" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre

dimanche 5 juin 2011

Psychose ...toujours psychose...mais n'est-ce pas là le propre de chaque etre humain...

Il y a de ces mots qui terrifient. Psychose, pour moi, est un de ces mots, et pourtant je n’ai rien du psychotique, même que je me tiens loin, depuis toujours, de tout ce qui fait halluciner, perdre la tête, dépersonnaliser. C’est sans mérite que je n’abuse d’aucune dope, ni d’alcool, j’ai terriblement peur de ça.
Mais j’ai peur en fait de ce que je connais déja. Je pourrais par  expérience décrire la transe du drogué ou le délire éthylique, encore plus le plaisir qui se trouve à décrocher du réel et à rire comme un dément. Je sais ce que le camé voit, ce qu’il ressent. Je sais ce que c’est que l’ivresse ; c’est un mot « destructeur », pour moi avec une  signification tangible :la fuite et la mort si on se laisse descendre.
C’est dire donc que je n’ingère pas facilement de médicaments, si on leur présume des effets sur le comportement, la perception et l’humeur. Ça me fait peur, je ne lâche pas prise, parce que je redoute ce qui se cache dans ma tête, ma tête remplie de detresse,de tristesse,de souffrance,de terreur, terreur emprisonnée, isolée, clivée, comme une bête grievement bléssée mais aussi monstrueuse, radicalement dépersonnalisée, sans nom, sans origine, génératrice d’une angoisse aveugle en pleine lumière mais aussi rongée par la violence subie et la vengeance, animal nocturne qui reste en éveil, aux aguets, craignant l’attaque mais préparant paradoxalement le meutre du coupable mais aussi le mien par là même ;
et là, bien sûr, j’avale sans crainte des tranquillisants, qui m’assomment avec bonheur le temps d’une nuit - et encore, des cauchemards (et des rêves encore …) surgissent quand même …



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