Attention danger, le gouvernement Français ouvre les vannes de l'insécurité sociale !
C'était assez net dans ma tête. Cela s'est passé lors du vote en première lecture de la loi Renseignement (ou loi Surveillance) : je me suis dit à ce moment précis que j'avais atteint le bout de la sidération. Que plus rien ne pourrait ni m'étonner ni me mettre en colère de la part de ce gouvernement. J'avais décidé d'arrêter de dresser la liste des engagements non tenus et des concessions faites à ceux contre lesquels nous nous sommes mobilisés pendant 10 ans.
Force est de constater que je les avais sous-estimés. La sidération n'était pas terminée.
La semaine passée, le gouvernement a purement et simplement décidé d'en finir avec le CDI. Sans aucun débat, sans aucune concertation, sans le moindre commencement du début d'un semblant de dialogue social. En un coup de 49-3, c'était réglé. François Hollande et Manuel Valls ont décidé d'accéder à une vieille revendication du Medef et ont plafonné les indemnités prud'hommales en cas de licenciement abusif d'une ou d'un salarié. Ils ont donc créé pour les cheffes et chefs d'entreprise le droit de licencier sans raison. Un droit payant, certes, mais un droit quand même. Et le tarif n'étant pas élevé, donc pas dissuasif, cela revient de fait à permettre la fin d'un CDI sans raison. Un contrat à durée indéterminé qui peut s'arrêter sans raison valable, ce n'est plus un contrat à durée indéterminée.
Avec cette disposition, le gouvernement ouvre les vannes de l'insécurité sociale.
Dans un pays où 5 millions de personnes sont au chômage, il est assez aisé de comprendre que le rapport de force n'est pas favorable aux salarié-es. Renforcer la possibilité pour les cheffes et chefs d'entreprise de licencier, c'est accroître ce déséquilibre. Et c'est fragiliser des millions d'emplois, des millions de familles, des millions de vies.
Le gouvernement prend le risque de faire évoluer très rapidement les rapports sociaux dans l'entreprise, rapports déjà passablement dégradés. Les documents et enquêtes se succèdent sur les dégats du stress au travail, de la mise sous pression hallucinante des salarié-es et de la perte de sens du travail. Notre société, nos entreprises, nos modes de management abiment à petit feu des milliers de salarié-es chaque jour.
L'Assemblée Nationale a enteriné une regression sociale hallucinante, sans aucun mandat des électeurs et électrices. Mais comment les députées et députés ont-ils pu laisser passer ce déni de démocratie ? Comment est-ce possible que sur les centaines de député-es socialistes, un seul décide de claquer la porte ? Comment, en 3 ans à peine, le renoncement a-t-il pu transformer à ce point des militantes et militants de gauche sincères, qui voulaient tourner la page et reprendre la marche du progrès ?
Heureusement, il existe des poches de résistances ! Le point d'exclamation, c'est pour se convaincre qu'on peut rester optimiste même s'il n'existe rationnellement presque que des raisons de déprimer …
Les méfaits de ce gouvernement : je pense qu'ils sont même capables d'aller beaucoup plus loin dans la destruction, et que, de plus, ils sont de plus en plus pressés : vite, faire tout le sale boulot pour lequel ils sont stipendiés avant que l'équipe concurrente arrive au "pouvoir" (traduisez : service).Le principal étant de toucher les prébendes que leurs valent leur service. (Mais il va bientôt être interdit d'enquêter. C'est ainsi que ces grands démocrates que sont les "Socialistes" (lire : salopards solfériniens et ravis de la créche militants) vont rejoindre les Républicains dans le Panthéon du Mensonge et de la Trahison. Ils y retrouveront leurs ancêtres. Inutile de les citer, ils sont si nombreux.)
Ces gens-là ne vivent que dans et pour l'overclass !
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