" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

lundi 6 juin 2011

Insécurité,la guerre de tous contre tous

L'insécurité,un débat cher à nos politiciens quand tout va mal économiquement et politiquement,quand on cherche un bouc émissaire à la crise.Parce que l'insécurité fait appel à la peur, sujet de prédilection de tout politicien en mal de sondage ,elle nous aveugle et nous conduit "au crime".
En effet,Hobbes (XVII° siècle) est le premier à avoir théorisé l’insécurité qu’il a placée au fondement des relations de pouvoir.
Dans l’œuvre de Thomas Hobbes, l’insécurité prend la forme de « la guerre de tous contre tous ». Cette guerre ne désigne pas seulement la guerre civile, le chaos, qui précède la constitution d’un Etat. Mais elle désigne aussi l’état d’insécurité qui est pour lui une guerre permanente dans tout Etat civilisé. Pour illustrer l’idée que l’insécurité se vit au quotidien, il prend pour cela l’exemple du voyageur qui s’apprête à quitter son domicile. Celui-ci n’oublie jamais de fermer à clé sa maison, car il sait bien qu’il y a une guerre permanente qui se mène entre les voleurs et les volés et qu’un fois absent son voisin aura toujours la possibilité de le dépouiller.
Aussi, pour Hobbes, ce qui caractérise la guerre ou l’insécurité, ce ne sont les champ de bataille, les cadavres, mais c’est la peur.
La peur, c’est d’abord un système de représentations, c’est un point de vue sur la monde. Que cette peur ait ou non un fondement dans la réalité, à partir du moment où mon système de représentations, ma vision du monde intègre la possibilité de l’insécurité, cette possibilité va déterminer mon comportements dans le monde et donner une réalité à l’insécurité. Or l’insécurité elle joue à deux niveaux : non seulement je l’appréhende comme une menace à l’encontre de ma personne, mais elle est aussi, toujours une menace à l’encontre de l’ordre social lui-même. C’est pour cela que pour Hobbes, il s’agit d’une « guerre » permanente.
Le dernier film de Christopher Nolan, Batman the Dark Knight, est intéressant car il montre la dimension irrationnelle de la peur, incarnée dans le film par le personnage du Joker. Ceux qu’il faut craindre ce ne sont pas les professionnels du crime. Ceux-ci agissent rationnellement et trouvent un intérêt dans le maintien de l’ordre et des institutions (par exemple le système bancaire) qui sont nécessaires pour mener à bien leurs affaires, même si elles sont illégales. Ceux qu’il faut craindre, ce sont les citoyens ordinaires qui sous l’emprise de la passion (la peur, la souffrance, la vengeance) sont capables du pire et s’ils franchissent la limite alors il n’y a plus de société possible. Quelle fin envisager pour le film si, sous l’emprise de la peur, les passagers du ferry transportant les honnêtes citoyens de Gotham, avaient condamné à mort les passagers du ferry transportant les criminels et les délinquants de la ville ?
Parce que les citoyens comprennent que leur intérêt réside dans la sécurité, parce que la vie et l’obéissance sont préférables à la mort, les citoyens vont se donner un monarque dont la fonction sera de garantir cette sécurité quel qu’en soit le prix. Le souverain de Hobbes possèdera donc un pouvoir absolu sur ses sujets qui ont renoncé à tous leurs droits et notamment au droit de décider pour eux-mêmes.



L'insécurité ,
theme trop souvent entretenu par les politiens en quête de voix favorables , 
nous poussent souvent aux crimes d'innocents !


Aucun commentaire: