Ce n'était tout au plus que deux faibles d'esprit, abandonnés par la société puis abusés par un prédicateur qui leur a vendu l'éternité…

Luc Besson, sa touchante lettre à ses frères musulmans :

Dans son édition de samedi, le journal Le Monde publiait une lettre ouverte de Luc Besson, célèbre réalisateur de film Français. S'adressant aux musulmans, qu'il appelle ses "frères", le cinéaste rappelle qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre les croyants de l'islam et les terroristes, et donne des pistes pour un futur plus clément.

"Mon frère, si tu savais combien j'ai mal pour toi aujourd'hui, toi et ta belle religion ainsi souillée, humiliée, montrée du doigt." Luc Besson s'est montré bouleversé après la série d'attentats commis en France la semaine dernière. Samedi, dans le journal Le Monde, il a tenu à publier une lettre ouverte aux Français, et particulièrement aux musulmans. Il tient à rappeler qu'il ne faut pas les confondre avec des terroristes, et que l'amalgame doit à tout prix être évité. "Sache que les deux frères sanglants ne sont pas les tiens, et nous le savons tous, écrit-il dans les colonnes du quotidien. Ce n'était tout au plus que deux faibles d'esprit, abandonnés par la société puis abusés par un prédicateur qui leur a vendu l'éternité…"

"Ça coûte 250 euros d'acheter une kalachnikov mais à peine 3 euros pour acheter un stylo, et ta réponse peut avoir mille fois plus d'impact, continue le réalisateur qui a régné sur le box-office avec son film Lucy. Prends le pouvoir et joue avec les règles. […] Le terrorisme ne gagnera jamais. Aujourd'hui il y a mille Cabu et mille Wolinksi qui viennent de naître." Une vérité vérifiée ce week-end lors des rassemblements auxquels se sont rendus plus de 3 millions de Français partout dans l'Hexagone – dont un nombre impressionnant de personnalités, comme Jamel Debbouze et Mélissa Theuriau.

"Demain, mon frère, nous serons plus forts, plus liés, plus solidaires. Je te le promets, assène Luc Besson. Mais aujourd'hui, mon frère, je pleure avec toi." Un lettre ouverte emplie d'émotion, qui traduit la peine collective ressentie après ces attaques terroristes.