" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

vendredi 28 octobre 2011

Le gouvernement devient donc le protecteur de la population contre les dangers réels et imaginaires. Mais par là même les gouvernements deviennent ensuite la source du danger contre laquelle ils promettent de protéger les citoyens !

Suite à l'intervention télévisée de Sarkosy hier soir qui s'est posé devant les Français comme leur protecteur : comble de l'hypocrésie et de l'usurpation ... je me rappelle alors d'un article il y a quelques mois dans la presse ...
... un article qui m’avait fait froid dans le dos :
« Le président de la République, Nicolas Sarkozy, et le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, entament la rentrée en mettant l'accent sur la sécurité. Deux réunions sur le sujet ont déjà eu lieu cette semaine : lundi, le ministre de l'intérieur a organisé une table ronde sur les rapports entre les jeunes et les forces de l'ordre et, mardi, une réunion interministérielle a fait le point sur les statistiques de la délinquance publiées en août par l'Office national de la délinquance. D'après ces chiffres, la délinquance générale est en baisse, mais les violences contre les personnes sont en hausse de 4,3 % sur un an et les cambriolages ont augmenté de 12 %. »

J’ai donc eu envie de faire un petit article sur ce sujet...
Le pouvoir par l’insécurité cela paye bien , n'est-ce pas Sarkosy Merkel , et ça nos politiciens l’ont bien compris. Rappelons-nous comment notre cher président a été élu... Pas étonnant que l’on ressorte les bons vieux dossiers peu avant les élections Européennes !

Tout d’abord, petite définition :
« La peur est une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d'un danger. »
Elle est en fait essentielle à la survie de l’espèce humaine. Cet instinct naturel et commun à toute espèce vivante pourvu d’un système cérébrale nous permet d’identifier les dangers qui menacent notre bien-être et parfois nos vies. Elle nous protège en nous obligeant à évaluer la situation à laquelle nous sommes confrontés et à choisir le meilleur moyen de se protéger. Nous sommes prédisposés à craindre les dangers réels ou imaginaires, c’est inscrit dans nos gênes.

Les politiciens, mieux que tout autre, ont assimilés cette caractéristique fondamentale de l’être humain depuis longtemps. Que ce soit un État impérialiste, comme les États-Unis, ou un État-providence, comme la France, la peur est exploitée pour soumettre leur population. S’il est vrai que les démocraties modernes dépendent de l’opinion publique, il est aussi vrai que celle-ci est largement dictée par la peur.
Souvenez-vous :
Les premiers gouvernements sont apparus en s’imposant par la guerre. Les vaincus qui n’avaient pas été exécutés ou vendus comme esclaves devaient payer un tribut aux vainqueurs. Au moindre signe de rébellion, les vainqueurs menaçaient de confisquer les biens des conquis et de les réduire à l’esclavage. C’est ainsi qu’apparurent les premiers impôts...
Plus tard, les gouvernements s’allièrent au pouvoir religieux pour s’imposer (Croisades chrétiennes…). Parfois, le chef de l’État cumulait les pouvoirs militaire et religieux. D’autres fois, les pouvoirs militaire et religieux formaient une alliance – comme dans le cas des monarchies européennes – pour mieux dominer et exploiter la population.
Les religions détenaient un pouvoir considérable. Ils dictaient les comportements acceptables – obéissance et soumission – pour s’assurer une place privilégiée dans l’au-delà. En s’associant avec les pouvoirs militaires, on a obtenu le parfait cocktail : l’un menaçait la vie sur terre, et l’autre la vie dans l’au delà !
Désormais, l’utilisation de la peur à des fins politiques est beaucoup plus subtile : les politiciens ont le rôle de protecteur du citoyen. Le gouvernement devient donc le protecteur de la population contre les dangers réels et imaginaires. Les gouvernements deviennent ensuite la source du danger contre laquelle ils promettent de protéger les citoyens.
Le concept de « démocratie » incorpore la notion que le gouvernement est issu du peuple et est donc, à la base, le reflet de la volonté populaire…. Jusqu’à ce que des groupes de pression soient créés. Encouragés dans leurs efforts par les politiciens, ils prétendent représenter l’intérêt public et revendiquent plus d’interventions gouvernementales pour éviter les catastrophes appréhendées. Ils capitalisent sur les peurs des gens pour influencer l’opinion publique: terrorisme, environnement, pauvreté, épidémie, chômage, libre-échange, éducation... Ils font croire au peuple que le gouvernement est le seul organisme capable de protéger les citoyens. Ainsi, le gouvernement finance les groupes de pression et en retour ceux-ci réclament plus de gouvernement ; chacun en ressort gagnant. L’État-providence est né à partir de ce moment la !


Les moyens de véhiculer la peur :
Les médias sont surement aujourd’hui ceux qui véhiculent avec le plus d’enthousiasme la peur. Elle se prête bien aux grands titres spectaculaires et boost les ventes. La population est maintenue dans un état constant d’appréhension. Cette stratégie détourne l'attention et masque les vrais problèmes. Ainsi, il est plus facile de faire accepter de nouvelles taxes, lois et règlementations.
« Les politiciens, les syndicats et les nombreux groupes de pression qui bénéficient de ces monopoles, réussissent à faire croire aux peuples que tous les problèmes peuvent être réglés par le gouvernement. En utilisant la peur comme outil de propagande, ils proposent des nouvelles lois et règlements pour y arriver. »
Les taxes augmentent proportionnellement à la croissance de la bureaucratie sans que les services ne s’améliorent. On est dans un cercle vicieux d’où il ne semble plus possible de sortir: plus de gouvernement crée plus de problèmes ce qui en retour nécessite plus de gouvernement, un peu comme la dette de chaque pays


La menace ultime : la guerre.
En temps de guerre, le pouvoir du gouvernement est sans concessions. Les politiciens, bureaucrates et autres entrepreneurs politico-militaro-industriels ont la chance de vivre une période exceptionnelle. Les opportunités d’enrichissement personnel sont illimitées. Les politiques obtiennent les augmentations de budget attendues ; de nouveaux organismes nécessitant des milliers de fonctionnaires sont créés instantanément. Les demandes des militaires sont approuvées sans discussion. Les contrats sont accordés sans soumission. Happy-hours !
Les événements tragiques du 11 septembre 2001 ont fourni aux gouvernements du monde entier une occasion inespérée d’assurer la pérennité de ce mode de gouvernance par la peur.
Le terrorisme est une source inépuisable de dangers potentiels. Les actes terroristes sont spectaculaires et créent un fort sentiment d’insécurité dans les populations - il n’y a qu’à regarder les dernières élections présidentielles en Afghanistan. La plupart des gens sont convaincus que les gouvernements sont les seuls organismes susceptibles de protéger les populations et de prévenir les actes terroristes. Depuis 2001, la guerre au terrorisme est devenue le véhicule privilégié pour maintenir les populations en état de soumission.
Cependant, ces derniers temps, l’opinion publique s’est lassé de cette pseudo guerre. C’est ainsi que tonton Sarko et ses copains ont eut une nouvelle idée...

La nouvelle menace :
On l’appelle la « Crise Economique » - toujours plus de dettes pour assurer la pérennité du système monétaire actuel (le fameux serpent qui se mord la queue !) . Ce qu'on pourrait appeler « la crise » est pourtant présent depuis un sacré bout de temps... Peur du chômage, peur de l’endettement, peur de perdre « sa situation sociale »... Ce n’est qu’un moyen efficace pour relancer la consommation, elle-même vitale au système. C’est aussi l’occasion pour certains d’assouvir leurs buts personnels, devenir président du « pouvoir d’achat » et du « travailler plus pour gagner plus (pour consommer plus) , à condition de ne pas etre payé à coups de lance-pierre et c'est d'ailleurs là que le "bas blesse" ».

Et encore une nouvelle menace :
Depuis peu, le nouveau fleuron des gros titres régulierement à l’entrée de l’hiver ou au printemps (quand les esprits révolutionaires bourgeonnent comme par hasard avec l’arrivée du mois de Mai symbolique !) est bien sur grippe A, ou porcine/mexicaine/H1N1, appelez la comme vous voudrez...
Elle est dans toutes les bouches et dans toutes les salles à manger. Le risque pandémique, beaucoup moins subtile que la crise, dessert pourtant les mêmes intérêts, le contrôle des peuples par la peur. Encore une fois, on détourne l’opinion publique sur un événement mineur.
Si on y réfléchit bien, la grippe à tué 2000 personnes en 6 mois ; comparé aux 7000 morts chaque année de la grippe saisonnière... Certes, c’est bien désolant pour les pauvres victimes. Pourtant, savez vous que 1,3 millions de personnes par an meurent du paludisme ? Cela représente exactement 325 fois plus de personnes sur la même période (Je ne parle pas des 1.8 et 1.3 millions de morts par an de la diarrhée et la malaria).
En mobilisant l’attention des gens sur cet événement, l’opinion se délaisse des autres soucis réels, quelques entrepreneurs malins s’enrichissent, et tout le monde croit encore plus fort en ce gouvernement, chargé de protéger sa bien aimée population...


Les politiciens ont toujours su que la peur était le meilleur moyen de convaincre les populations réticentes à accorder leur soutien inconditionnel au gouvernement. Que ce soit pour détourner l’attention de la population, pour justifier plus de taxes ou pour faire accepter une législation impopulaire, les politiciens peuvent toujours compter sur un événement dramatique réel ou annoncé.

Malheureusement, les gens acceptent à peu près tout ce qui leur est imposé graduellement, incluant la perte de leur liberté. Comme a dit un certain Benjamin FRANKLIN, « Ceux qui troquent leur liberté en échange d’une sécurité temporaire ne méritent ni la liberté ni la sécurité ». Oui mais voila, la télé venait à peine d’être inventée !

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