" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

mercredi 27 avril 2011

L'Entreprise-Vampire ou l'art de vous ...


L'entreprise-vampire


A cause de leur inefficience croissante, les grandes entreprises ne sont plus capables de créer de la valeur, mais seulement "d'aspirer" la richesse des autres acteurs économiques, du corps social, et des états...

Pour satisfaire les exigences des marchés financiers, les entreprises doivent afficher une croissance annuelle des bénéfices d'au moins 20%. Pour la plupart des entreprises, une telle performance est impossible avec une croissance économique globale qui n'est que de 2 à 4%.
De plus, à cause leurs méthodes de gestion (downsizing, pression constante sur les salariés, recherche de la rentabilité immédiate, encouragement du conformisme et refus du risque…) les entreprises sont devenues incapables de créer la vraie valeur économique, qui naît de l'innovation, dont les matières premières sont l'intelligence, l'imagination, l'anticonformisme, et le temps.
Faute de créer des richesses sur un rythme de 20%, les entreprises doivent donc augmenter leurs profits en "aspirant" de la richesse supplémentaire qui est prélevée sur la nature et sur les autres acteurs économiques, c'est à dire au détriment du reste de la société et de la véritable richesse du monde.
Les entreprises prélèvent de la richesse sur les salariés par une réduction des salaires et des avantages sociaux, ou en exigeant une plus grande quantité de travail pour le même salaire, ou encore par les "restructurations" et les "délocalisations", c'est à dire en remplaçant les salariés occidentaux par des esclaves du Tiers-Monde. La misère dans laquelle sont plongés les chômeurs et les sans-abris est le résultat d'un transfert de richesse, selon le principe des vases communicants.
Les entreprises prélèvent aussi de la richesse sur leurs clients en augmentant les prix et en abaissant la qualité des produits et des services, ou bien sur leurs fournisseurs en exigeant des prix toujours plus bas, et en organisant la baisse des cours des matières premières minières ou agricoles.
Les entreprises prélèvent également de la richesse sur la nature et sur les populations qui ont été spoliées de leurs terres ou de leurs ressources, condamnés à rejoindre les bidonvilles et à devenir esclaves dans les "ateliers de la sueur" des multinationales.
Enfin, les entreprises prélèvent de la richesse sur les états, c'est à dire sur les contribuables, en obtenant toujours davantage de subventions injustifiées et d'exonérations de cotisations sociales ou d'impôts, tout cela grâce au "lobbying" et au contrôle des partis politiques par des organisations et réseaux occultes qui transforment les gouvernements en serviteurs d'intérêts particuliers au lieu de l'intérêt général.
Les entreprises prétendent "créer des richesses". En réalité, leurs profits ne sont qu'un tour de passe-passe, réalisé en oubliant de comptabiliser le coût des destructions, de la pollution et du malheur humain qui auront été nécessaires pour permettre les "profits". Pour les entreprises, tous ces coûts ont une valeur nulle. Une autre erreur délibérée est la sous-estimation du coût réel des ressources naturelles utilisées. Si tous ces coûts étaient pris en compte, il y aurait un chiffre astronomiquement négatif dans la colonne "profit" des entreprises. En vérité, les entreprises devraient être rebaptisées "centre d'esclavage et de nuisance"...
Mais à long-terme, un capitalisme qui ne respecte pas l'homme et l'environnement se condamne lui-même. Comme un virus ou un cancer, le capitalisme-vampire est en train de tuer son support, la Terre, son écosystème, et ses habitants.
Citation
"Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe de s'implanter où il veut, le temps qu'il veut, pour produire ce qu'il veut, en s'approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales."
Percy Barnevick, PDG d'ABB, 1995






Le saviez-vous ?
En aviez-vous conscience ?




Les salaires des patrons !!!



Alors que l'on demande au citoyen ordinaire de travailler plus pour un salaire de misère, dans une précarité généralisée, et sous la menace permanente d'une "restructuration" ou d'une délocalisation", les entreprises engrangent des bénéfices record. Le bénéfice net totalisé par les 40 plus grandes entreprises françaises a été de 57 milliards d'euros en 2004. Mais le coût humain de ces profits n'a pas été chiffré.
Pendant que les salariés s'appauvrissent, les dirigeants de ces entreprises s'octroient des augmentations souvent à deux chiffres, alors même que leur salaire est déjà 500 fois supérieur au salaire moyen de leurs employés...
Pour exemple, voici le salaire des patrons des 40 entreprises françaises du CAC 40, le principal indice de la Bourse de Paris. (chiffres 2003)



nom du PDG
entreprise
salaire annuel
variation annuelle
Lindsay Owen-Jones
L'Oréal
6.570.000 euros
+ 4,9 %
Edouard Michelin
Michelin
4.260.000 euros
+ 146 %
Antoine Zacharias
Vinci
3,020.000 euros

Daniel Bernard
Carrefour
2.960.000 euros
+ 11 %
Daniel Bouton
Société générale
2.950.000 euros
+ 63 %
Igor Landau
Aventis
2.770.000 euros
+ 38 %
Patrick Le Lay
TF1
2.590.000 euros
+ 66 %
Thierry Desmarest
Total
2.520.000 euros
+ 5 %
Frank Riboud
Danone
2.490.000 euros
+ 3,9 %
Martin Bouygues
Bouygues
2.420.000 euros
+ 25 %
Jean-René Fourtou
Vivendi Universal
2.250.000 euros

Jean-François Dehecq
Sanofi-Synthélabo
2.100.000 euros
+ 10,5 %
Henri de Castries
Axa
2.090.000 euros
+ 57 %
Philippe Camus
EADS
2.060.000 euros
+ 13 %
Louis Schweitzer
Renault
1.970.000 euros
+ 19 %
Bernard Arnault
LVMH
1.930.000 euros
+ 35 %
Patrick Ricard
Pernod Ricard
1.880.000 euros
- 20 %
Serge Weinberg
PPR
1.860.000 euros
+ 7,2 %
Bertrand Collomb
Lafarge
1.780.000 euros
+ 26 %
Gérard Mestrallet
Suez
1.770.000 euros
- 22 %
Christian Couvreux
Casino Guichard
1.750.000 euros
+ 4 %
Michel Pébereau
BNP Paribas
1.720.000 euros
- 13 %
Jean-Louis Beffa
Saint-Gobain
1.660.000 euros
+ 3,7 %
Benoît Potier
Air liquide
1.640.000 euros
+ 27 %
Jean-Martin Folz
Peugeot
1.620.000 euros
- 15 %
Henri Proglio
Veolia Environnement
1.610.000 euros
+ 23 %
Jean-Marc Espalioux
Accor
1.530.000 euros
- 5 %
Serge Tchuruk
Alcatel
1.530.000 euros
+ 0,4 %
Arnaud Lagardère
Lagardère
1.430.000 euros

Pierre Richard
Dexia
1.410.000 euros
+ 6,4 %
Thierry Breton
France Télécom
1.340.000 euros

Henri Lachmann
Schneider Electric
1.320.000 euros
+ 50 %
Paul Hermelin
Cap Gemini
1.210.000 euros
+ 32 %
Denis Ranque
Thales
1.170.000 euros
+ 26 %
Pasquale Pistorio
STMicroelectronics
1.090.000 euros
- 9 %
Charles Dehelly
Thomson
960.000 euros

Jean-Philippe Thierry
AGF
890.000 euros
- 10 %
Guy Dollé
Arcelor
780.000 euros

Pierre Bellon
Sodexho Alliance
640.000 euros
+ 17 %
René Carron
Crédit agricole
250.000 euros

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