Un jeu de question-réponse , parce que je suis indigné , parce que je veux vous ouvrir les yeux sur les manipulations de nos gouvernements qui agissent contre le peuple et le rackette , l’affame :
«Ces mesures sont destinées à rassurer les agences de notation et les marchés» et « à sauvegarder les intérêts des banques , des entreprises du CAC40 et des grandes fortunes »
Les mesures annoncées par les Premiers ministres Européens et notamment Français sont-elles justes? Efficaces?
·N'est-il pas totalement antisocial de maintenir la baisse de la TVA sur la restauration au niveau du plancher, tout en relevant le plancher de la TVA générale, mutualisant ainsi le paiement du cadeau fiscal aux patrons restaurateurs, gros clients électoraux de la droite?La mesure qui a été annoncée aujourd'hui est une légère correction à une erreur qui a été commise par le gouvernement. Ce taux réduit sur la restauration n'avait aucune logique économique et sociale. Il faudra un jour remonter au taux normal sur l'ensemble de la restauration et de l'hôtelier. Le gouvernement a fait un petit pas dans la bonne direction.
Les mesures d'économies prises par le gouvernement Fillon vont-elles être suffisantes pour, d'une part stabiliser le déficit, et d'autres part pour rassurer les marchés? Ces mesures ne sont pas t-elles improductives tant au niveau social qu'économique?
Vous posez deux questions. La première: ces mesures sont de nature à rassurer les agences de notation et les marchés puisqu'elles montrent que le gouvernement est prêt à tout pour respecter les objectifs de déficit public. Ces mesures n'ont aucune pertinence sur le plan macro économique, puisqu'on réduit les dépenses publiques et qu'on augmente les impôt en période de ralentissement économique. Comme tous les pays de la zone font pareil, cela entraîne la zone dans une spirale dépressif. Politique restrictive, puis révision de la croissance à la baisse d'où... de nouvelles politiques restrictives.
Le bouclier fiscal ne semble pas visé par le nouveau train de mesures. Pourtant, son coût et son efficacité ont été dénoncés à gauche, bien sûr, mais également à droite. Comment justifier son maintien ?Le bouclier fiscal a déjà été supprimé, le gouvernement ne peut pas en faire plus. Ce que l'on peut lui reprocher, par contre, c'est de n'avoir pas renoncé à la forte réduction de l'ISF qui a été décidé pendant l'été.
Comment expliquez-vous qu'il soit plus facile de taxer la consommation des habitants que les profits des organismes financiers pour rembourser les dettes qu'ils ont eux-mêmes contribuer a créer ...Vous savez que les banques prennent en quelque sorte l'économie en otage, avec les ratios de base les banques doivent avoir beaucoup de fonds propres pour faire du crédit, donc les gouvernements sont obligés d'augmenter le profit des banques pour que celles-ci continuent à accorder du crédit aux entreprises et aux ménages.
Quelle alternative économique peut être proposée à la rigueur ?
En raison de la crise, la zone euro a perdu environ huit points de PIB, ce qui explique le fort gonflement des déficits publics. Huit points de PIB en moins c'est, grosso modo, quatre points de déficit public supplémentaires. La priorité dans la zone euro devrait être de relancer la croissance, en lançant des plans de financement d'investissements publics, et d'investissements productifs pour financer le tournant écologique. Il devrait être aussi de soutenir les ménages frappés par la crise, les chômeurs, les exclus. En même temps, il faudrait des mesures fortes pour garantir les dettes publiques, et empêcher que la spéculation étrangle certains pays de la zone. Malheureusement, les instances européennes et les pays membres ont été incapable de s'entendre sur cette stratégie.
Depuis juillet 2011 l'âge de la retraite est reportée de 4 mois tous les ans. 2011 60 ans + 4mois, 2012 60ans + 8 mois,... 2016 60ans + 24 mois. En 2016, l'âge sera donc déjà à 62 ans. Alors que signifie donc 62 ans en 2017, et quel est l'impact sur la durée de cotisations?
Il y a une très forte pression de la part de la Commission européenne et des agences de notation pour mettre en cause les systèmes de retraite. Dans la plupart des pays, l'âge de la retraite va passer à 67 ans, ce qui veut dire en réalité que beaucoup de salariés, contraints en fait d'arrêter de travailler vers 60 ans, vont se trouver dans la misère pendant de longues années et vont avoir une retraite très faible.
La France commence à céder face à cette pression, annoncer des mesures de report de l'âge de la retraite, alors que nous sommes toujours en situation de chômage de masse, ceci fait courir d'augmentation du chômage, à la fois pour les séniors et pour les plus jeunes, comme on le constate depuis le début de la crise. C'est tout à fait une mesure destinée aux agences de notations et aux marchés financiers.
A l'approche des élections, les orientations proposées par le Parti Socialiste vous semblent-elles à la hauteur des enjeux ?Il est permis de regretter que le parti socialiste européen ne propose pas un plan alternatif à celui de la commission. De nombreux partis socialistes au pouvoir en Espagne, en Grèce sont obligés de pratiquer des politiques d'austérité, et les forces de gauche en Europe ne portent pas avec force un programme de soutien à la croissance, de réformes profondes du système financier et d'harmonisation fiscale. Du coup, le champ est libre pour la montée des mouvements extrême droite.
Une harmonisation des politiques économiques des membres de la zone euro est-elle souhaitable ? Serait-elle un gage d'expansion économique ?Le problème auquel nous nous heurtons depuis le début de la zone euro est que les pays de la zone sont très différents, et qu'ils ont mis en oeuvre des stratégies économiques très différentes. Les pays du Nord ont fait des gains de compétitivité importants, mais au détriment de la demande de l'ensemble de la zone. Les pays du Sud ont eu une forte croissance, mais avec des déséquilibres insupportables. La commission a été incapable de mettre en oeuvre une stratégie commune dans la zone euro. La politique actuellement mise en oeuvre demande à tous les pays de faire des politiques d'austérité, et aux salariés de tous les pays de se battre les uns contre les autres au nom de la compétitivité.
Le mandat d'Angela Merkel ne s'achèvera qu'en 2013. Peut-on vraiment espérer que, même en cas d'alternance en France, nous ayons un changement significatif de politique avant une éventuelle alternance en Allemagne?Nous avons besoin d'une autre politique en Europe. La France ne peut pas se mettre à la remorque de l'Allemagne. Il serait souhaitable que la France propose une autre politique basée sur la croissance et la réindustrialisation, et qu'elle essaye de trouver des alliés autour de cette politique. Le couple franco allemand est une catastrophe, s'il condamne la France à ne pas promouvoir cette stratégie.
L'Euro est fort. Pourquoi ne pas faire tourner (un peu) la planche a billets ?Nous sommes dans un monde où tous les pays veulent avoir un taux de change faible. C'est le cas des Etats-Unis sur une politique monétaire très expansionniste. C'est aussi le cas de la Chine qui maintient une monnaie sous-évaluée. La guerre des monnaies n'est bien sûr pas une solution. Il est nécessaire que dans toutes les zones la demande interne augmente. Ceci suppose des augmentations des salaires et des revenus sociaux, en particulier dans les zones exédentaires: la Chine et les pays d'Asie du Sud est, l'Allemagne et les pays du Nord de l'Europe.
Par rapport aux classes moyennes et pauvres, à quel point les classes les plus aisées de la population française sont mises à contribution par le nouveau plan de rigueur annoncé par François Fillon?Nous sommes en présence d'un plan qui frappe un peu tout le monde. Les familles, puisque les prestations familiales ne sont plus indexées sur les prix. Tous les menages vont payer pour la hausse de la TVA et pour la réduction des dépenses maladie. Les plus riches sont frappés par l'augmentation du taux de prélèvement libératoire qui passe de 19 à 24%. Bien sûr, une politique plus rigoureuse aurait dû s'attaquer plus nettement aux revenus exhorbitant, en créant, par exemple, un taux d'imposition confiscatoire pour les revenus supérieurs à 20 fois le SMIC, en supprimant la quasi totalité des niches fiscales et en revenant sur la forte baisse de l'ISF , en s'attaquant aux entreprises du CAC40 qui sont pour la plupart sans foi ni loi . Ceci aurait permis de diminuer notre déficit sans trop nuire à la consommation.
Les mesures d'économies prises par le gouvernement Fillon vont-elles être suffisantes pour, d'une part stabiliser le déficit, et d'autres part pour rassurer les marchés? Ces mesures ne sont pas t-elles improductives tant au niveau social qu'économique?
Vous posez deux questions. La première: ces mesures sont de nature à rassurer les agences de notation et les marchés puisqu'elles montrent que le gouvernement est prêt à tout pour respecter les objectifs de déficit public. Ces mesures n'ont aucune pertinence sur le plan macro économique, puisqu'on réduit les dépenses publiques et qu'on augmente les impôt en période de ralentissement économique. Comme tous les pays de la zone font pareil, cela entraîne la zone dans une spirale dépressif. Politique restrictive, puis révision de la croissance à la baisse d'où... de nouvelles politiques restrictives.
Le bouclier fiscal ne semble pas visé par le nouveau train de mesures. Pourtant, son coût et son efficacité ont été dénoncés à gauche, bien sûr, mais également à droite. Comment justifier son maintien ?Le bouclier fiscal a déjà été supprimé, le gouvernement ne peut pas en faire plus. Ce que l'on peut lui reprocher, par contre, c'est de n'avoir pas renoncé à la forte réduction de l'ISF qui a été décidé pendant l'été.
Comment expliquez-vous qu'il soit plus facile de taxer la consommation des habitants que les profits des organismes financiers pour rembourser les dettes qu'ils ont eux-mêmes contribuer a créer ...Vous savez que les banques prennent en quelque sorte l'économie en otage, avec les ratios de base les banques doivent avoir beaucoup de fonds propres pour faire du crédit, donc les gouvernements sont obligés d'augmenter le profit des banques pour que celles-ci continuent à accorder du crédit aux entreprises et aux ménages.
Quelle alternative économique peut être proposée à la rigueur ?
En raison de la crise, la zone euro a perdu environ huit points de PIB, ce qui explique le fort gonflement des déficits publics. Huit points de PIB en moins c'est, grosso modo, quatre points de déficit public supplémentaires. La priorité dans la zone euro devrait être de relancer la croissance, en lançant des plans de financement d'investissements publics, et d'investissements productifs pour financer le tournant écologique. Il devrait être aussi de soutenir les ménages frappés par la crise, les chômeurs, les exclus. En même temps, il faudrait des mesures fortes pour garantir les dettes publiques, et empêcher que la spéculation étrangle certains pays de la zone. Malheureusement, les instances européennes et les pays membres ont été incapable de s'entendre sur cette stratégie.
Depuis juillet 2011 l'âge de la retraite est reportée de 4 mois tous les ans. 2011 60 ans + 4mois, 2012 60ans + 8 mois,... 2016 60ans + 24 mois. En 2016, l'âge sera donc déjà à 62 ans. Alors que signifie donc 62 ans en 2017, et quel est l'impact sur la durée de cotisations?
Il y a une très forte pression de la part de la Commission européenne et des agences de notation pour mettre en cause les systèmes de retraite. Dans la plupart des pays, l'âge de la retraite va passer à 67 ans, ce qui veut dire en réalité que beaucoup de salariés, contraints en fait d'arrêter de travailler vers 60 ans, vont se trouver dans la misère pendant de longues années et vont avoir une retraite très faible.
La France commence à céder face à cette pression, annoncer des mesures de report de l'âge de la retraite, alors que nous sommes toujours en situation de chômage de masse, ceci fait courir d'augmentation du chômage, à la fois pour les séniors et pour les plus jeunes, comme on le constate depuis le début de la crise. C'est tout à fait une mesure destinée aux agences de notations et aux marchés financiers.
A l'approche des élections, les orientations proposées par le Parti Socialiste vous semblent-elles à la hauteur des enjeux ?Il est permis de regretter que le parti socialiste européen ne propose pas un plan alternatif à celui de la commission. De nombreux partis socialistes au pouvoir en Espagne, en Grèce sont obligés de pratiquer des politiques d'austérité, et les forces de gauche en Europe ne portent pas avec force un programme de soutien à la croissance, de réformes profondes du système financier et d'harmonisation fiscale. Du coup, le champ est libre pour la montée des mouvements extrême droite.
Une harmonisation des politiques économiques des membres de la zone euro est-elle souhaitable ? Serait-elle un gage d'expansion économique ?Le problème auquel nous nous heurtons depuis le début de la zone euro est que les pays de la zone sont très différents, et qu'ils ont mis en oeuvre des stratégies économiques très différentes. Les pays du Nord ont fait des gains de compétitivité importants, mais au détriment de la demande de l'ensemble de la zone. Les pays du Sud ont eu une forte croissance, mais avec des déséquilibres insupportables. La commission a été incapable de mettre en oeuvre une stratégie commune dans la zone euro. La politique actuellement mise en oeuvre demande à tous les pays de faire des politiques d'austérité, et aux salariés de tous les pays de se battre les uns contre les autres au nom de la compétitivité.
Le mandat d'Angela Merkel ne s'achèvera qu'en 2013. Peut-on vraiment espérer que, même en cas d'alternance en France, nous ayons un changement significatif de politique avant une éventuelle alternance en Allemagne?Nous avons besoin d'une autre politique en Europe. La France ne peut pas se mettre à la remorque de l'Allemagne. Il serait souhaitable que la France propose une autre politique basée sur la croissance et la réindustrialisation, et qu'elle essaye de trouver des alliés autour de cette politique. Le couple franco allemand est une catastrophe, s'il condamne la France à ne pas promouvoir cette stratégie.
L'Euro est fort. Pourquoi ne pas faire tourner (un peu) la planche a billets ?Nous sommes dans un monde où tous les pays veulent avoir un taux de change faible. C'est le cas des Etats-Unis sur une politique monétaire très expansionniste. C'est aussi le cas de la Chine qui maintient une monnaie sous-évaluée. La guerre des monnaies n'est bien sûr pas une solution. Il est nécessaire que dans toutes les zones la demande interne augmente. Ceci suppose des augmentations des salaires et des revenus sociaux, en particulier dans les zones exédentaires: la Chine et les pays d'Asie du Sud est, l'Allemagne et les pays du Nord de l'Europe.
Par rapport aux classes moyennes et pauvres, à quel point les classes les plus aisées de la population française sont mises à contribution par le nouveau plan de rigueur annoncé par François Fillon?Nous sommes en présence d'un plan qui frappe un peu tout le monde. Les familles, puisque les prestations familiales ne sont plus indexées sur les prix. Tous les menages vont payer pour la hausse de la TVA et pour la réduction des dépenses maladie. Les plus riches sont frappés par l'augmentation du taux de prélèvement libératoire qui passe de 19 à 24%. Bien sûr, une politique plus rigoureuse aurait dû s'attaquer plus nettement aux revenus exhorbitant, en créant, par exemple, un taux d'imposition confiscatoire pour les revenus supérieurs à 20 fois le SMIC, en supprimant la quasi totalité des niches fiscales et en revenant sur la forte baisse de l'ISF , en s'attaquant aux entreprises du CAC40 qui sont pour la plupart sans foi ni loi . Ceci aurait permis de diminuer notre déficit sans trop nuire à la consommation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire