Vassalisation de la France !
Les révélations du site Wikileaks sur la surveillance américaine de trois présidents de la République surprend moins par leur contenu que par les réactions faussement indignées du Gouvernement français.
La riposte a minima consistant à convoquer l'ambassadrice des Etats-Unis le jour-même où le ministre de la Défense se rendait à une réunion de l'OTAN, trahit une insoutenable hypocrisie.
Le même jour, l'Assemblée Nationale votait dans l'urgence une loi liberticide sur le renseignement, qui organise une surveillance généralisée de l'ensemble des communications téléphoniques, facilite les intrusions dans les domiciles privés et affaiblit le contrôle des interceptions de sécurité.
En décidant d'adopter, bien au-delà du cadre de la lutte anti-terroriste, les pratiques américaines, la France a ajouté l'incohérence à l'hypocrisie. Dans le même temps, le Gouvernement proclamait son intention de poursuivre les négociations européennes sur le Trans-Atlantic Free Trade Agreement (TAFTA) fondé sur le dogme d'une concurrence commerciale libre et non faussée que les révélations de Julian Assange viennent d'anéantir de plus fort.
Ces faits traduisent en réalité l'acceptation tacite et inavouable par nos gouvernants des pratiques américaines et éclaire rétrospectivement d'une cruelle lumière le refus opposé en 2013 par François Hollande au survol de notre territoire par l'avion qui transportait le président Bolivien Evo Morales, soupçonné d'accorder l'asile politique à Edward Snowden. L'ensemble de ces éléments accroît la vassalisation consentie et masochiste de la France par un pays dans lequel les services de renseignement ont pris le pas sur la justice et la démocratie.
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