" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

lundi 6 juin 2011

L'Art et l'écriture comme seule consolation...ma thérapie

Depuis fort longtemps,j’écris…depuis peu,je peints…je ne sais pas vraiment pourquoi ce besoin m’est vital mais tout ce que je sais,c’est que cela me permets d’exorciser mes démons …en prenant garde bien évidemment de ne pas sombrer dans la folie.mais attention à ceux qui me lisent d’etre suffisamment fort interieurement pour vivre mes lignes comme une forme d’indignation et non comme un constat d’échec ce qui immanquablement conduira à leur propre destruction tant la condition humaine est difficile et délicate à appréhender avec sérénité.Un seul mot me vient alors à l’esprit pour vous aider à surmonter le regard sur notre monde qui nous entoure : l’important est de ne jamais désesperer .

Maintenant revenons au sujet de la peinture et l’écriture qui me tiennent à cœur aujourd’hui …
Peut etre parce que je veux rassurer mes proches de mon état aujourd’hui.



L’essence tragique de l’art ou l’art comme seule consolation (Nietzche) :

Pour surmonter le nihilisme, il nous faut inventer une nouvelle conscience. Une conscience qui soit capable de ressentir la détresse résultant de la décomposition de tout idéal et de la surmonter, une nouvelle conscience capable de faire face à la dimension tragique de l’existence humaine et d’en faire une source de joie. Cette nouvelle conscience, c’est celle de l’artiste.
Concernant l’artiste Grand Corps malade, je trouve que c’est un excellent exemple de cette nouvelle conscience voulue par Nietzsche. D’autant plus que la musique est pour Nietzsche l’art par excellence.
Nietzsche est persuadé que « l’art (tout comme l’écriture d’ailleurs) surgit dans l’homme à la manière d’une force de la nature » , à la faveur de certains états corporels que seuls peuvent maîtriser des êtres d’exception.
Cette force de la nature se manifeste sous la forme de deux pulsions artistiques, Apollon et Dyonisos, qui se traduisent chez l’homme par deux états créatifs : le rêve et l’ivresse. Pour créer, l’homme doit être mis « hors de lui », il doit être dépossédé de lui-même par ces deux forces. C’est parce qu’il devient lui-même une oeuvre vivante de la nature, qu’il reçoit la capacité de créer.
Remarque : Pour réfléchir sur la signification de l’art pour l’homme, Nietzsche se place non pas du point de vue du spectateur comme le faisaient ses prédécesseurs, mais du point du point de vue du créateur.
Dionysos a une importance particulière dans l’oeuvre de Nietzsche. C’est une figue ambivalente. Il incarne à la fois le jaillissement de la vie, symbolisée par la fécondité de la vigne, mais aussi la violence et la folie meurtrière.
Il inspire le rythme de la musique et de la danse, comme il peut abrutir et faire tituber l’ivrogne.
Dans l’ivresse, la nature joue avec l’homme. Mais attention l’être purement dionysiaque ne saurait être un homme. Dans la mythologie, Dionysos est parfois représenté sous les traits de Zagreus le chasseur, celui qui déchire et mange les animaux vivants. Il est la vie qui se nourrit de la vie. Ce qui distingue l’homme de la pure animalité, ce sera sa capacité à résister à l’aspect sauvage de la pulsion dionysiaque. Pour cela l’intervention d’Apollon est nécessaire.
L’art est une combinaison de lucité et d’ivresse, de mesure et de démesure. Sans Apollon, l’homme ne pourrait supporter cette horreur. Apollon dessine, distingue, sélectionne. Il possède la puissance de voiler l’horreur, de la rendre supportable même désirable.
L’art nous révèle donc cette puissance naturelle qui est au fond de toutes chose. Il nous donne accès à la vérité du monde et nous réconcilie avec nous-même. C’est ce qui fait sa valeur.




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