" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

dimanche 30 octobre 2011

Après six mois de mobilisation, le mouvement Français reste très loin de l'ampleur des mobilisations espagnole et américaine !

Pourquoi les Indignés français ne décollent-ils pas?
Après six mois de mobilisation, le mouvement reste très loin de l'ampleur des mobilisations espagnole et américaine !

La comparaison est douloureuse. Au printemps dernier, les « Indignados » espagnols ont occupé pendant un mois la principale place de Madrid, attirant les caméras et la sympathie du monde entier. Cet automne, le mouvement américain "Occupy Wall Street » prend une ampleur inattendue à travers tout le pays. Rien de tel en France: pourtant mobilisés depuis près de six mois, nos Indignés nationaux font plus parler d'eux sur les réseaux sociaux que dans la rue.
"Ce faible engouement, on le vit au quotidien, reconnaît un Indigné qui tient à l'anonymat pour préserver le caractère collectif du mouvement. On s'est mobilisés à de nombreuses reprises depuis le mois de mai, mais le vrai démarrage se fait attendre". Selon lui, 10.000 personnes environ participent au mouvement en France, dont un noyau dur d'un millier de personnes particulièrement impliquées. On est loin du mouvement de masse promis par les mots d'ordre "FrenchRevolution" ou "Démocratie réelle maintenant".
Un contexte différent
La première explication, avancée aussi bien par les acteurs du mouvement que par ses observateurs, tient à la situation relativement meilleure du pays. "C'est vrai que les conditions de vie sont moins inacceptables chez nous pour le moment ; quoique en apparence , constate le jeune Indigné. Les jeunes Espagnols sont beaucoup plus touchés par le chômage, qui concerne 45% d'entre eux. Chez nous, il n'atteint ce niveau que dans les quartiers populaires. Quant aux Grecs, ils subissent les plans d'austérité successifs".
De là un sentiment d'injustice exacerbé dans ces pays, où les amortisseurs sociaux sont par ailleurs moins développés qu'en France. Mais pour nous , le drame sera pour bientôt , si rien n'est fait pour prevenir la volonté depuis 4 ans maintenant du gouvernement Français beaucoup plus sournois qui petit à petit détruit chaque pilier de notre Republique démocratique et social !
Quant au cas américains , il s'expliquerait par un système "bien plus brutal que les sociétés européennes: c'est vraiment une mobilisation contre Wall Street, contre le capitalisme financier dans une société qui croyait tant au capitalisme et à l'économie libérale ! Une mobilisation identique est d'ailleurs en préparation en Grande-Bretagne devant la City".
Où sont les caméras?
Ce mouvement anglo-saxon est focalisé sur un adversaire bien identifié: la grande finance. Tandis que le mouvement français avance des revendications plus larges – attrape-tout, disent ses détracteurs. Chercheur au CNRS, spécialiste des luttes sociales, Lilian Mathieu relève "l'absence d'enjeux précis permettant de coaliser des éléments disparates. Il manque ces objectifs particuliers qu'étaient par exemple l'abrogation du CPE ou de la LRU".
De plus, en France, le discours contestataire est pris en charge de longue date par des organisations d'extrême-gauche relativement puissantes, avec lesquelles le mouvement a soigneusement gardé ses distances pour éviter toute récupération. Enfin, l'approche de l'élection présidentielle concentre l'attention médiatique et les espoirs de changement sur une possible alternance à gauche en 2012.
"Difficile de faire entendre sa voix quand le débat politique est absorbé par cette échéance", constate notre Indigné, qui pointe aussi la stratégie policière à l'encontre du mouvement: "Ils sont dans une double logique. Harcèlement: toujours près de nous, à répéter qu'on ne peut pas être là, qu'on n'a pas le droit de faire ça. Et réduction: prenez les marches de la Bastille [le premier lieu de réunion des Indignés], elles sont aujourd'hui plus surveillées qu'une ambassade!".
Replié un temps sur le boulevard Richard Lenoir, non loin de la Bastille, les Indignés tiennent depuis des assemblées générales hebdomadaire sur le quai Saint-Bernard, avec 200 participants en moyenne selon les organisateurs.
Nouvelle approche
Pour faire avancer leur cause, les Indignés vont renouveler leur mode d'action. D'abord en renouant avec les organisations classiques, qu'ils avaient un peu boudé au début pour marquer leur différence.
"C'est vrai qu'au départ, nous avons été assez agressifs vis-à-vis des associations et des partis, reconnaît Delia Fernandez, du collectif des Indignés. Cela a ralenti la mobilisation et empêché la contestation d'arriver dans la rue. De leur côté, elles ne comprenaient que nous agissions selon un modèle différent du leur. Nous allons dorénavant essayer d'arrondir les angles."
"En Espagne, la situation a largement débordé les organisations traditionnelles, explique Verveine Anegli, secrétaire générale d'Attac. En France, ils ont essayé de faire la même chose. Mais le contexte est très différent. Il ne suffit pas d'envoyer des SMS ou des tweets, il faut peut-être aussi passer par des cadres organisés." De nouveaux ponts seront lancés samedi, à l'occasion d'une mobilisation des Indignés à laquelle s'associeront des associations comme Attac ou Droit au Logement.
Ensuite, les Indignés vont s'efforcer de mieux désigner l'ennemi, pour faciliter l'identification de leur mouvement par les médias et l'opinion. Ce sera l'objet de l'opération "Occupons la Defense » qui doit commencer le 5 novembre, à l'initiative des mouvements France UnCut et des Indignés. Avec l'espoir de voir fleurir les tentes sur la dalle du quartier d'affaires. Le "printemps français" aura-t-il lieu cet automne?




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