" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

samedi 29 octobre 2011

Je vous en prie , avant qu’il ne soit trop tard ...

Je vous en prie , avant qu’il ne soit trop tard :
Ouvrez les yeux , Peuple Français ! Le Président Sarkosy vous a trompé : il joue avec l’avenir de vos familles pour uniquement satisfaire sa soif personnelle de pouvoir . Les élections approchent , et il cherchera à conserver sa note 3A à n’importe quel prix et peu importe si vous et votre famille aller souffrir dans les mois à venir voire même peut etre crever la faim …
Je suis consterné par ce qui s’est passé entre Sarkosy et Merkel voire même très inquiet ; et vous devriez l’etre aussi tout autant que moi !
Avant-hier soir, le président Sarkozy a résumé le sens de son action en une seule phrase : « Tout mon travail, c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne ». Bref, quand notre président a un doute sur le cap à suivre, il n'a qu'à passer un coup de fil à Angela Merkel pour qu'elle lui indique la marche à suivre. Si VGE était devant sa télé hier soir, il a encore dû verser une larme comme lorsque les soldats allemands ont défilé sur les Champs-Elysées  en 1994.
Mais attention, le Coq français conserve sa fierté. « Sur les 27 pays européens » a dit le président Sarkozy, « il y en a 5 qui ont le triple A, dont la France. » Cocorico ! En fait, quand on vérifie, sur les 27 pays de l'Union , 9 sont détenteurs du triple A . Même si on s'en tient aux 17 pays de la zone Euro, 6 sont détenteurs du triple A , dont la France.
Alors pourquoi le Président n'en compte que 5 ? Peut-être un lapsus qui trahirait une inquiétude. Car d'ici trois mois, l'agence Moody’s doit se prononcer sur les chances qu'a la France de garder son triple A. Si on ne le conserve pas, les AAA ne seront plus que cinq dans la zone euro.
Aaah, le fameux AAA ! Comme l'a rappelé le Président, « le triple A, ça permet de rembourser notre dette à 3 % ». Mais comme il se vantait de pouvoir emprunter à un taux plus bas que celui des Italiens ou des Espagnols, Yves Calvi lui a gentiment rappelé que le taux les Allemands est encore plus "intéresant" que le nôtre. Il a raison Calvi.
Puisqu'on doit adopter le système allemand, faut se comparer aux Allemands. Et il est à combien le taux allemand ? « À 2,30 % » répond le Président. Du coup, si on fait le calcul, ça veut dire que l'écart entre le taux allemand et le taux français est environ de 0,7 % (on dit aussi 70 points). Cette notion d'écart (« spread » en Anglais) entre le taux allemand et le taux français est un indicateur économique important. La preuve, la premiere chose que fait le premier ministre François Fillon en se levant  c'est d'allumer son ordinateur pour se connecter sur Bloomberg et voir où en est le spread. Ce matin, 28 octobre, il a pu constater qu'il était à 0,89 % pour la journée du 27 octobre.
C'est vrai que c'est plus que les 0,70 % sous-entendus par le président, mais c'est quand même un bonne nouvelle. En effet, ces dernières semaines, le spread franco-allemand s'est élargi au point de battre record sur record . Dimanche dernier, avant la première réunion de Bruxelles, il était monté jusqu'à 120 (1,20%). En voyant ça, François Fillon devait plus que jamais ressembler à Droopy. Sauf que depuis, la tendance s'est inversée. En passant de 120 à 89, le spread entre la France et l'Allemagne s'est nettement resserré. Comme si les décisions annoncées à Bruxelles mercredi avaient rassuré les marchés sur l'avenir de la France. Forcément, c'est un indicateur dont l'agence Moody's va tenir compte au moment de rédiger son nouveau rapport attendu pour fin janvier.
Tiens, fin janvier ! Comme par hasard, c'est la période à laquelle le président Sarkozy devrait annoncer s'il redevient candidat. Vous croyez que c'est lié ? Forcément, si la France perd son triple A, Nicolas Sarkozy aura encore plus de mal à défendre son bilan. Vertige du destin ! Toute la campagne de 2012 est donc suspendue à la décision de l'agence Moody's.
Notre avenir se joue-t-il à New-York ? Pas tout à fait. Le siège de l'agence de notation est aux États-Unis, mais les analyses de crédit sur la France son rédigées à Francfort. Eh oui ! Encore l'Allemagne. Si la France est dégradée, c'est un Allemand qui signera notre carnet de notes. Il s'appelle Alexander Kockerbeck, c'est l'analyste principal de Moody's Investors Service sur la France. Alexander Kockerbeck a fait des études à Reims, il parle donc couramment Français. C'est plutôt rassurant. En même temps, il a aussi fait des études à Milan. Il parle donc couramment italien, ce qui ne l'a pas empêché de dégrader l'Italie en octobre. Comment savoir ce que va décider Herr Kockerbeck ? Même si on ne doit pas juger les gens aux apparences, notons que, physiquement, il ressemble un peu à Eric Woerth. Est-ce que c'est bon signe ?




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