Quand même les géants du Web disent stop… 6 exemples pour mieux comprendre en quoi la surveillance électronique des Etats impacte concrètement nos vies :
Plusieurs grands noms du secteur technologique, dont Google, Microsoft, Facebook, Twitter et Yahoo!, réclament une meilleure protection de la vie privée des citoyens et un plus fort contrôle législatif sur des organisations telles que la NSA. Des journalistes américains démontrent, eux, comment le FBI peut allumer une webcam à distance pour surveiller un internaute.
Qui de la NSA ou des géants du secteur technologique est vraiment le plus dangereux pour la vie privée ? L'espionnage des services de sécurité n'est-il pas finalement plus légitime que celui des réseaux sociaux ?
De très loin la NSA est la plus dangereuse. Les grandes compagnies américaines comme Microsoft ne se sont pas trompées en disant que c'étai le gouvernement américain, donc la NSA, qui était une menace "complexe et persistante". En collectant tout, y compris une majorité d'erreurs et de ragots sans vérification, et en les stockant comme des vérités, la NSA mets à risque la liberté de tous les citoyens y compris les ados. Même les jeux vidéos sont un lieu de collecte d'identité de terroristes futurs, par association, car sans preuve aucune la NSA affirme que les terroristes transmettent des informations critiques via les jeux vidéo en ligne. Puis dans quelques années, où même 10 ou 20 ans, cette information sans véracité aucune, resurgira pour détruire l'avenir d'un jeune homme, qui en temps qu'ado a joué sur le web. Et il est quasiment impossible de se défendre contre les mensonges collectés par un organisme d'État, sans partit pris, parait il. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose, dit le dicton.
6 exemples concrets de surveillance du web dans la vie quotidienne des citoyens
1 - Marketing de la transparence
La transparence totale du citoyen n'a rien de bien nouveau pour le monde du marketing. Ses champions actuels se nomment Google et Facebook, mais les acteurs d'hier, qui se cachaient derrière la carte de fidélité de votre supermarché, en savaient déjà bien plus sur vous que vous ne l'imaginiez.
La CNIL, créé dès la fin des années 70, avait déjà pour mission de limiter les abus et les dérives, mais cette instance peine à imposer ses règles à des acteurs étrangers, et le lobbying en cours à Bruxelles laisse peu d'espoir de voir apparaître une directive européenne qui viendrait protéger les citoyens Européens.
La CNIL a par ailleurs été exclue tout comme l'autorité judiciaire du champ d'application de la loi de programmation militaire, dont l'article 13 autorise de nombreuses administrations et services de l’État à accéder à la totalité des données numériques privée des citoyens Français, sans intervention d’une quelconque autorité judiciaire et dans une gamme de cas plus que souple, qui va bien au delà du terrorisme initialement pourchassé.
Vous allez voir que si vous avez pu vivre sans trop de soucis dans une forme de semi transparence vis à vis de nombreuses entreprises, la perspective d'une transparence totale des citoyens et des entreprises vis à vis de l'Etat est sûre, elle, d'avoir un impact profond sur la façon dont vous allez vivre la décennie à venir.
Certaines publicités, déjà, attirent l'attention des ados du fait que certaines photos, un peu olé olé, peuvent avoir des effets destructeurs si elles tombent, des mois et des années plus tard, entre les mains de la direction du personnel de l'entreprise. Cet effet destructeur sur l'avenir du jeune adulte est beaucoup plus grave que les harcèlements que ce dernier aura pu subir pendant l'adolescence. Imaginez que l'acheteur devant vous se remémore une vidéo dénudée faite une année auparavant.
2 - Adieu liberté d'expression
La liberté d'expression constitue – comme l'a remarqué récemment Manuel Valls – l'un des plus grands gaps culturels entre les États-Unis et la France. Là où elle est constitutionnellement garantie aux USA – "totale", diront certains – elle est très encadrée en France. Il n'y a, qui plus est, aucune protection quand à l'atteinte qui pourrait y être portée dans le droit Français. Si limite votre liberté d’expression, vous aurez le plus grand mal à faire valoir quelque droit que ce soit, contrairement aux Etats-Unis où la simple allusion au premier amendement fait trembler tout profanateur.
Ce n'est pas nouveau, et l'idée que les citoyens Français disposent d'une liberté d'expression est plus la résultante d'une omniprésence de la culture américaine, additionnée d'une inculture crasse des populations quand au droit Français, et entretenue par l'adoption en masse par la population Française de technologies sociales américaines qui lui a offert, de facto, un droit à la liberté d'expression qui n'a jamais existé en France.
Il n'est en effet pas légal, en France, d'exprimer un propos raciste, antisémite, homophobe, ou de remettre en question certains pans de l'histoire. Choses qui sont, aux USA, parfaitement autorisées. Ce régime d'exception dans lequel se trouve internet devrait s'arrêter sous peu. Légaliser une liberté d'expression "absolue" (à l'américaine) est impensable en France étant donné le climat de tension actuel, il est bien plus vraisemblable que le gouvernement choisisse la voie de la censure, par ailleurs en vigueur pour la presse. Une telle censure avait pointé son nez dans un article de la loi sur la prostitution, nulle doute qu’elle refera son apparition sous peu et finira par s’imposer comme une évidence, à l’occasion d’un fait divers, ou en abordant la chose par un biais qui rencontre plus l’unanimité.
Aucune chance que cette censure ne passe par voie de justice, celle-ci n'est pas en mesure de faire face à un tel flot d'expression enfreignant des lois telles que la loi Gayssot. La voie choisie semble être la responsabilisation des intermédiaires techniques - entendez par là que ce sera bientôt à votre opérateur internet ou à votre plateforme de blog de faire la police et la justice, ouvrant ainsi la voie à un arbitraire face auquel le citoyen n'aura pas le moindre recours. La distinction entre une blague graveleuse, le second degré et la parole raciste sera ainsi laissée au bon vouloir d'acteurs privés.
La France n'est pas, loin de là, la première gouvernance a censurer les contenus sur internet en vue de façonner une société, mais jusqu'ici, cette démarche était réservée aux régimes autoritaires. Ceux-ci ont cependant montré les limites d'une telle approche du vivre ensemble, et les a conduit à la faillite (Egypte, Tunisie) ou à des dérives répétées en matière de Droits de l’homme.
S'il est difficile à ce stade de prédire l'évolution que la surveillance généralisée et de la censure aura sur la société française, ont peut cependant parier sans risque sur une explosion de la défiance vis à vis des élus et des administrations, et une rupture définitive de la confiance, déjà largement entamée ces dernières années. Si l'on considère que la confiance est la base du contrat social d'une société démocratique, alors nous entrons aujourd'hui dans une société nouvelle, dont l’article 13 de la loi de programmation militaire est un symbole parfait, probablement celui que retiendront les livres d’Histoire demain quand il s’agira de dater arbitrairement un avant et un après.
Rappelons – pour clore le chapitre de la liberté d'expression – qu'il n'est techniquement pas possible de censurer quoi que ce soit sur internet, on ne peut aboutir qu'à une société à deux vitesses, composée d'un part d'une masse de citoyens privés de droit d'accès à l'information et de liberté de parole, et d'une catégorie supérieure, apte à se saisir de ces droits, et à reconquérir celui à une vie privée. Si une société fonctionnant à deux vitesses n'a rien de nouveaux, en France comme ailleurs, ce n'est cette fois ci pas l'argent ou la naissance qui fera la moindre différence, mais la capacité à comprendre et maitriser un outil technique bien plus complexe que ne l'imagine la plupart des gens.
Le web de par son étendue et sa complexité est incontrôlable. Le gouvernement chinois a tenté de le contrôler pour finalement baisser les bras. Toutes les dérives sont possibles de la vidéo de crimes terroristes à la pédophilie et la torture de très jeunes enfants. C'est pour cela qu'il est essentiel que la police soit doté des moyens informatiques et des hommes formés pour mener à bien la traque sur internet dans le stricte respect de la Constitution.
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