" JE DOIS MARCHER DEUX FOIS PAR SEMAINE PLUS DE TRENTE KILOMÈTRES JUSQU’À MON CENTRE DE SANTÉ … "
Angom Grace - Ouganda
Angom part tôt le matin pour prendre le traitement dont elle a besoin. Le temps qu’elle rentre chez elle le soir, il fait nuit.
Si les entreprises payaient la juste part d’impôt dans les pays dans lesquels elles opèrent, les personnes comme Angom auraient un meilleur accès aux services de santé dont elles ont besoin.
Chaque année, les pays en développement perdent jusqu’à 89 milliards d’euros à cause des pratiques d’évasion fiscale des multinationales et 123 milliards en raison des exonérations fiscales que leurs gouvernements concèdent pour attirer ces entreprises. Au total, le montant qui échappe à l’impôt dépasse largement celui de l’aide au développement.
Cet argent pourrait être dépensé pour soutenir l’agriculture familiale et paysanne, lutter contre la faim et financer des services publics de qualité, comme la santé et l’éducation.
A partir du 13 juillet prochain, tous les gouvernements du monde participent à un sommet des Nations unies à Addis Abeba (Ethiopie) pour discuter des moyens de financer la lutte contre la pauvreté.
C’est une opportunité unique pour obtenir des mesures concrètes.
IL EST URGENT QUE LA FRANCE MONTRE L’EXEMPLE EN SOUTENANT LA CRÉATION D’UN ORGANISME DES NATIONS UNIES POUR COMBATTRE L’ÉVASION FISCALE !
POURQUOI FAUT-IL CHANGER LES RÈGLES DU JEU ?
Les règles internationales en matière fiscale sont édictées par les pays les plus puissants, tandis que les pays en développement n’ont pas voix au chapitre. Ces règles reflètent les intérêts des pays riches, notamment ceux du G20 et de l’OCDE.
Des enjeux cruciaux pour les pays en développement ne sont pas pris en compte, comme une meilleure répartition des droits d’imposition entre les pays où sont réalisés les profits, souvent au Sud, et les pays où résident les maisons-mères des entreprises, souvent au Nord.
Pour changer la donne, nous avons besoin que chaque pays soit représenté et participe à l’écriture des règles, afin d’être sûr qu’elles fonctionnent pour tout le monde.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Peuples Solidaires–ActionAid France et les 40 pays membres d’ActionAid appellent à la création d’un nouvel organisme en matière fiscale, où chaque pays pourrait être entendu !
A savoir : DANS LES TROIS PAYS LES PLUS TOUCHÉS PAR EBOLA, LA GUINÉE, LE LIBÉRIA ET LA SIERRA LEONE, LE MONTANT DE L’ÉVASION FISCALE ÉTAIT SUPÉRIEUR AU BUDGET CONSACRÉ À LA SANTÉ !
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