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lundi 31 octobre 2011

Mais les peuples européens sont-ils prêt à prendre le risque qu’il n’y ait aucun risque comme l’affirme le gouvernement et bon nombre d’économistes ? Rien n’est moins sur.

L’Europe est-elle vendue aux chinois ?
Tout comme les peuples européens, le peuple chinois a très peur de l’OPA chinoise sur l’Europe. Et ce, pour trois raisons. La première est le fait que les chinois travaillent d’arrache pied depuis 30 ans pour rendre l’économie nationale stable. Malgré tout, l’économie chinoise reste très fragile et dépend largement de l’Europe. La Chine sait que l’économie du monde entier est dépendante de l’Europe et en est très affectée par la crise.
Mais comme Pékin voit le monde de manière multi-polaire, elle a besoin d’une Europe forte pour faire l’équilibre entre les Etats-Unis et la Russie. D’autant que l’Europe est un énorme marché pour les exportations made-in-China.
Premier détenteur mondial de réserves de changes et principal créancier des Etats-Unis, la Chine devrait ainsi contribuer massivement au sauvetage de l’euro, pour peu que les tractations entamées à distance dès le lendemain du sommet européen de Bruxelles aboutissent à une contribution directe des Chinois au Fonds européen de stabilité financière.
“La Chine pourrait être désireuse” d’apporter à l’Europe “50 à 100 milliards de dollars” soit de 35 à 70,5 milliards d’euros, a indiqué vendredi le Financial Times, citant une source proche du gouvernement chinois.
Pour autant, rien ne se fera sans contrepartie, d’autant que Pékin ne veut pas se mettre à dos l’opinion publique chinoise. La Chine espère toujours un accès anticipé au fameux statut d’économie de marché de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) que lui refusent l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis et qui permettrait de faire tomber certaines barrières tarifaires. Surtout, elle compte bien obtenir des garanties pour les achats de dettes souveraines européennes qu’elle pourrait réaliser. Et cela se comprend : qui prêterait sans contrepartie , d'autant plus que la Chine est en position de force .
La Chine a intérêt de profiter de la faiblesse financière de l’Europe pour avancer ses pions, et en l’occurrence obtenir des faveurs de l’Europe sur le plan commercial. Oui, c’est vrai, que si les Chinois puisent dans leurs immenses réserves de change pour acheter de la dette européenne, cela permettra à l’Europe de moins dépendre des marchés financiers, mais en contrepartie, l’Europe dépendra d’un gros investisseur, ce qui n’est pas nécessairement beaucoup mieux. Tout cela est vrai, mais ce discours – qui n’est encore qu’un scénario – semble donner l’impression que la Chine pourrait décider de tout, et que l’Europe n’aurait rien à dire !
Mais tout n’est pas si simple puisqu’il faut aussi dire que la Chine ferait ce geste surtout pour améliorer son économie intérieure. Ses réserves sont majoritairement en dollars et c’est son intérêt de diversifier ses avoirs en partie en euro qui est la deuxième grande monnaie mondiale. Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier est une donnée essentielle pour les chinois.
Mais les peuples européens sont-ils prêt à prendre le risque qu’il n’y ait aucun risque comme l’affirme le gouvernement et bon nombre d’économistes ?
Rien n’est moins sur !




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