" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

lundi 12 janvier 2015

Selon un vieux proverbe Français : La vérité sort de la bouche des enfants ...



A Paris quartier Saint-Denis, collégiens et lycéens ne sont pas tous " Charlie " …




" Je ne suis pas Charlie " : la phrase était inscrite sur le colis suspect trouvé, ce vendredi 9 janvier, dans la salle des professeurs du lycée Paul-Eluard de Saint-Denis. " Il n'y avait pas de bombe, mais des câbles et un détonateur ", soufflent Maryam et Marie-Hélène, deux élèves de 1re, à la sortie des cours, encore chamboulées par " cette semaine de fous ".


#JenesuispasCharlie, c'est aussi le hashtag qui a commencé à apparaître sur Twitter, ces dernières heures, comme un contre-pied – presque une provocation – face la mobilisation suscitée par l'attentat contre Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier.



" ILS ONT INSULTÉ L'ISLAM ET LES AUTRES RELIGIONS "
La plupart des élèves croisés, vendredi après-midi, à Saint-Denis s'y reconnaissent. Ils condamnent l'assassinat des caricaturistes... Mais presque autant que leurs caricatures. Pour tous, la vie est sacrée, mais la religion aussi. " Moi, la minute de silence, je ne voulais pas trop la faire, lâche Marie-Hélène, 17 ans, je ne trouvais pas juste de leur rendre un hommage car ils ont insulté l'islam, et les autres religions aussi. "

Ce que Maryam, sa camarade, redoute aujourd'hui, c'est " la haine qui va encore aller sur l'islam ". La jeune fille de 16 ans fait état de " filles voilées ", comme elle, qui auraient été " agressées par des skinheads dans le 9-4 " (pour " 94 ", département du Val-de-Marne), croit-elle savoir. Toutes deux ont tout de même respecté le temps de recueillement, jeudi 8 à midi, appelé de ses vœux par le gouvernement. " Même ceux qui ne voulaient pas sont restés silencieux ", disent-elles.


" ILS AURAIENT PU NE TUER QUE LUI "
C'est aussi le cas d'Abdel, 14 ans, en 4e au collège Pierre-de-Geyter, un peu plus dans le sud de la ville. " Bien sûr que tout le monde a participé à la minute de silence, et il y avait tous les musulmans ", insiste-t-il. Mais il ne cache pas sa motivation : " Je l'ai fait pour ceux qui ont été tués, mais pas pour Charlie [Charb], le mec qui a dessiné. Je n'ai aucune pitié pour lui. Il a zéro respect pour nous, les musulmans. Mais ce n'était pas la peine de tuer douze personnes. Ils auraient pu ne tuer que lui. "

Abdel n'est pas le seul collégien à penser, en dépit des débats organisés par la plupart des enseignants, un peu perdu dans le flot d'informations déversés sur les réseaux sociaux, que " Charlie " était l'unique dessinateur de l'hebdomadaire attaqué.

Difficile, pour les plus jeunes, d' articuler le respect de la vie avec ce qu'ils considèrent comme une atteinte à l'islam. " J'ai jamais vu dans ma religion qu'il fallait tuer ", explique Mehdi, 16 ans, croisé avec deux camarades non loin du lycée Paul-Eluard, où tous trois étudient. " Il y a des élèves qui disent qu'à Charlie, ils l'ont cherché ", le coupe Yohan. " Je ne suis pas d'accord avec le contenu [des caricatures], mais je suis contre l'attentat ", affirme Yacine, avant d'ajouter : " Mais les dessinateurs, ils ne sont pas blancs dans cette affaire. "


COMPARAISON AVEC DIEUDONNÉ
C'est aussi le sentiment de quatre toutes jeunes filles de 6e à peine sorties de cours. " Des deux côtés, il y a des torts ", tente Erica, qui se dit catholique comme ses amies. " Retirer la vie à douze personnes, c'est un crime contre l'humanité ", croit-elle savoir, " et même s'ils l'ont un tout petit peu cherché, faut pas abuser... "

Les caricatures du Prophète, ces adolescents reconnaissent qu'ils ne les avaient jamais vues avant l'attentat. Ils se sont rattrapés depuis, prenant connaissance de tous les dessins, y compris de ceux que Charlie Hebdo n'avait pas publiés dans ses pages. " C'est de la rigolade, lâche Yacine, mais beaucoup de jeunes font la comparaison avec Dieudonné : lui, pour les quenelles, on l'a sanctionné ; pour Charlie, on invoque la liberté d'expression... "

Cette liberté d'expression, en dépit des explications que leur ont fournies leurs enseignants, reste pour la plupart des jeunes rencontrés à Saint-Denis un concept difficile à cerner, et qu'ils perçoivent comme incompatible avec leur foi. " On ne rigole pas avec la religion ", affirme Allende, jeune majeur scolarisé au lycée professionnel Bartholdi, chrétien mais qui envisage une conversion. " C'est dangereux. S'ils ont tué Charlie, c'est parce qu'il ne respectait pas la religion. Ils ont attaqué l'islam, et là, ils voient un autre aspect de l'islam, la colère. Si Charlie continue, les jeunes ici vont bouger. " A ses côtés, Mohammed, majeur lui aussi, acquiesce. " La minute de silence, on l'a faite, dit-il, mais le débat avec les enseignants, je préfère pas calculer, ça va poser des problèmes si je ne suis pas d'accord. "





Maintenant rappelons-nous que dans un passé pas si lointain, la religion juive et catholique avaient pour livre de chevet au coté de la bible, l’ancien testament !

Or lorsque l’on prend connaissance de cet ancien testament catholique, on réalise la violence de Dieu – que l’on peut parfois comprendre si on l’offense – on réalise donc que :


Dieu a puni la transgression de l'interdit, la trahison et l’humiliation par le banissement et la mort .




Achevant la tradition prophétique,

Au regard de tous les actes de vengeances commandés par Dieu lui-meme dans l'ancien et le nouveau testament :

Ainsi dans l ‘Ancien Testament :

Selon la Loi, presque tout est purifié par le sang . Et sans éffusion de sang, il n'y a point de rémission .
(Epitre aux Hebreux 9,22)

En effet,en l'espace de 5 chapitres,(9-13),l'Epitre aux Hebreux emploie le mot "sang" dix sept fois (17 fois!)



On peut denombrer presque à volonté des déclarations sur la colere violente de Yahvé donc de Dieu dans l'ancien testament et les textes des prophetes les plus celebres.


Partout où il est question du jugement, il apparait comme un seigneur plein de passion et (donc) de colere.

Dans l'ancien testament,le theme de la vengeance de Dieu par le sang est encore plus fréquent que la problématique de la violence humaine .Dans environ mille passages,il est dit que la colere de yahvé s'enflamme, qu'il punit de mort et de destruction, rend la justice comme un feu dévorant, se venge et menace d'anéantissement. Il manifeste sa puissance et sa souveraineté dans la guerre et rend la justice comme un vengeur plein de fureur. Aucun autre theme n'emerge aussi souvent que le discours de l'action sanglante de Dieu.


Selon la Loi, presque tout est purifié par le sang . Et sans éffusion de sang, il n'y a point de rémission .
(Epitre aux Hebreux 9,22)



Alors réfléchissons avant de condamner les autres quand nous même ne sommes guère plus brillants dans nos commandements religieux …

Je ne veux pas pour autant dire de pardonner de tels actes mais essayons de les comprendre pour les éviter la prochaine fois intelligemment …



Nietzches écrivait : l’humiliation engendre la pire des violences : la vengeance.


 



Aucun commentaire: