" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

mardi 14 juin 2011

Les gargouilles : mystérieuses,parfois térrifiantes mais toujours aussi majestueuses et sereines du haut de leurs promontoires !

Les gargouilles m’ont toujours fascinées : mystérieuses,parfois térrifiantes mais toujours aussi majestueuses et sereines du haut de leurs promontoires :


Les gargouilles, leur histoire …
Ce n'est guère que vers le commencement du XIIIe siècle que l'on plaça des chéneaux et, par suite, des gargouilles (ou gargolles, guivres, canons, lanceurs) à la chute des combles. Jusqu'alors, dans les premiers siècles du Moyen Âge, l'eau des toits ou des terrasses s'égouttait directement sur la voie publique au moyen de la saillie donnée aux corniches. À la cathédrale Notre-Dame de Paris, du temps de Maurice de Sully, c'est-à-dire lors de l'achèvement du chœur en 1190, il n'y avait point de chéneaux et de gargouilles ; plus tard, dans le même édifice, vers 1210 encore, les eaux des chéneaux s'écoulaient sur la saillie des larmiers, au moyen de rigoles ménagées de distance en distance. Nous voyons apparaître les gargouilles, vers 1220, sur certaines parties de la cathédrale de Laon. Ces gargouilles sont larges, peu nombreuses, composées de deux assises, l'une formant rigole, l'autre recouvrement .

Déjà, cependant, ces gargouilles affectent la forme d'animaux fantastiques, lourdement taillés, comme pour laisser voir leur structure. Bientôt, les architectes du XIIIe siècle reconnurent qu'il y avait un avantage considérable à diviser les chutes d'eau. Cela, en effet, évitait les longues pentes dans les chéneaux et réduisait chacune des chutes à un très mince filet d'eau ne pouvant nuire aux constructions inférieures.
On multiplia donc les gargouilles ; en les multipliant, on pu les tailler plus fines, plus sveltes, et les sculpteurs s'emparèrent de ces pierres saillantes pour en faire un motif de décoration des édifices. La variété des formes données aux gargouilles est prodigieuse ; nous n'en connaissons pas deux pareilles en France, et nos monuments du Moyen Âge en sont couverts.

Beaucoup de ces gargouilles sont des chefs-d'œuvre de sculpture ; c'est tout un monde d'animaux et de personnages composés avec une grande énergie, vivants, taillés hardiment par des mains habiles et sûres. Ces êtres s'attachent adroitement aux larmiers, se soudent à l'architecture et donnent aux silhouettes des édifices un caractère particulier, marquant leurs points saillants, accusant les têtes des contre-forts, faisant valoir les lignes verticales. On peut juger de l'habileté des architectes et des sculpteurs dans la combinaison et l'exécution de ces lanceurs par la difficulté qu'on éprouve à les combiner et les faire exécuter.

Dans les pastiches modernes que l'on a fait des édifices gothiques, il est fort rare de voir des gargouilles qui se lient heureusement à l'architecture : elles sont ou mal placées, ou lourdes, ou trop grêles, ou molles de forme, pauvres d'invention, sans caractère; elles n'ont pas cet aspect réel si remarquable dans les exemples anciens; ce sont des êtres impossibles, ridicules souvent, des caricatures grossières dépourvues de style.
Certains calcaires du bassin de la Seine, comme le liais-cliquard, se prêtaient merveilleusement à la sculpture de ces longs morceaux de pierre en saillie sur les constructions. Il fallait, en effet, une matière assez ferme, assez tenace pour résister, dans ces conditions, à toutes les causes de destruction qui hâtaient leur ruine. Aussi est-ce à Paris, ou dans les contrées où l'on trouve des liais, comme à Tonnerre par exemple, que l'on peut encore recueillir les plus beaux exemples de gargouilles. D'ailleurs l'école de sculpture de Paris, au Moyen Âge, a sur celles des provinces voisines une supériorité incontestable, surtout en ce qui touche à la statuaire.

Les gargouilles sont employées systématiquement à Paris vers 1240 ; c'est à Notre Dame que nous voyons apparaître, sur les corniches supérieures refaites vers 1225, des gargouilles, courtes encore, robustes, mais taillées déjà par des mains habiles
Celles qui sont placées à l'extrémité des caniveaux des arcs-boutants de la nef, et qui sont à peu près de la même époque, sont déjà plus longues, plus sveltes, et soulagées par des corbeaux qui ont permis de leur donner une très grande saillie en avant du nu des contre-forts.


Et le symbole mythique des gargouilles …

Le Mal représentant le « pire ennemi » dans la religion chrétienne, il fallait un moyen d'éloigner celui-ci des églises, Maisons de Dieu. Les gargouilles ont ce but appréciable de faire fuir tout esprit malin ou être démoniaque, selon l'époque. Les gargouilles étaient donc les gardiens du Bien, et par extension des églises. Leur aspect terrifiant n'était visible en fait que pour rappeler à l’hérétique, au non-chrétien, aux ennemis de Dieu dans leur ensemble que la protection divine était déjà sur le bâtiment. La légende raconte que les gargouilles hurlaient à l'approche du Mal, qu'il soit visible (sorciers,magiciens,démons incarnés) ou invisible. Le vent sifflant dans les arches des églises.

De nos jours on confond fréquemment gargouilles et chimeres. Alors que les gargouilles ne désignent que les extrémités des conduits d'écoulement des eaux, les chimeres par contre sont des statues fantastiques et diaboliques qui ont une fonction purement décorative. Elles ont, comme les gargouilles, l'aspect d'animaux fantastiques et effrayants. Elles représentent des créatures malfaisantes, qui penchées vers le sol, semblent se repaître du spectacle des turpitudes de l'humanité. Les chimères ornent une série d'édifice médiévaux.
On les trouve par exemple en grand nombre sur les toits de lacathédrale de Notre Dame d’Amiens. Celles-ci furent sculptées au Moyen Age.
Il n'en va pas de même de celles de Notre Dame de Paris qui ornent la célèbre Galerie des Chimères reliant la base des deux tours et qui n'existaient pas au Moyen Age. Elles ont été conçues par Eugene Violet Le Duc et sont le produit de son imagination féconde. Ce sont de purs ajouts incorporés par le brillant architecte, sans doute pour accentuer la représentation de l'état d'esprit règnant au Moyen Âge.
(synthese de wikipédia) 

























1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour !

Merci pour toutes ces explications, et en plus ls photos sont vraiment magnifiques !! J'en ai retrouvé une que j'ai prise également ;)