" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

mercredi 25 mai 2011

La démocratie n’est pas négociable !

Sarkozy "Mieux vaut un excès de caricature à un excès de censure"...
sauf pour lui ?
Mercredi 10 octobre, trois militants de l'UNEF ont été interpellés à La Rochelle et ont été conduit au commissariat pour y être interrogé sur la nouvelle affiche de l'UNEF qu'ils collaient...
Rappelons-nous !
Jeudi 2 février 2006, lors du débat sur la publication des caricatures du journal Charlie Hebdo, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy déclarait sur LCI : « La caricature, c'est l'excès. A tout prendre, je préfère l'excès de caricature à l'excès de censure ».

La police défend le doigt d’honneur présidentiel !
Mais que fait-elle alors pour le « casse-toi pauv’con » ?
Pourtant, mercredi 10 octobre, trois militants de l’UNEF ont été interpellés à La Rochelle et ont été conduit au commissariat pour y être interrogé sur l’affiche de la nouvelle campagne de l’UNEF qu’ils étaient en train de coller sur un panneau d’affichage libre. Relâchés dans la nuit, ces militants ont été entendus dans le cadre d'une enquête menée sur la base de dégradation légère et d’outrage (le délit « d’offense au chef de l’Etat » étant prévu par la loi sur la liberté de la presse de 1881, sans jamais avoir été utilisé depuis Georges Pompidou).

Je m’étonne que les forces de l’ordre soient désormais charge de veiller à la susceptibilité du Président de la République. Je demande au procureur de ne pas donner de suites judiciaires à cette affaire. L’interpellation et l’enquête actuelle relèvent d’une volonté de censure manifeste, des poursuites seraient un acte de répression syndicale inacceptable.

Nicolas Sarkozy revient-il sur ses propos ?
Sur le fond, la campagne menée est destinée à interpeller l’opinion et les jeunes sur l’injustice des choix politiques et budgétaires du gouvernement, et en particulier sur l’absence de mesures permettant de répondre aux difficultés sociales des étudiants et à l’échec en premier cycle universitaire.
« L'offense au Président de la République » reprochée à l’UNEF concerne-t-elle le visuel marquant de son affiche ou le fait de faire remarquer que les 15 milliards d'euros de cadeaux fiscaux aux plus riches et l’abandon du service public, de l’université et des étudiants relèvent d’une politique délibérée ?
Dans le cadre de cette campagne, l’UNEF revendique le droit à une communication qui marque les esprits, et demande à ce que la liberté de ton et de parole avec laquelle le ministre-candidat Sarkozy s’est jusqu’à présent illustré ou parfois discrédité (le casse-toi pauv’con !) lui soit également garantie.

Je tiens à rappeler au Président de la République les propos qu’il a tenu en février 2006 sur LCI :
"Je préfère qu'on prenne le risque de blesser que le risque de la censure (…). La démocratie, c'est la possibilité de la critique, de l'échange des arguments et de la caricature, surtout par le biais des dessins. C'est ça, la démocratie, et ce n'est pas négociable".

Pour nous le peuple donc pour moi également cher Président,
la démocratie n’est pas négociable !

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