéance relativement brève.

La France a besoin de se soigner, et de soigner les siens, tous les siens, car si nous ne le faisons pas, alors nous finirons tous unis par la même et seule couleur qui nous rassemblera, à savoir celle du rouge qui coulera dans nos villes et qui a déjà que trop largement coulé.

Hollande a décidé de jouer avec le feu. Le problème c’est que cet abruti va se brûler et déclencher le plus effroyable incendie que ce pays n’ait jamais connu.

Au tribunal de l’Histoire, François Hollande, vous êtes coupable.

Il est déjà trop tard. Préparez-vous !




 

La France s'abaisse à faire le travail de l'administration américaine !

La France s'abaisse à faire le travail de l'administration américaine !

Vladimir Poutine a reproché à la France d'avoir délibérément tendu un piège à la Russie en déposant aux Nations unies une résolution sur la Syrie.


La Russie accorde de l'importance à ses relations avec la France, a ajouté le chef du Kremlin devant un parterre d'hommes d'affaires, mais n'entend pas céder aux pressions, d'où qu'elles viennent.


Le président russe s'est ainsi demandé, s'agissant de la Syrie, s'il était convenable qu'une grande puissance comme la France s'abaisse à faire le travail de l'administration américaine ! Et Vladimir Poutine a raison !
Vladimir Poutine, dont une visite prévue à Paris le 19 octobre a été reportée sine die, a estimé que la France n'avait pas joué franc jeu à l'Onu.

Parce que l'Occident s'est payé la tête de Poutine et des russes ces dernieres années, l'addition risque bien d'etre salée aujourd'hui et à juste titre ...



Parce que l'Occident s'est payé la tête de Poutine et des russes ces dernieres années, l'addition risque bien d'etre salée aujourd'hui et à juste titre ...
Comment maintenant pouvoir esperer se racheter ?


C’est la question que tous les politiques se posent. De droite à gauche chacun a sa réponse. Souvent à contretemps.

Notre problème avec Poutine est simple : on est à contretemps. Il y a 10 ans, la Russie était à terre. Encore ébranlée par la chute de l’URSS, l’effondrement de tout un système (économique, culturel, militaire). Ce grand pays était fragile et se cherchait un chef pour le rassurer.


Et Poutine est arrivé. A l’époque, Poutine n’avait pas d’ambitions internationales précises. La seule chose qu’il demandait, c’était qu’on respecte son pays, ses habitants, sa culture, son passé. Qu’on n’oublie pas qu’il était quand même membre du conseil de sécurité de l’ONU et que même en cas de désertification industriel, il resterait une grande puissance énergétique.


Une grosse erreur de jugement
Ça n’était à mon sens pas dur à comprendre, je l’ai à l’époque écrit dans mon journal, dans mon site qui m’a valu les foudres de certains. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, il était de bon ton de marcher sur la gueule de Poutine. On faisait mine de ne pas comprendre qu’il avait le soutien des classes moyennes et des élites affairistes ; on voulait nous faire croire qu’il n’était au pouvoir que grâce à un système répressif sophistiqué parce que peu visible ; on pensait que Kasparov -que personne en Russie ne connaissait- était l’avenir du pays et on se roulait dans le bashing.

Les russes étaient renvoyés aux caricatures des oligarques ploucs et richissimes, des ivrognes ou des blondes achetables à bon prix. La gauche sociale-démocrate réglait ses vieux comptes avec le pays des stalinistes. La droite cherchait une Russie éternelle que 70 ans de communismes ont définitivement détruit. Les USA regardaient la Russie comme un marché à conquérir dirigé par un président Eltsine ivrogne, et quelques années plus tard le président d’une puissance moyenne comme la France (Nicolas Sarkozy), conseillé par les philosophes anciennement maoïste (et donc anti-stalinien eux aussi) comme André Glucksmann allait à Moscou en fanfaronnant sur le thème "je vais lui apprendre la vie moi à Poutine".


La France est passée à côté d’une occasion historique
La France faisait la leçon à la Russie sur comment diriger son pays alors que nos élites peinaient à tenir un cap face à des problèmes 100 fois moins dramatiques à gérer comparés à la chute d’un empire et d’un système. On voit le résultat. On est passé à côté d’une occasion historique de tisser des liens avec ce pays continent qu’on était sans doute mieux à même de comprendre que quiconque.

Aujourd’hui, Poutine et la Russie se sont renforcés. Militairement en tout cas. Ils ont pris de l’assurance et poussent leurs pions sur la scène internationale. Ils bafouent le droit international en Crimée (quoique, car il ne faut pas oublier que la Crimée a été un territoire russe il y a encore peu) , annexent et redessinent les carte de pays aux frontières de l’Europe, bombardent les populations civiles à Alep, soutiennent les dictatures, bloquent l’ONU, mais à entendre la droite dans son ensemble et une partie de la gauche gouvernante c’est maintenant qu’il faudrait se montrer compréhensif. Maintenant qu’il faudrait essayer de convaincre Poutine que vraiment il va trop loin et qu’il faut travailler tous ensemble au bien de l’humanité.

Et bien désolé de vous le dire : mais c’est trop tard. Les Russes règlent leurs vieux comptes avec nous. Et l’ardoise est longue. L’humiliation passée, l’Europe la paiera comptant. Poutine la méprise, fera tout pour la diviser et fera regretter aux donneurs de leçons d’hier d’avoir cru que leur petite sociale démocratie (qui n’est pas une démocratie mais encore une monarchie à la solde des castes de privilégiés, de financiers peu scrupuleux et irrespectueux à l’égard des peuples !) bien jolie bien proprette pouvait s’exporter du jour au lendemain dans un pays continent dirigé pendant des siècles par des tsars lointains et brutaux ; et que si ce n’était pas fait, c’était parce que Mr Poutine était vraiment un sale type… Et bien le "sale type" va leur donner raison. N’oublions de dire merci à Barroso d’avoir amorcé ce rapprochement avec l’Ukraine sans même en avoir parlé à Poutine. Bien vu Manuel.


L’Occident va payer !
On paiera aussi la note à l’ONU et celle de la résolution sur la Libye. Partis avec un blanc-seing russe pour "protéger les populations" la France et les USA en ont profité pour renverser le régime. Les Russes ne voulaient pas ça, convaincus que la démocratie ouvrirait les vannes aux islamistes. Lavrov s’est senti pris pour un imbécile et il n’est pas prêt de le digérer. Une résolution votée avec la Russie à l’ONU, ce n’est pas pour demain ! La France en a fait la cuisante expérience ce week-end avec une résolution sur Alep où la Russie a assumé tranquillement son veto.

 



 

 

le missile nucléaire russe capable de détruire un pays de la taille de la France !

Satan 2, le missile nucléaire russe capable de détruire un pays de la taille de la France !



 

Le gouvernement de Vladimir Poutine s’apprête à tester un missile nucléaire si puissant qu’il pourrait à lui seul raser un pays de la taille de la France en quelques secondes !




Le missile nucléaire "Satan 2" sera le plus puissant jamais conçu, et aucune technologie de défense antimissile n’est en mesure de l’arrêter. Outre sa puissance, il est équipé d’une technologie furtive pour tromper les systèmes radars ennemis. Son nom officiel est "RS-28 Sarmat". Fabriqué pour remplacer les vieillissants missiles "R-36M"qui étaient surnommés "Satan" par les experts de l’OTAN. C’est donc tout naturellement que son successeur a récupéré le surnom de Satan 2.


 

Douze têtes nucléaires !

Le missile aura une capacité d’action de 10.000 kilomètres, mettant des villes européennes comme Londres ou Paris, mais aussi des villes de la côte ouest américaine, dans sa ligne de mire. Par ailleurs, le missile pourrait contenir jusqu’à douze têtes nucléaires, lui donnant la capacité de détruire en quelques secondes un territoire "de la taille du Texas ou de la France" selon les informations de la télévision russe.

La Russie a déclaré souhaiter tester son missile dès cet été, afin qu’ils puissent entrer en service en 2020.

jeudi 7 juillet 2016

avertissement : un risque de catastrophe militaire nucléaire est ... grand à nouveau aujourd'hui !

 
avertissement nucléaire !
à propos des mémoires intitulées (Mon Voyage au Seuil du Nucléaire) de l’ancien secrétaire de la Défense des États-Unis, William J. Perry : avertissement nucléaire !

Rares sont ceux qui pourraient prétendre mieux maîtriser la science et la politique des armements modernes que William J. Perry, secrétaire de la Défense des États-Unis de 1994 à 1997. Quand un tel homme, dont l'expérience et l’intelligence sont à ce point incontestables, nous donne dans ses mémoires un sévère avertissement nucléaire, nous nous devons de l’entendre. Perry le dit très franchement: "Aujourd’hui, le danger d’une quelconque catastrophe nucléaire est plus grand que pendant la guerre froide, mais la plupart des gens sont totalement inconscients de ce danger"1. Il nous dit aussi que le danger nucléaire "grandit chaque année" et qu’une seule détonation nucléaire "pourrait anéantir notre mode de vie".

Le nouveau livre de Perry Mon Voyage au Seuil du Nucléaire raconte soixante-dix ans d’expérience de première main avec l’ère nucléaire. Ouvrant sur sa rencontre directe, à la sortie de la seconde guerre mondiale, avec les rescapés vivant au sein de "vastes terrains vagues de décombres vitrifiés", le récit de Perry nous mène jusqu’à l’urgence de sa présente mission: avertir du danger que représente la voie nucléaire dans laquelle nous sommes engagés.
En se remémorant les bombardements de Hiroshima et Nagasaki, Perry explique que c’est à cette occasion qu’il a pour la première fois pris conscience qu’au delà de la ruine des cités, la fin d’une civilisation devenait envisageable. Il pris à cœur les mots d’Einstein, "la puissance libérée de l’atome a tout changé, sauf nos modes de pensées". Il affirme que ce ne sont que des "pensées à l’ancienne" qui persuadent nos dirigeants que les armes nucléaires garantissent la sécurité, au lieu d’accepter la vérité flagrante que "ce sont elles qui dorénavant la menacent".
Perry ne profite pas de ses mémoires pour marquer des points ou régler des comptes. Il ne tente pas de faire sensation. Mais en tant que témoin interne de la défense et porteur des secrets nucléaires, il appelle clairement les dirigeants américains à répondre de ce qu’il considère comme de très mauvaises décisions, telles l'expansion précipitée de l’OTAN, jusqu’aux frontières même de la Russie2, ainsi que le retrait par le Président George W. Bush du traité antimissiles balistiques ABM signé à l’origine par le Président Nixon.
Dans sa préface des mémoires, George P. Shultz décrit Perry comme un homme d’une "intégrité absolue". Son parcours est remarquable: doctorat en mathématiques, vaste formation technique et expérience dans les entreprises de haute technologie, gestion de la recherche et de l’acquisition des armements en tant que sous-secrétaire de la Défense sous le Président Carter, puis secrétaire adjoint et enfin secrétaire de la Défense sous Bill Clinton.
Perry écrit qu’il a commencé jeune, à l'âge de vingt six ans en 1954, comme cadre scientifique au Laboratoire de Défense Électronique Sylvania3 dans ce qu’on appelle aujourd’hui la Silicon Valley. On associe de nos jours cette région du monde avec Apple, Google et Facebook, mais à l’époque l’essentiel du travail portait sur la défense, l’entreprise de destruction massive. A peine dix ans après la fin de la seconde guerre mondiale, l’Union Soviétique et les États-Unis avaient développé des bombes à hydrogène, qui décuplaient des millions de fois la capacité de destruction des bombes utilisées pendant la seconde guerre mondiale. On apprenait aux enfants comment "se mettre à couvert" sous leur bureau, et les bâtiments publics affichaient ostentatoirement des flèches pointant vers où s’abriter en cas d’attaque nucléaire.
Le premier boulot de Perry au Laboratoire de Défense Électronique était "d’évaluer un projet de système de contre-mesures électroniques" dont l’objectif était de brouiller "le signal de guidage d’un missile balistique intercontinental (ICBM) soviétique". Après une étude minutieuse, il en conclut que le brouillage pourrait effectivement réduire d’environ deux tiers la mortalité d’une attaque de moyenne envergure, soit de 75 millions de morts instantanés à 25 millions. Néanmoins il ajouta que cette estimation ne prenait ni en compte les morts à long terme par irradiation, ni les victimes de "l’hiver nucléaire". Pas plus que les dizaines de millions de blessés dans l’impossibilité d’être soignés, ou la déstabilisation profonde de l’économie et du tissu même de notre société.
C’est à ce moment que Perry réalisa qu’il n’y avait aucune défense acceptable contre une attaque nucléaire massive, une opinion dont il n’a jamais dévié. De nombreux responsables politiques, y compris plusieurs présidents, ne sont pas d’accord avec Perry et ont financé divers types de systèmes de défense antimissiles, le dernier en date étant le système de défense contre les missiles balistiques en cours d’installation en Europe de l’est.
Perry se souvient que c’est la peur de l’anéantissement nucléaire pendant la guerre froide qui a ouvert les vannes fédérales des milliards de dollars de soutien aux travaux secrets de défense qui se sont propagés à partir de la Silicon Valley. Comme beaucoup d’autres, Perry est conscient des moyens publics et secrets par lesquels l’innovation technique, les profits du privés et les impôts, les gadgets civils et les armes de destruction massive, la technologie satellite, les ordinateurs, et la surveillance en constante expansion sont inter-connectés. Mais il exploite aujourd’hui cette connaissance obscure pour tenter d’inverser la course mortelle aux armements dans laquelle il a joué un rôle de premier plan.
Perry y était dès le début, en tant que membre d’élite confidentiel défense du Comité d’Analyse Télémétrie et Balises4, mis en place par la CIA et la NSA pour évaluer les ICBM soviétiques. Il a aussi fait partie de l’équipe ayant analysé les photographies que les avions espions U-2 ont commencé à collecter en 1956, jusqu’à l’interruption du programme quatre ans plus tard quand les Soviétiques ont abattu l’avion piloté par Gary Powers. Il a aussi fait partie de l’équipe rassemblée en 1959 par Allen Dulles, directeur de la CIA, pour déterminer s’il y avait ou pas un "retard balistique américain" par rapport à l’URSS. Il s’avéra qu’il n’y avait pas de retard, mais comme Perry le révèle dans son livre, le rapport sur lequel il avait travaillé fut gardé secret pendant des décennies.
Puis, au sommet de la crise des missiles à Cuba, Perry fut sélectionné pour rejoindre le petit groupe d’analystes à avoir travaillé jour et nuit afin de récolter des informations sur les missiles soviétiques en cours de déploiement sur l’île. Ils examinaient les données, photographiques ou autres, et envoyaient un rapport écrit déposé chaque matin chez le Président Kennedy.
Quand le Président Kennedy s’adressa à la nation pour dire que tout missile lancé de Cuba engendrerait une "contre attaque totale visant l’Union Soviétique", Perry savait exactement ce que cela voulait dire. Il avait étudié de telles stratégies nucléaires pendant dix ans. Chaque jour en se rendant à son centre d’analyse, il se disait que ce serait "son dernier jour sur terre".
Perry dit que c’est purement par chance que nous avons évité l’holocauste nucléaire lors de la crise cubaine. Plusieurs années plus tard, on a découvert que des éléments supplémentaires et dangereux auraient pu nous pousser jusqu’à la guerre nucléaire.
Primo, selon Perry les navires soviétiques qui approchaient du blocus imposé par les États-Unis étaient escortés par des sous-marins armés de torpilles nucléaires. A cause des difficultés de communications, Moscou avait autorisé les commandants des sous-marins à tirer sans avoir à recourir à une autorisation. Quand un destroyer américain tenta de forcer un sous-marin à faire surface, le capitaine et l’officier politique à bord du sous-marin décidèrent de tirer un missile nucléaire contre le destroyer. Une confrontation nucléaire ne fut évitée que parce que Vasili Arkhipov, le commandant de toute la flotte, était aussi à bord de ce sous-marin. Son contre-ordre d’interdiction du tir étouffa l’étincelle qui aurait pu déclencher une guerre nucléaire5.
Secundo, pendant la crise un avion de reconnaissance stationné en Europe s’écarta de son plan de vol et s’enfonça dans l’espace aérien soviétique. Les soviétiques firent immédiatement décoller leurs avions de chasse en état d’alerte, tout comme le firent les américains avec des avions basés en Alaska. Les américains étaient équipés de missiles à tête nucléaires. Fort heureusement, le pilote américain de reconnaissance compris qu’il avait empiété sur l’espace aérien soviétique et rebroussa chemin avant l’interception soviétique. A peu près au même moment, un ICBM américain fut tiré de la base aérienne de Vandenberg. Bien que ce ne fût qu’un test de tir de routine, celui-ci aurait pu aisément être mal interprété par les soviétiques. Par chance, il ne fut pas.
Tragiquement, bien qu’ayant frôlé de si près l'anéantissement nucléaire, les dirigeants de l’Union Soviétique et des États-Unis ne firent aucun effort pour ralentir la compétition nucléaire; il firent même exactement le contraire. Perry y voit l’œuvre d’une "pensée… surréelle" complètement orthogonale avec la nouvelle donne des armes nucléaires. Certes, le téléphone rouge entre Washington et Moscou fut établi, mais en dehors de ça la réflexion stratégique tant aux USA qu’en URSS continua comme si de rien n’était.
Perry pointe plusieurs aspects particulièrement troublants de la crise. Selon lui, il y avait des deux côtés américain et soviétique des conseillers qui souhaitaient se précipiter dans la guerre. De leur côté, les médias présentèrent la crise comme une "dramaturgie du ‘gagnant’ et du ‘perdant’". Il observe enfin que les dirigeants politiques ont semblé obtenir l’approbation de l’opinion publique basé sur leur disposition à déclencher une guerre.
Le résultat fut l’initiation d’une compétition encore plus sophistiquée, une escalade d’ogives nucléaires et de vecteurs pour les livrer. Dean Rusk, secrétaire d’état à l’époque, déclara triomphalement "on est les yeux dans les yeux, et je crois que l’autre gars a cligné des yeux"6. Si c’était sensé vouloir dire que l’Amérique avait gagné, il avait tort. Les soviétiques ont juste augmenté leur effort nucléaire tout comme les américains, chacun construisant des milliers d’équipements nucléaires qui, s’ils étaient utilisés un jour, pouvaient anéantir des pans entiers de l’humanité.
Perry reconnaît avec franchise que la menace nucléaire a aussi permis aux laboratoires de défense tels que son propre employeur, Sylvania, de faire de très bonnes affaires. Son travail y consistait à comprendre les systèmes soviétiques de missiles et de l’espace, et les défis de son espionnage "haute-technologie" étaient aussi grisants que hautement profitables. Sa mission était de collecter des renseignements sur la guerre froide par des moyens techniques. Sauf que Sylvania avait un problème. C’était le leader mondial de la manufacture des tubes à vide à l’époque où émergeait la nouvelle technologie des semi-conducteurs. Perry a clairement anticipé que la technologie analogique de Sylvania serait bientôt remplacée par la technologie digitale basée sur les nouveaux équipements semi-conducteurs d’Intel qui seront intégrés aux nouveaux ordinateurs, rapides et de petite taille, sur les bancs d’essai d’entreprises telles que Hewlett Packard. Il décida que le temps était venu de se lancer, et avec quatre associés il fonda ESL, Inc.
Les travaux de la nouvelle entreprise furent top secret, cette dernière ne pouvait dévoiler ni ses produits, ni ses clients. Quoi qu’il en soit, durant les treize années qui suivirent, ESL rafla les uns après les autres les contrats avec le gouvernement, et sa croissance atteignit les mille salariés. Historiquement, l’interprétation des renseignements était exclusivement réservée aux agences gouvernementales, mais plusieurs des cibles les plus critiques du renseignement étaient devenues hautement techniques. Elles comprenaient les ICBM, les ogives nucléaires, les systèmes de défense antimissiles balistiques, et l’aviation super-sonique. Perry explique que collectionner des données sur ces armements sophistiqués nécessite une expertise tout aussi sophistiquée. Le gouvernement fédéral commença à établir des contrats avec des entreprises privées qui détenaient le savoir-faire nécessaire, et ESL était à l’avant-garde. Sous la direction de Perry, son entreprise remporta des contrats à long terme pour l’analyse des données télémétriques de radars et de balises, et devint indispensable dans l’effort national d’estimation de la nature et de l’étendue de la menace soviétique.
La prochaine étape pour Perry fut l’élection de Jimmy Carter en 1976, le nouveau secrétaire de la Défense demanda alors à Perry de devenir sous-secrétaire de la Défense pour la recherche et l'ingénierie. Pour les quatre années qui suivirent, Perry s’appuya sur tout ce qu’il avait appris pour diriger une progression majeure de l’Amérique sur le plan de la compétence sur le champ de bataille. La stratégie reposait sur trois piliers: (1) des capteurs intelligents pour localiser les forces ennemies en temps réel; (2) des armes sophistiquées pouvant atteindre des objectifs avec une grande précision; et (3) des systèmes furtifs capables de déjouer les radars ennemis. L’énorme paradoxe de l’ère nucléaire est que la dissuasion de la guerre nucléaire repose sur la construction d’armes de plus en plus létales et précises. C’était la mission que Perry a mené avec imagination et grande compétence. Le problème auquel il faisait face était que l’armée soviétique était considérée comme ayant un avantage numérique de trois contre un en forces conventionnelles, ne laissant à l’Amérique que ses forces nucléaires pour dissuader les soviétiques d’avancer sur l’Europe.
La réponse, concoctée par les experts privés et publics, fut de créer une "stratégie compensatoire radicalement nouvelle et hautement sophistiquée". L’Amérique compenserait par la technologie la supériorité militaire soviétique sur le champ de bataille. Il en résulta entre autre les bombardiers furtifs F-117 et B-2, des obus d’artillerie intelligents, des missiles de croisière courte et longue portée, et une aviation de reconnaissance. Leur utilité dut attendre plus d’une décennie avant d’être prouvée, quand enfin à l’occasion de l’opération Tempête du Désert de la première guerre du Golfe, l’armée américaine démontra clairement sa supériorité. Perry écrit que "les F-117 effectuèrent un millier de missions, larguèrent environ deux mille munitions à guidage de précision, dont environ 80% atteignirent leur objectif", une précision inimaginable auparavant. "Pas un seul avion ne fut perdu pendant les sorties de nuit au dessus de Bagdad", malgré les "centaines de systèmes de défense anti-aériens modernes de conception soviétique".
Malheureusement le succès peut mener à l’excès de confiance, et je me demande si le succès de la première guerre du Golfe n’a pas induit en erreur George W. Bush qui a imaginé qu’une nouvelle guerre pourrait être menée avec les mêmes résultats. On sait maintenant que les prouesses techniques ne font pas forcément le poids face aux facteurs humains de la division ethnique, de l’opposition historique, et de la croyance religieuse.
Perry fut responsable d’avancées technologiques importantes en ce qui concerne les forces nucléaires des États-Unis. Il contribua au lancement du bombardier nucléaire stratégique B-2, capable de missions nucléaires et conventionnelles; il revitalisa le B-52 vieillissant avec des missiles de croisière air-sol; remit le programme de sous-marins Trident sur les rails; et fit une tentative, soldée par un échec, de mettre en service l’ICBM MX, un missile à dix ogives.
Bien qu’il ne crut pas que la dissuasion nucléaire nécessite que l’on égale notre adversaire arme pour arme, il accéda à la pression politique de rester dans la course avec le camp d’en face. A l’époque comme aujourd’hui, Perry écrit qu’il a toujours été convaincu que l’Amérique posséderait tout la dissuasion dont elle a besoin avec une seule des trois jambes de la dite triade: les sous-marins Trident. Il est très difficile pour les armées de les détecter et de les détruire, et ils portent largement assez de puissance de feu pour être dissuasifs. Les bombardiers ne jouent qu’un rôle d’assurance dans le cas improbable d’un problème temporaire avec la force Trident, et ont aussi un double rôle de renforcement de nos forces conventionnelles. Notre force ICBM est à son avis redondante. De fait, le danger d’enclencher un conflit nucléaire accidentel suite à une fausse alerte pèse plus lourd que sa valeur dissuasive.
De nombreux experts sont d’accord, mais les présidents suivent le dangereux chemin politique qui consiste à dimensionner notre force nucléaire à "parité" avec la Russie. Un tel processus de compétition irréfléchi mènera toujours vers une escalade sans fin7.
Perry nous dit que la parité relève de la "pensée ancienne" car les armes nucléaires ne peuvent pas être réellement utilisées - le risque d’une escalade incontrôlable et catastrophique est trop grand. Elles ne sont bonnes qu’à menacer l’ennemi d’une riposte nucléaire. Notre force sous-marine, équipée d’armes nucléaires, est pratiquement invulnérable et peut donc parfaitement remplir cette fonction de dissuasion. (On doit noter que la doctrine de la dissuasion est sévèrement critiquée par ceux qui s’inquiètent des implications de la menace de massacre de masse8.)
A travers cette première période au Département de la Défense sous le Président Carter, Perry a montré une grande confiance dans la puissance des hautes technologies pour contrer les forces ennemies et protéger la sécurité des États-Unis. Mais en 1994, quand il devint le secrétaire de la Défense de Bill Clinton, les États-Unis faisaient face à un ensemble totalement différent de problèmes de sécurité. La guerre froide était terminée, et les armes nucléaires de l’ex-Union Soviétique étaient localisées non seulement en Russie, mais aussi dans trois nouvelles républiques qui n’étaient pas en mesure de les protéger.
Perry plaça ces "ogives atomiques errantes" ("loose nukes") en haut de sa liste de priorités. Il fut en mesure de faire démanteler les milliers d’armes nucléaires en Ukraine, Biélorussie et au Kazakhstan. Il décrit avec émotion la visite d’un silo construit pour le missile soviétique SS-19, l’observant se désintégrer dans un nuage de fumée. Il avait visité le site dans le passé, et des jeunes officiers russes lui avait expliqué comment les centaines de missiles sous leur contrôle pouvaient être tirés vers des cibles aux États-Unis. Témoin d’un exercice de compte à rebours dans un site qui à ce moment précis était la cible de missiles américains, il pris conscience de l’absurdité engendrée par la compétition nucléaire.
Il s’en suit une période enivrante, sous SALT II, quand des milliers de missiles et d’ogives furent détruits et d’énormes quantités d’armes chimiques furent éliminées en Russie et aux États-Unis. Le matériel nucléaire errant fut sécurisé et des emplois non militaires furent proposés aux scientifiques nucléaires russes dans un institut technique établit à Moscou. Tout ceci fut rendu possible par un programme (aujourd’hui abandonné) sponsorisé par deux sénateurs, Sam Nunn et Richard Lugar, et pour lequel le Congrès débloqua de substantiels financements. Rétrospectivement, Perry considère cette destruction d’armes et cette coopération soutenue entre la Russie et les Etats-Unis comme un véritable miracle, quoique passager. Les deux pays ont même coopéré militairement pendant la guerre de Bosnie entre 1992 et 1995.
Mais cette bonne volonté ne durera pas. En 1996, Richard Holbrooke qui était alors secrétaire assistant au Département d’Etat, proposa d’étendre l’OTAN en le prolongeant en Pologne, en Hongrie, en République Tchèque, et dans les pays Baltes. Perry pensa que c’était une proposition imprudente, qui devait être reportée à tout prix. Un important groupe de cinquante américains de renom, de droite comme de gauche, adressèrent une lettre d’opposition à l’expansion de l’OTAN au Président Clinton. Parmi les signataires se trouvaient Robert McNamara, Sam Nunn, Bill Bradley, Paul Nitze, Richard Pipes, et John Holdren9. En pure perte. Perry fut le seul membre du gouvernement à s’opposer à la décision du Président Clinton de donner immédiatement à la Pologne, la Hongrie et la République Tchèque le statut de membre de l’OTAN10.
Cette année 1996 représenta le sommet des relations russo-américaines. L'expansion de l’OTAN débuta pendant le second mandat du Président Clinton. Après que le Président George W. Bush eu été élu, l’OTAN s’étendit encore pour inclure toujours plus de pays, atteignant les frontières même de la Russie. Bush retira aussi les États-Unis du traité missile antibalistique ABM, et engagea le déploiement d’un bouclier antimissile en Europe de l’est, répudiant ainsi les réussites significatives de Richard Nixon et entretenant l’illusion qu’une défense pouvait contrecarrer avec succès une attaque déterminée de missiles nucléaires.
Mon Voyage au Seuil du Nucléaire est un récit rare des dernières six décennies de politique américaine durant l’ère nouvelle du danger nucléaire. Perry affirme sans ambages que le danger du terrorisme nucléaire est grand et que même Washington D.C. n’est pas à l’abri d’une attaque. Il déroule même un scénario plausible de comment des terroristes pourraient façonner un engin nucléaire improvisé pour faire sauter la Maison Blanche et la colline du Capitole, tuant plus de 80.000 personnes et déstabilisant notre société. Perry alerte aussi du risque d’un conflit nucléaire entre l’Inde et le Pakistan - avec des impacts planétaires dévastateurs.
Depuis la publication du livre, les dangers identifiés par Perry s’intensifient: le dernier budget de la défense propose de dépenser mille milliards de dollars sur la modernisation de l’arsenal nucléaire sur les prochaines décennies11. Ce plan de modernisation envisage une mise à jour complète de notre triade nucléaire, y compris des nouveaux missiles de croisière, sous-marins nucléaires, ICBM, et bombardiers. Le ministre russe de la défense a récemment répliqué que la Russie "mettra en service cinq nouveaux régiments de missiles nucléaires stratégiques". Ceci intervient après que le Président Poutine ait révélé que la Russie ajoutera 40 nouveaux missile balistiques intercontinentaux à son arsenal nucléaire12.
Et tout juste ce mois ci, alors que les États-Unis progressent sur un futur site de défense antimissile en Pologne et qu’ils ont formellement activé un site de défense antimissile en Roumanie, Poutine a réagit avec un avertissement: "A l’heure actuelle, avec le placement de ces éléments de défense antimissiles, nous devons réfléchir aux moyens de neutraliser ces menaces pour la sécurité de la Fédération de Russie…13" (emphase ajoutée)
Je ne connais et n’ai jamais entendu parler de qui que ce soit à avoir plus d’expérience ou de connaissance technique que celle que William Perry amène sur le sujet du danger nucléaire. Peu partagent sa sagesse et son intégrité. Alors pourquoi est-ce qu’on ne l’écoute pas? Comment est-ce possible que la peur d’une catastrophe nucléaire soit si éloignée des préoccupations des américains? Et pourquoi quasiment tout ce que Washington compte d’officiels sont en désaccord avec lui, préférant le déni nucléaire? Perry lui-même donne peut-être la réponse:
 
Notre péril principal est que le destin tragique nucléaire qui nous guette, pour l’essentiel caché sous la mer et dans des arrières pays oubliés, est trop éloigné de la conscience publique. La passivité est généralisée. Peut-être est-ce que cela relève du défaitisme et de son corollaire, la distraction. Pour certains il pourrait s’agit de la terreur primaire humaine face à "l’impensable". D’autres sont peut-être bercés par l’illusion qu’il y a, ou pourrait y avoir, une défense antimissile efficace contre une attaque nucléaire. Et pour beaucoup il semblerait qu’il s’agisse de la foi renouvelée en la dissuasion nucléaire qui tiendra indéfiniment - que les dirigeants auront toujours une connaissance instantanée et suffisamment précise, qu’ils sauront toujours le véritable contexte des événements, et qu’au petit bonheur la chance ils éviteront la plus tragique des erreurs d’appréciation militaire.
Alors que beaucoup se plaignent des dysfonctionnements évidents à Washington, trop rares sont ceux qui voient le danger pourtant incomparablement plus grand posé par "l'anéantissement nucléaire", tout simplement parce qu’il est caché et en dehors de la conscience publique. Malgré une année d’élection saturée de commentaires et de débats, personne ne discute des problèmes qui perturbent Perry. C’est encore un exemple de la conformité tellement rigide qui domine le plus souvent le débat public. Il y a fort longtemps, je l’avais vu pendant la guerre du Vietnam et plus tard lors de l’invasion de l’Iraq: des gens pourtant intelligents font des choses totalement irréfléchies - qui s’avèrent catastrophiques. Le "somnambulisme" est le terme que les historiens utilisent aujourd’hui pour qualifier les idioties qui ont mené les dirigeants européens tout droit dans la première guerre mondiale, et pour le pétrin qu’il ont créé à Versailles. Et le somnambulisme continue pendant que l’OTAN et la Russie échangent des épithètes tout en développant leurs armées, pendant que Moscou et Washington modernisent leur surarmement nucléaire. En somme une nouvelle guerre froide.
Fort heureusement, Bill Perry n’est pas somnambule, et dans Mon Voyage au Seuil du Nucléaire il nous implore de nous réveiller avant qu’il ne soit trop tard. On peut très bien commencer par lire ce livre.