" Mes amis , réveillons-nous . Assez d'injustices ! " L'Abbé Pierre
samedi 20 juin 2015
DES MILLIERS DE PAYSANS CHASSÉS DE LEURS TERRES PAR UN PROJET DU G8 !
TANZANIE : DES MILLIERS DE PAYSANS CHASSÉS DE LEURS TERRES PAR UN PROJET DU G8 !
L’entreprise suédoise EcoEnergy projette d’accaparer 20 000 hectares de terres pour produire du sucre dans le district de Bagamoyo en Tanzanie provoquant le déplacement des populations vivant sur et de ces terres depuis des siecles, la terre de leurs ancetres, leur terre natale.
" COMMENT POURRAIS-JE EXPRIMER CE QUE SIGNIFIE MA TERRE POUR MOI ? ELLE EST MON ENFANT, MON PARENT ET MON MOYEN DE SUBSISTANCE ! "
S. Uzageni, agricultrice dans le distrcit de Bagamoyo en Tanzanie
Les faits :
L’entreprise suédoise EcoEnergy projette d’accaparer 20 000 hectares de terres pour produire du sucre dans le district de Bagamoyo en Tanzanie provoquant le déplacement des populations vivant sur et de ces terres.
Pendant les premières phases du projet, près de 1 300 familles d’agriculteurs-rices perdront tout ou partie de leurs terres et de leurs habitations.
EcoEnergy et le gouvernement tanzanien prétendent que ce projet apportera de nombreux avantages aux communautés locales, mais sans l’obtention de leur consentement libre, préalable et éclairé, l’entreprise se rend coupable d’accaparement des terres.
UNE INITIATIVE DU G8 CONTROVERSÉE ET RISQUÉE POUR LES COMMUNAUTÉS LOCALES !
Le projet d’EcoEnergy est un projet phare de la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (Initiative du G8 en matière d’investissement dans l’agriculture africaine).
Bien qu’EcoEnergy ait mené un processus de consultation auprès des communautés locales, des informations cruciales liées aux effets du projet sur leur mode de subsistance et leur droit à l’alimentation et à la terre ne leur ont pas été données.
Sans l’obtention du consentement libre, préalable et éclairé des communautés locales, EcoEnergy se rend coupable de l’accaparement des terres de ces communautés, ou en prend le risque.
EcoEnergy propose également d’établir un programme d’agriculture contractuelle dans lequel 1 500 petit-e-s exploitant-e-s créeraient leur propre entreprise de sous-traitance.
Cependant, une grande partie des exploitant-e-s de la zone ignorent les modalités de ce programme qui présente des risques puisqu’il leur faudra souscrire des prêts colossaux qu’ils mettront plus de 7 ans à rembourser.
Les communautés du district de Bagamoyo ont donc publiquement demandé au gouvernement tanzanien de suspendre le projet et de mener un nouveau processus de consultations.
Les gouvernements, notamment la France, soutenant la Nouvelle Alliance doivent mettre fin à leur engagement dans cette initiative et la remplacer par des initiatives visant à soutenir véritablement les petit-e-s producteurs-rices et à faire progresser l’agriculture durable.
" Nous n’avons jamais eu la moindre influence sur les decisions concernant nos terres. Nous ne savons pas si nous serons reinstallés ou encore indemnisés … "
S. Uzageni, agricultrice dans le distrcit de Bagamoyo en Tanzanie
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