Plus d'un Européen sur trois souffre de troubles mentaux
La recherche et la prise en charge restent insuffisantes pour ces maladies très fréquentes mais
dissimulées et mal perçues.
Les maladies mentales et les affections neurologiques sont l'un des plus grands défis sanitaires que l'Europe doit relever. Ces troubles qui concerneraient chaque année en Europe plus de 38% de la population restent encore trop souvent dissimulés, non traités
, notamment du fait de la stigmatisation qui les entoure. Alors qu'une prise en charge adaptée permettrait, dans un certain nombre de cas, de les guérir ou, tout au moins, d'améliorer la qualité de vie des personnes qui en souffrent. C'est ce que révèle une enquête européenne portant sur plus de 30 pays et présentée hier lors de la réunion à Paris du Collège européen de neuropsychopharmacologie. Ce travail mesure également l'impact très négatif de ces affections sur la qualité de la vie.
Cette étude menée au cours de l'année 2010 sur une population de 514 millions de personnes s'est intéressée aux troubles mentaux des enfants et des adolescents (2-17 ans), des adultes (18-65 ans) et des personnes âgées (plus de 65 ans). Elle s'est également penchée sur les troubles neurologiques qui concernent plus particulièrement les personnes âgées.
Une discrète augmentation de la dépression
Dans leurs investigations, les chercheurs, dirigés par le professeur Hans-Ulrich Wittchen (Allemagne), ont distingué les différents désordres pouvant frapper le cerveau: les troubles psychiatriques d'un côté,
comme la dépression, les troubles bipolaires ou la schizophrénie et les maladies neurologiques, de l'autre, comme les attaques cérébrales, les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer.
Ainsi, les troubles anxieux concerneraient 14% des Européens, l’ insomnie 7% et la dépression 6,9% avec finalement peu de variations d'un pays à l'autre. La dépendance à l'alcool et à d'autres drogues frappe plus de 4% de cette population. Pour ce qui est des troubles neurologiques,la démence (qu'il s'agisse de maladie d'Alzheimer ou de troubles d'origine vasculaire) affecterait 1% des plus de 65 ans et 30% des plus de 85 ans. Par ailleurs, excepté pour l'addiction aux drogues ou à l'alcool et pour le retard mental qui sont plus fréquents dans certains pays de l'Est, il n'y a pas de différence significative entre les pays.
Une enquête similaire réalisée en 2005 montre que la fréquence des maladies psychiatriques est stable, avec peut-être une discrète augmentation de la dépression. En revanche, le nombre de personnes souffrant de pathologies neurologiques augmente du fait de l'accroissement de l'espérance de vie associée à un risque accru de démence. Par ailleurs, depuis 2005 (année où une enquête similaire a été menée), aucune amélioration dans la proportion des personnes souffrant de troubles mentaux n'a été notée: seul un tiers des patients reçoivent un traitement adapté. "Trop peu de patients bénéficient sans délai d'une thérapeutique adaptée selon les règles de l'art", soulignent les auteurs de l'étude publiée dans la revue européenne de neuropsychopharmacologie. Au total, du fait d'une insuffisance de prise en charge, les pathologies mentales et neurologiques représentent plus d'un quart des années de vie avec incapacité, par rapport à l'ensemble des maladies. "Il y a un déficit énorme de soutien à la recherche et à la prise en charge des affections qui touchent le cerveau, explique le Pr Michel Hamon, président scientifique du congrès (université Pierre et Marie Curie, Paris). Ces statistiques intéressantes ne reflètent pas de surcroît la douleur intense liée à ces pathologies. Pour ce qui est de la France, elle se situe en termes de fréquence dans la moyenne européenne."
Même écho de la part du Pr Jean-Pierre Lépine (Hôpital Lariboisière, Paris) qui a contribué à cette enquête pour la France: "Maintenant, il faut prendre son bâton de pèlerin pour convaincre les décideurs qu'il faut s'intéresser aux maladies mentales. Le simple fait d'en parler, de donner ces chiffres contribue à lever un peu la stigmatisation."
A votre avis , quelle est la responsabilité des entreprises,des conditions de travail de plus en plus irrespectueux de la dignité et de l’intégrité du salarié dans ce probleme de société préoccupant ? je ne vous fais pas de dessin , vous repondrez vous-même ; Mais quand réagirez-vous ? Mais quand vous indignerez-vous contre vos patrons ?
Avez-vous remarqué comment la représentante Laurence Parisot du syndicat patronal MEDEF a fait "la pute" avec l'arrivée de Hollande au pouvoir ? soudainement elle parle d'intérêt commun entre le patronat et les travailleurs alors que pendant 5 ans avec Sarkosy elle a "laizé" chaque travailleur sans vaseline en plus ...
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