" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

jeudi 20 octobre 2011

Un papa de 4 enfants , s'est suicidé en s'immolant par le feu sur le parking de son entreprise à cause des violences morales que lui ont fait subir les directeurs de cette entreprise ...

Un salarié de France Télécom-Orange de 57 ans , papa de 4 enfants , s'est suicidé mardi 26 avril 2011 au matin en s'immolant par le feu sur le parking du centre Pichey de Mérignac, près de Bordeaux, a annoncé la direction du groupe.
"Nous sommes bouleversés d'apprendre le décès d'un salarié de l'agence professionnelle de Bordeaux qui a mis fin à ses jours en s'immolant par le feu ce matin sur le parking de l'agence Entreprise de Mérignac", a indiqué la direction du groupe à l'AFP. "Les secours arrivés sur place n'ont pu que constater le décès de ce salarié âgé de 57 ans", a précisé la direction, avant d'assurer que "Tous les moyens seront mis en oeuvre pour tenter de comprendre les raisons de cet acte dramatique". Elle a ajouté avoir monté une cellule psychologique et annoncé le déplacement "immédiat" du directeur des ressources humaines Bruno Metlingla et de la directrice exécutive d'Orange France, Delphine Ernotte.
Dès mardi en fin d'après-midi, cette dernière a assuré lors d'une conférence de presse à Mérignac qu'"une enquête sera diligentée" pour faire "toute la lumière" sur le suicide du salarié.
"Ce n'est pas le temps d'analyser, ce sera fait en toute transparence avec les partenaires sociaux. Il y aura une enquête qui sera diligentée", a déclaré Delphine Ernotte, qui s'est dit "émue" après avoir rencontré les collègues qui "ont vécu ce drame atroce".
"Terreur sociale"
"Il avait retrouvé ce poste il y a quelques mois après plusieurs missions effectuées en interne, il a mal vécu cette période", a insisté ce responsable syndical. "C'était quelqu'un de très reconnu professionnellement, de social , de très crédible. Il avait travaillé plusieurs années au centre Pichey (une agence d'entreprises) à Mérignac" où il a été retrouvé mort sur le parking, a précisé François Deschamps. Je l'avais vu il y a deux ou trois semaines, je ne l'avais pas senti au pied du suicide."
"Les cinq ans de la période Lombard ont été une période de terreur sociale qui laisse des traces aujourd'hui encore avec des séparations de couples et des ventes de maisons", a-t-il conclu.
L'homme qui s'est suicidé, a priori sans témoin, était père de quatre enfants, a quant à lui indiqué à l'AFP Sébastien Crozier (CFE-CGC/Unsa), ajoutant, la voix tremblante, que "l'ensemble du personnel est complètement submergé d'émotion", et que "tout Bordeaux est en larmes". "C'est l'horreur absolue", a-t-il déclaré.

Une "mode du suicide"
Le salarié était en outre représentant du personnel pour la CFDT, et était "préventeur" depuis plusieurs années, c'est-à-dire chargé des conditions de travail, de l'hygiène et de la sécurité. "C'est un drame", a déclaré Pierre Dubois (CFDT), précisant que le salarié s'était suicidé "à sa prise de service".
Pour Sébastien Crozier également, il faisait partie des "gens qui ont été brisés par la période Lombard". "Il a été cassé à cette époque-là". Nommé PDG en 2005, Didier Lombard avait dû céder les rênes opérationnelles du groupe en mars 2010 à Stéphane Richard après avoir été fragilisé par une vague de plus de trente suicides de salariés entre janvier 2008 et fin 2009, au sein du groupe de quelque 100.000 salariés en France.
Le système de management mis en place à partir de 2004 pour inciter au départ 22.000 salariés en trois ans, avec notamment des mobilités contraintes, avait été mis en cause. L'ancien PDG, qui au plus fort de la controverse avait parlé d'une "mode du suicide", a depuis annoncé son départ définitif en mars dernier.
Où est passé ce Lombard ? Est-t-il en « taule » ? Et bien non , il coule des jours heureux , n’a jamais été inquiété par la justice …
27 suicides en 2010
Sébastien Crozier a souligné avoir prévenu qu'après la crise sociale, il faudrait "beaucoup de temps pour que tout le personnel se reconstruise. On en a la triste illustration". "On avait réussi à beaucoup calmer les choses. Et là, une immolation par le feu, c'est ultra-violent", a-t-il déploré.
Christian Mathorel (CGT) a jugé que ce suicide était "la démonstration que tout n'est pas réglé à France Télécom malgré ce que certains ont pu dire".
Selon un décompte de l'Observatoire du stress et des mobilités forcées, créé par des syndicats du groupe, il y a eu un suicide en 2011 au domicile d'un salarié et 27 suicides en 2010.



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